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l,B si ffi.ru
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napelje "t
sas
llj)|
IBHSMSHffiSHSSHffl
Le Guillois tenait tête à petit puguet- et à Demare,
Il y avait là un, neveu des Pelpel, un peintre en re-
nom, des, écrivains et des banquiers-
L'esjjri* et la finance,. .....
Aussi en.efl'ênçjait-on 4e belles,!
Buguet, prenant pour la circonstance un fort accent
prussien, s'écriait :
— Où il y a deia chaîne, il n'y- a pas de plaisir !
Naturellement, on a fait improviser Le Guillois sur
rimes et sujet donnés par le public.
Notre collaborateur a reçu pour sujet la Crémail-
lère. ,.
Mais le pmssimple est "de'mettre son improvisation
sous vos yeux :
' XA CRÉMAILLÈRE
> Minerve, messieurs, vînt-on à pied, en fiacre,
c e qu'il faut, c'est djabordun appétit de diacre
t> vec la soif en feu d'un cocher de camion ;
V iqnsA phan|o,ns, buvQnf, paisible bqlaillçnx
td a_çcjiius vous permet tput, jusques à. lçv flanelle ;
O n peut au point du jour enfiler j| venelle,
S! ul n'y songe au mement d'entamer le chanteaii;
S! ous aurons, en partant notre coup de marteau,
K t si d'un zèle ardent nous sommes la victime,
H pi,, sainte, Crémaillère, excuse notre çrpne.
Demare affirmait que d'Aiglemont, dit Belœii,
connaît toutes les adresses, de naissance.
— C'est un directeur qu'a Bottin ! fit un convive.
Un autre rappelait ce mot d'un juge anglais :
— Il nous faudrait un baron Haussmann !
— Ce sera curieux, dit Lévy, quand nous aurons la
dynastie des Haussmann. Nous aurons Haussmann I,
Haussmann II, Haussmann III, Haussmann IV et Hauss-
mann Quint!...
Quand Guillemot étrangle une victime, il serre,
encore serre.
Demare est plus carré, lui,
Il appelle familièrement notre hôte : Carbonnet..
soude.
<?t
Une bien bonne de Théo : ...
— Je eonnais un industriel bien vexé en ce moment.
Il était,, dit-il. sou? l'empire., fabricant de bâtons pou?
les maréchaux de Frangé,ti...
Et dame! c'est la inerte-saison..
■ - -:,- • —
On a profité de l'occasipn pour nous annoncer l'appa?
rition d'une pièce nouvelle -aux-Felies-Marigny, Trm
fragile, par Buguet... de la Fauconnerie.
On demandait à un aqteur ; '
— Où ta femme ioue-t-elle ?
— Elle joute àda lance.-répondit-il.
— J'aimerais assez à être la patronne du café Minerve,
me disait iSulnia, mais quelle responsabilité !... Reprér
senter Minopy» !
Il est de fait qu'il y a des clients qui s'y trompent, et
qui appellent madame Carbonnet... madame Minerve !
Et même le patron... M. Minerve !
—j Ah! men Dieu ! s'écrjai-t-il, voilà les gendarmes ;
je suis pincé !
—
On parle encere de déplacer les danseuses de Garpeaux
pour les transporter au foyer de l'Opéra. C'est par
humanité qu'on veut faire ce changement ; on trouve,
paraît-il, que ces pauvres femmes-ne peuvent plus long-
temps, avec leur costume léger, supporter les intempé-
ries, le projet deg mqnteçifU^ce de fqurrure ayant été
abandonné,
L'ancien directeur du Conservatoire, l'aimable. M.
Leverrier, doit prendre prochainement la successien de
M. Dalaunay, c'est-à-dirarevenir au poste qu'on l'avait
obligé d'abandonner.
—r Je. vous disais bjen_q.ue noua le veverr-ions, fit un
aslrpnome à un de ses collègues en apprenant cette nou-
velle....
-^ Vous voulez dira, reprit.i'autEe,.. que- vous --/s
verriez.
La question du transport des chiens est toujours, à
l'ordre du jour dans les compagnies de chemin de fer.
On hésite si l'on doit placer les chiens avec leurs
maîtres ou les maîtres avec leurs chiens.
Il est question d'établir un, vaste et, magnifique aqua-
rium aux, CbfttPps^glysées,, dajiS lequel n«us. verrons
nager J. K,.. J. P,.., Q, J ... F. 0,...,, !e.s jolis, dos
verts q^ tPut Paris connaît,
Le Tam-Tam a trouvé les crânes-annonces ; un In-
dustriel veut faire mieux^ericurerr rrinîéposé hier au
tribunal de commerce cinq idées pour la vulgarisation
de la publicité... Après ]ui on peut tirer l'échelle.
Voyez plutôt :
1° Les pains à cacheter annonces ;
3° Les saucissons id. . ■ >'■ ■"- _______
3° Les bretelles id.
4° Les psanpres id.
5" Les irrigateurs id.
les saucissons à l'ail, ira comme les autres en police
correctionnelle.
L'auteur dramatique qui saluera deux fois M. Billion
sera traîné devant les tribunaux.
Le garçon de restaurant qui cherchera à faire monter
la carte sera poursuivi sans pitié.
Le cocher qui offrira sa voiture è un mpnsieur qui se
promène à pied avec une dame subira une condamna-
lien,
, Lps banquiers qui ferent l'émission du crédit territo-
rial de Patagonie n'échapperont pas non plus aux peines
édictées.
Le monsieur qui s'arrêtera avec une dame devant la
montre du bijoutier Fontana du Palais-Royal sera con-
damné.
Les personnes qui donneront des billets de faveur du
théâtre de la Tour-d'Auvergne à leurs amis deviendront
justiciables.
L'épeux qui dira à sa femme (^u'Ilèloïse et Abèlard
est une pièce immorale n'échappera pas à la loi.
Je pourrais continuer encore, mais je crois que cela
suffit pour faire comprendre l'irffefcque produira sur notre
société ce nouveau et intelligent projet de loi :
La provocation non suivie de duel sera considérée
comme délit et frappée d'une peine*.
MICHEL A..NÉZ0.
LES AUUUMETT5S
Une dame rapportant dans un magasin une étoffe dont
elle n'avait pajs remarqué les défaut?.
—: C'est mal, dit^elle, de vendre ainsi sans faire voig..
-g- Ehmon Dieu, madame, répond.ïe commis, c'est une
compensation, iFy a tanfUe clienTès qui voient sans
acheter.--------------------
Un instituteur de campagne se prend de inqi/s. avec
un paysan, qui le plaisantait sur sa maigreur.
— C'est bon, c'est bon, dit rinstituteuFj ■ tu e s bjem
nourri, mais mal appris.
— Parbleu! répond le paysan, c'est nous qui nous
nourrissons et c'est vous qui flous instruis^,
trois espèces d'allumettes
de temple, l'allumette de
Heureux pays que cette Vendée !
de
Les habitants y sont tous chrétiens, légitimistes, et, par
comble de bonheur, voilà que M. Demangeot, substitut à
Aneenis, a tué un lièvre dont le poil est aussi blanc que
la barbe d'un ratriarche; sa peau, §ui lieu d'être vendue
à. un fourreqr, va être enipaillép et déposée au musée de
la Roche.': sur^Yon,
LE PÉRF.-S1FFLEUR.
On sait que, pendant la Commune, le fameux tableau
du dentiste Williams Roggers fut brûlé en même temps
que deux ou trois maisons de la rue Royale, les collée?
lions littéraires de Charles Vincent, etc.
Eh bien, il a fallu deux ans pour refaire ce tableau
merveilleqx, un chef-d'œuvre du reste, regretté surtout j
par les savants et les praticiens,
C'est un vrai musée anatomique où rien de ce qui con-
cerne la mâchoire n'est oublié, ni veines, ni nerfs, ni
alvéoles, rien |
■ Et quel travail !
Le nouveau tableau est exposé au Palais-Royal, où
les passants s'arrêtent forcément pour l'admjrer.
Williams, Roggers §n possède an autre chez lui, rue
Saint-Honoré, mais il. n'est encore visible que pour ses.
intimes.
Entendu entre un marchand de chevaux et un client :
— Mon cher monsieur, vous m'avez trompé.
— Par exemple !
— Vous m'aviez promis de m'enyoyer un cheval sans
défauts.
— J'affirme que celui que je vous ai vendu nlen a pas
un seul.
— Comment ! pas un seul ! Mais il est borgne !
— Ce n'est pas un défaut, c'est un malheur.
La scène se passe au cabaret de Guillaume Loupiné,
dans une bourgade de la basse Auvergne. Le brigadier
de gendarmerie et le garde champêtre sont assis devant
une table chargée de bouteilles.
Après une dernière libation, le garde se lève en tilur
bant, décoiffe le brigadier et s'applique son tricorne sur la
tête.
Soudain il s'aperçoit dans la glace, et fondant en
larmes : i
LA NOBVM LOI SÇS LE DUEL
J
Qn sait que M, le ministre de. la justice propose un
nouveau projet de loi sur le duel.
La Liberté assure gué ce proj.et aura pour base la ju-
ridiction actuelle en vigueur depuis 18,37.
En cas de blessure -ou de mort, l'amende sera consi-
dérable, les témoins seront solidairement responsables,
on abga^gjrnerâ la poursuite çpnfje le blessé non gpgYgs
eafeur; enfin la~prÔ~VocdTià?iliblïlsuwïe dé duel sera
considérée comme un. délit, el frappée d'une--peine.
Evidemment, il y a d'excellentes choses dans ce projet,
le dernier paragraphe surtout est admirable : la pà&èï
cation n,@?i suMie de duel sera considérée eom^ne W\
délit et frappée d'une peine,
Si je le comprends bien, je crois que cette modifigatiow
fera révolution dans nps mœurs et nos usages.
Nous ne verrons plus des gens, excepté M. Daigle-
mont, dit Bel-œil, regarder' de travers leurs amis et
connaissances sans être sous le coup de la loi.
Le papa qui cherchera à vous attirer chez lui pour se
débarrasser de sa fille sans lui donner 50,000 francs de
dot, sera considéré comme un-provocate*»*.-
Le mari qui dira à son- ami'de tenir compagnie, k sa,
femme pendant son absence devra également êfrp p.oui>
suivi pour provocation,
Le jeune homme qui fera la roue devant la mère
Thierret sera passible d'une condamnation.
Le capitaliste qui montrera un porte-monnaie obèse à
B. D... sera traduit aussi devant les tribunaux,
L'académicien qui viendra offrir des articles au
Sifflet subira le maximum de la peine.
Le représentant du peuple qui proposera un impôt' sur
........
Crmment diable le monopole fera-t-il pour les attein-
dre toutes ?
Pour ma part, je signale
bien distinctes : l'allumette
foyer, l'allumette de rue.
L'allumntla-de temple est démodée : c'esj celle qu'on
plongeait autrefois dans la boîte à phosphore. Elle ne
s'allume qu'au souffle divin.
Pour produire le souffle divin, on prend un briquet et
un morceau d'amadou ; on g.e frappe le plus qu'on peut
sur les doigts, l'étincelle) jaillit... el le plus souyèr4, l'aL-
lumette ne s'allume pas.
1,'allumelîe de temple est simplement soufrée.
Ou ne la rencontreJAmais dans le monde.
— LÂalluHïette de foyer, clest autre ehoss-!
C'est celle que l'on appelle vulgairement amorphe.
On ne peut l'allumer qu'en la frottant sur " une ma-
tière spéciale, qui la complète, qui seule en fait un- -tout.
Frottez-la partout ailleurs, elle ne s'enflammera pas.
Enfin, les allumettes de fue ^ont pelles, qui s'enjlam-
mant partout, à fout venant.
Sainte Thérèse était de tenîplp,
Mademoiselle }{ilsson étajt de &ye-F;
Blanche d'A.., est de ru.e, -r- mais pas. allumette, oh
non!
N'allez pas croire pourtant qu'il n'y ait d'allumettes
que du sexe féminin. J'ai connu un homme qui était si
maigre, si maigre, qu'un cent de clous, un hareng saur,
Sarah B..., mademoiselle Ganetti, l'hpmme-fossile et
l'homme-squelelte auraient paru des prodiges d'enjbon-
point près de lui,
En voilà une allumette !
Eh bien non, le mot allumette est encore une flatterie
pour lui.
Il était diaphane.
Qn l'appela d'abord ¥ Ombre.
Puis, les sobriquets varièrent, il devint le Hareng
saur, l'Asperge, Carcasse, l'Araignée, l'Éekctsse,
la Grue.
Il en résulta pour lui une jaunisse bilieuse perpétuelle.
A sa majorité, on l'appelait Citron.
Plus i) maigrissait, plus il grandissait.
Une vraie aiguille à tricoter !
La première jeune fille qu'il essaya d'aifner le sur-
npmmf la Cravpte...
~fl suivit un régime, consulta les plus fameux docteurs.
Rien n'y fit. Il s'engraissa pas.
H lut dans Balzac que les gens de bureau engrais-
saient tous...
Il se fit homme de 'lettre»}) fonda un journal; le PJdé-
géton.
Hélas! il tenaitsi peu de place dans ses bureaux qu'au
premier abord on ne le voyait pas; puis on apercevait
une ligne... on le devinait.
Il s'aperçut bien vite qu'il ne représentait pas assez.
Alors il choisit les rédacteurs les plus gras, les' courtiers
les plus gras, les employés les plus gT3§,..
RifHî que des Timptliée Trirom, clesLomoa, des baron
Rrisse !
Oui, mais tous ces gros hommes se mjrent à ronfler
entre tous leurs repas, et les recettes du PhlàgèiQn, res-
tèrent aussi maigres que. son propriétaire.
De jaune, il tourna au noir.
}1 devint si grincheux qu'il eut un duel.
Un d.uel avec cet homme impalpable !
Aussi ne fut-il pas touché....
Mais il tua son adversaire... et le tribunal le oondg-mna
- - 4 faire «ne- pension à la veuve.
A ce coup sa bile redoubla,
Sa maigreur ne counut plus de bornes ; et il reçut le
surnom : l'Os qui marche.
Dans son désespoir, il voulut se pendre.
l,B si ffi.ru
•fc»
napelje "t
sas
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IBHSMSHffiSHSSHffl
Le Guillois tenait tête à petit puguet- et à Demare,
Il y avait là un, neveu des Pelpel, un peintre en re-
nom, des, écrivains et des banquiers-
L'esjjri* et la finance,. .....
Aussi en.efl'ênçjait-on 4e belles,!
Buguet, prenant pour la circonstance un fort accent
prussien, s'écriait :
— Où il y a deia chaîne, il n'y- a pas de plaisir !
Naturellement, on a fait improviser Le Guillois sur
rimes et sujet donnés par le public.
Notre collaborateur a reçu pour sujet la Crémail-
lère. ,.
Mais le pmssimple est "de'mettre son improvisation
sous vos yeux :
' XA CRÉMAILLÈRE
> Minerve, messieurs, vînt-on à pied, en fiacre,
c e qu'il faut, c'est djabordun appétit de diacre
t> vec la soif en feu d'un cocher de camion ;
V iqnsA phan|o,ns, buvQnf, paisible bqlaillçnx
td a_çcjiius vous permet tput, jusques à. lçv flanelle ;
O n peut au point du jour enfiler j| venelle,
S! ul n'y songe au mement d'entamer le chanteaii;
S! ous aurons, en partant notre coup de marteau,
K t si d'un zèle ardent nous sommes la victime,
H pi,, sainte, Crémaillère, excuse notre çrpne.
Demare affirmait que d'Aiglemont, dit Belœii,
connaît toutes les adresses, de naissance.
— C'est un directeur qu'a Bottin ! fit un convive.
Un autre rappelait ce mot d'un juge anglais :
— Il nous faudrait un baron Haussmann !
— Ce sera curieux, dit Lévy, quand nous aurons la
dynastie des Haussmann. Nous aurons Haussmann I,
Haussmann II, Haussmann III, Haussmann IV et Hauss-
mann Quint!...
Quand Guillemot étrangle une victime, il serre,
encore serre.
Demare est plus carré, lui,
Il appelle familièrement notre hôte : Carbonnet..
soude.
<?t
Une bien bonne de Théo : ...
— Je eonnais un industriel bien vexé en ce moment.
Il était,, dit-il. sou? l'empire., fabricant de bâtons pou?
les maréchaux de Frangé,ti...
Et dame! c'est la inerte-saison..
■ - -:,- • —
On a profité de l'occasipn pour nous annoncer l'appa?
rition d'une pièce nouvelle -aux-Felies-Marigny, Trm
fragile, par Buguet... de la Fauconnerie.
On demandait à un aqteur ; '
— Où ta femme ioue-t-elle ?
— Elle joute àda lance.-répondit-il.
— J'aimerais assez à être la patronne du café Minerve,
me disait iSulnia, mais quelle responsabilité !... Reprér
senter Minopy» !
Il est de fait qu'il y a des clients qui s'y trompent, et
qui appellent madame Carbonnet... madame Minerve !
Et même le patron... M. Minerve !
—j Ah! men Dieu ! s'écrjai-t-il, voilà les gendarmes ;
je suis pincé !
—
On parle encere de déplacer les danseuses de Garpeaux
pour les transporter au foyer de l'Opéra. C'est par
humanité qu'on veut faire ce changement ; on trouve,
paraît-il, que ces pauvres femmes-ne peuvent plus long-
temps, avec leur costume léger, supporter les intempé-
ries, le projet deg mqnteçifU^ce de fqurrure ayant été
abandonné,
L'ancien directeur du Conservatoire, l'aimable. M.
Leverrier, doit prendre prochainement la successien de
M. Dalaunay, c'est-à-dirarevenir au poste qu'on l'avait
obligé d'abandonner.
—r Je. vous disais bjen_q.ue noua le veverr-ions, fit un
aslrpnome à un de ses collègues en apprenant cette nou-
velle....
-^ Vous voulez dira, reprit.i'autEe,.. que- vous --/s
verriez.
La question du transport des chiens est toujours, à
l'ordre du jour dans les compagnies de chemin de fer.
On hésite si l'on doit placer les chiens avec leurs
maîtres ou les maîtres avec leurs chiens.
Il est question d'établir un, vaste et, magnifique aqua-
rium aux, CbfttPps^glysées,, dajiS lequel n«us. verrons
nager J. K,.. J. P,.., Q, J ... F. 0,...,, !e.s jolis, dos
verts q^ tPut Paris connaît,
Le Tam-Tam a trouvé les crânes-annonces ; un In-
dustriel veut faire mieux^ericurerr rrinîéposé hier au
tribunal de commerce cinq idées pour la vulgarisation
de la publicité... Après ]ui on peut tirer l'échelle.
Voyez plutôt :
1° Les pains à cacheter annonces ;
3° Les saucissons id. . ■ >'■ ■"- _______
3° Les bretelles id.
4° Les psanpres id.
5" Les irrigateurs id.
les saucissons à l'ail, ira comme les autres en police
correctionnelle.
L'auteur dramatique qui saluera deux fois M. Billion
sera traîné devant les tribunaux.
Le garçon de restaurant qui cherchera à faire monter
la carte sera poursuivi sans pitié.
Le cocher qui offrira sa voiture è un mpnsieur qui se
promène à pied avec une dame subira une condamna-
lien,
, Lps banquiers qui ferent l'émission du crédit territo-
rial de Patagonie n'échapperont pas non plus aux peines
édictées.
Le monsieur qui s'arrêtera avec une dame devant la
montre du bijoutier Fontana du Palais-Royal sera con-
damné.
Les personnes qui donneront des billets de faveur du
théâtre de la Tour-d'Auvergne à leurs amis deviendront
justiciables.
L'épeux qui dira à sa femme (^u'Ilèloïse et Abèlard
est une pièce immorale n'échappera pas à la loi.
Je pourrais continuer encore, mais je crois que cela
suffit pour faire comprendre l'irffefcque produira sur notre
société ce nouveau et intelligent projet de loi :
La provocation non suivie de duel sera considérée
comme délit et frappée d'une peine*.
MICHEL A..NÉZ0.
LES AUUUMETT5S
Une dame rapportant dans un magasin une étoffe dont
elle n'avait pajs remarqué les défaut?.
—: C'est mal, dit^elle, de vendre ainsi sans faire voig..
-g- Ehmon Dieu, madame, répond.ïe commis, c'est une
compensation, iFy a tanfUe clienTès qui voient sans
acheter.--------------------
Un instituteur de campagne se prend de inqi/s. avec
un paysan, qui le plaisantait sur sa maigreur.
— C'est bon, c'est bon, dit rinstituteuFj ■ tu e s bjem
nourri, mais mal appris.
— Parbleu! répond le paysan, c'est nous qui nous
nourrissons et c'est vous qui flous instruis^,
trois espèces d'allumettes
de temple, l'allumette de
Heureux pays que cette Vendée !
de
Les habitants y sont tous chrétiens, légitimistes, et, par
comble de bonheur, voilà que M. Demangeot, substitut à
Aneenis, a tué un lièvre dont le poil est aussi blanc que
la barbe d'un ratriarche; sa peau, §ui lieu d'être vendue
à. un fourreqr, va être enipaillép et déposée au musée de
la Roche.': sur^Yon,
LE PÉRF.-S1FFLEUR.
On sait que, pendant la Commune, le fameux tableau
du dentiste Williams Roggers fut brûlé en même temps
que deux ou trois maisons de la rue Royale, les collée?
lions littéraires de Charles Vincent, etc.
Eh bien, il a fallu deux ans pour refaire ce tableau
merveilleqx, un chef-d'œuvre du reste, regretté surtout j
par les savants et les praticiens,
C'est un vrai musée anatomique où rien de ce qui con-
cerne la mâchoire n'est oublié, ni veines, ni nerfs, ni
alvéoles, rien |
■ Et quel travail !
Le nouveau tableau est exposé au Palais-Royal, où
les passants s'arrêtent forcément pour l'admjrer.
Williams, Roggers §n possède an autre chez lui, rue
Saint-Honoré, mais il. n'est encore visible que pour ses.
intimes.
Entendu entre un marchand de chevaux et un client :
— Mon cher monsieur, vous m'avez trompé.
— Par exemple !
— Vous m'aviez promis de m'enyoyer un cheval sans
défauts.
— J'affirme que celui que je vous ai vendu nlen a pas
un seul.
— Comment ! pas un seul ! Mais il est borgne !
— Ce n'est pas un défaut, c'est un malheur.
La scène se passe au cabaret de Guillaume Loupiné,
dans une bourgade de la basse Auvergne. Le brigadier
de gendarmerie et le garde champêtre sont assis devant
une table chargée de bouteilles.
Après une dernière libation, le garde se lève en tilur
bant, décoiffe le brigadier et s'applique son tricorne sur la
tête.
Soudain il s'aperçoit dans la glace, et fondant en
larmes : i
LA NOBVM LOI SÇS LE DUEL
J
Qn sait que M, le ministre de. la justice propose un
nouveau projet de loi sur le duel.
La Liberté assure gué ce proj.et aura pour base la ju-
ridiction actuelle en vigueur depuis 18,37.
En cas de blessure -ou de mort, l'amende sera consi-
dérable, les témoins seront solidairement responsables,
on abga^gjrnerâ la poursuite çpnfje le blessé non gpgYgs
eafeur; enfin la~prÔ~VocdTià?iliblïlsuwïe dé duel sera
considérée comme un. délit, el frappée d'une--peine.
Evidemment, il y a d'excellentes choses dans ce projet,
le dernier paragraphe surtout est admirable : la pà&èï
cation n,@?i suMie de duel sera considérée eom^ne W\
délit et frappée d'une peine,
Si je le comprends bien, je crois que cette modifigatiow
fera révolution dans nps mœurs et nos usages.
Nous ne verrons plus des gens, excepté M. Daigle-
mont, dit Bel-œil, regarder' de travers leurs amis et
connaissances sans être sous le coup de la loi.
Le papa qui cherchera à vous attirer chez lui pour se
débarrasser de sa fille sans lui donner 50,000 francs de
dot, sera considéré comme un-provocate*»*.-
Le mari qui dira à son- ami'de tenir compagnie, k sa,
femme pendant son absence devra également êfrp p.oui>
suivi pour provocation,
Le jeune homme qui fera la roue devant la mère
Thierret sera passible d'une condamnation.
Le capitaliste qui montrera un porte-monnaie obèse à
B. D... sera traduit aussi devant les tribunaux,
L'académicien qui viendra offrir des articles au
Sifflet subira le maximum de la peine.
Le représentant du peuple qui proposera un impôt' sur
........
Crmment diable le monopole fera-t-il pour les attein-
dre toutes ?
Pour ma part, je signale
bien distinctes : l'allumette
foyer, l'allumette de rue.
L'allumntla-de temple est démodée : c'esj celle qu'on
plongeait autrefois dans la boîte à phosphore. Elle ne
s'allume qu'au souffle divin.
Pour produire le souffle divin, on prend un briquet et
un morceau d'amadou ; on g.e frappe le plus qu'on peut
sur les doigts, l'étincelle) jaillit... el le plus souyèr4, l'aL-
lumette ne s'allume pas.
1,'allumelîe de temple est simplement soufrée.
Ou ne la rencontreJAmais dans le monde.
— LÂalluHïette de foyer, clest autre ehoss-!
C'est celle que l'on appelle vulgairement amorphe.
On ne peut l'allumer qu'en la frottant sur " une ma-
tière spéciale, qui la complète, qui seule en fait un- -tout.
Frottez-la partout ailleurs, elle ne s'enflammera pas.
Enfin, les allumettes de fue ^ont pelles, qui s'enjlam-
mant partout, à fout venant.
Sainte Thérèse était de tenîplp,
Mademoiselle }{ilsson étajt de &ye-F;
Blanche d'A.., est de ru.e, -r- mais pas. allumette, oh
non!
N'allez pas croire pourtant qu'il n'y ait d'allumettes
que du sexe féminin. J'ai connu un homme qui était si
maigre, si maigre, qu'un cent de clous, un hareng saur,
Sarah B..., mademoiselle Ganetti, l'hpmme-fossile et
l'homme-squelelte auraient paru des prodiges d'enjbon-
point près de lui,
En voilà une allumette !
Eh bien non, le mot allumette est encore une flatterie
pour lui.
Il était diaphane.
Qn l'appela d'abord ¥ Ombre.
Puis, les sobriquets varièrent, il devint le Hareng
saur, l'Asperge, Carcasse, l'Araignée, l'Éekctsse,
la Grue.
Il en résulta pour lui une jaunisse bilieuse perpétuelle.
A sa majorité, on l'appelait Citron.
Plus i) maigrissait, plus il grandissait.
Une vraie aiguille à tricoter !
La première jeune fille qu'il essaya d'aifner le sur-
npmmf la Cravpte...
~fl suivit un régime, consulta les plus fameux docteurs.
Rien n'y fit. Il s'engraissa pas.
H lut dans Balzac que les gens de bureau engrais-
saient tous...
Il se fit homme de 'lettre»}) fonda un journal; le PJdé-
géton.
Hélas! il tenaitsi peu de place dans ses bureaux qu'au
premier abord on ne le voyait pas; puis on apercevait
une ligne... on le devinait.
Il s'aperçut bien vite qu'il ne représentait pas assez.
Alors il choisit les rédacteurs les plus gras, les' courtiers
les plus gras, les employés les plus gT3§,..
RifHî que des Timptliée Trirom, clesLomoa, des baron
Rrisse !
Oui, mais tous ces gros hommes se mjrent à ronfler
entre tous leurs repas, et les recettes du PhlàgèiQn, res-
tèrent aussi maigres que. son propriétaire.
De jaune, il tourna au noir.
}1 devint si grincheux qu'il eut un duel.
Un d.uel avec cet homme impalpable !
Aussi ne fut-il pas touché....
Mais il tua son adversaire... et le tribunal le oondg-mna
- - 4 faire «ne- pension à la veuve.
A ce coup sa bile redoubla,
Sa maigreur ne counut plus de bornes ; et il reçut le
surnom : l'Os qui marche.
Dans son désespoir, il voulut se pendre.