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Le Sifflet: journal humoristique de la famille — 3.1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.29209#0107
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LE SIFFLET

3

pas consenti à se rendre à votre prière, un autre es-
prit aura pris sa place ; c’est peut-être votre oncle.

— Mais non, c’est impossible, elle était demoi-
selle.

— Mon Dieu, Monsieur, il ne faut pas vous le dis-
simuler, il y a de bons et de mauvais esprits, quelque-
fois les mauvais prennent la place des bons, et c’est ce
qui empêche de réussir.

[Historique).

— Mais, Monsieur, si on recommençait.

— Soit!

* *

Le serin repose, on développe et — : Ah! cette fois,
Monsieur, je crois que nous y sommes, hein!

— Oui, je vois bien une iemine, mais comme elle est
vieille.

— Dam! votre tante...

— Mais, Monsieur, elle est morte à vingt-sept ans et
je me la rappelle encore, elle n’en paraissait pas plus de
vingt.

— Oh! Monsieur! cela ne dit rien, il y a combien de
temps qu’elle est morte ?

— Voilà dix-huit ans.

— C’est bien cela, 18 et 27, 45, cette figure repré-
sente une femme d’environ quarante-cinq ans, car il
faut vous dire ceci, les esprits vous apparaissent à l’âge
qu’ils auraient aujourd’hui, si les personnes vivaient en-
core.

[Historique.)

~k

* -¥■ J

Eh! bien, qu’est-ce que vous en dites? Est-elle assez
réussie cetie charge-là !

Et dire qu’il y a des gens assez ramollis pour avaler
dépareilles stupidités, seulement je m’étonné d’une chose,
c’est qu’on laisse voler le monde par d’aiissi grossiers
procédés, tandis qu’on fourre au clou des gens qui vous
vendent du mérinos avec un mètre de quatre-vingt-dix-
huit centimètres.

Heureusement que toutes ces histoires n’en ont plus
pour longtemps dans le ventre.

H Événement de cette semaine vient de rendre compte
du livre curieux de M. Chevillard, le tombeur du
spiritisme (1), et grâce aux précieuses découvertes de |
ce chercheur infatigable il est à espérer que l’idiotie de
ces malheureux pourra se donner quelques petites va-
cances dont le besoin se fait un peu trop sentir.

Nous nous demandons seulement, pourquoi donc faut-
il qu’un homme sa soit dévoué pareillement pour les
progrès de la science et pour sauver las cerveaux de ses
semblables, tandis qu’il y a une académie, de médecine
qui aurait dû s’éviter cette honte de laisser à un autre
homme qu’à l’un de ses doctes membres, le soin de décou-
vrir les secrets du magnétisme.

C’est donc bien bon de se gratter les jambes?

Charles Leroy.

---:

Nous mettons à la disposition de nos nouveaux
abonnés et lecteurs, quelques collections de la pre-
mière et seconde année du Sifflet.

Chaque année brochée avec couverture de cou-
leur, dix francs.

Les numéros parus depuis le commencement
de 1874, sont à dix centimes.

Adresser les demandes à T administrate ur.

COUPS DE SIFFLET

le connais un journaliste, si on peut appeler ça un jour-
naliste, qui travaille à la fois au Gaulois, à la République
française, et à l'Union. Le même jour, à la même heure,
il est bonapartiste, républicain, légitimiste.

Il se fait lui-même de la polémique, il s’éreinte, il s’in-
sulte/pour que ses patrons ne s’aperçoivent de rien. Le mi-
sérable n’a aucun scrupule, il serait aussi bien en même
temps, vidangeur, parfumeur et pâtissier, si le journalisme
ne lui donnait plus de profits ; mais il n’est pas inquiet de
son avenir, le parti qui réussira sera le sien, il obtiendra
toutes les faveurs qu’il demandera en récompense de son
dévouement.

Il est dans le mouvement celui-là, n’est ce pas?

La rosière d’Enghein a été couronnée dimanche dernier
avec tout le cérémonial habituel.

M. l’adjoint au maire a prononcé un discours qui a fait
pleurer comme un veau Berthe Legrand.

j — Ceci e’est le chemin de madame de Pompadour et de ma-
| dame de Maintenon, deux amies qui venaient souvent en-
i semble voir la roche qui pleure.

i Je trouve une bien jolie coquille dans un journal plein
j d’onction et de componction :

1 « Grâce â l’efficacité de l’eau de BouRdès, le mà-

] lade, etc. « I

l L’eau de Bourdes pour l’eau de Lourdes ! Ce n’est pas nous
| qui le lui faisons dire ! j

1 Mademoiselle B... L..., dont la simplicité est proverbiale,

| rencontre une camarade de théâtre et lui dit, rayonnante
| de joie :

I--> Quel cœur d’or que ee Gaston ! tu sais qu’il reconnaî-
tra l’enfant que je porte dans mon sein, il me l’a juré ! i

— Ce sera un heureux père, car à ta rotondité, je te
vois mère de deux jolis jumeaux.

— Deux, tu crois ! fait la pauvre B... L... éplorée; mais
Gaston ne voudra jamais reconnaître deux enfants... Un,
passe encore !... Il faudra que pour l’autre, je m’adresse à
Ernest !

Ch. Leroy visite l’exposition de peintures et s’arrêtant
| devant un paysage assez confus, a recours au livret :

! — Clair de lune,, dit le livret.

— Voilà qui l’est peu, clair ! murmure-t-il : mais je ne
vois pas la lune.

— Voyons, répond Anézo, quand on te montre un clerc de
notaire, est-ce que tu vois le notaire ?

Là scène représente un corridor d’hôtel à Bruxelles —
sais-tu ?

Personnages : un voyageur.,, quelconque, un garçon d’hô-
! tel... belge — savez-vous ?
j — Vous n’avez donc pas ciré mes bottines ?

| — Savais pas, M’sieu.

| — Pourquoi alors les ai-je mises à la porte ?

—Dame! j’croyais que M’sièu les avait mises dehors, parce
que l’odeur empêchait M’sieu de dormir.

Savez-vous qu’elle est la femelle du condor ? Je vous le
donne en mille.

C’est la chambre à coucher parce que — c'est là qu'on
dort ! !;

Comme on les a blaguées, ces pauvres rosières. Le fait
est qu’il y a si peu de virginités vraiment... virginales, et
si peu de rosières... sans épines.

Exemple :

Trois mois après le couronnement de la rosière de Tré-
pigny-les-Nêfles, la susdite vierge accoucha comme une
simple fille d’Ève.

Fureur du préfet à cette nouvelle ; il fait appeler le maire
et lui reproche aigrement le choix qu’il avait fait.

— Que voulez-vous, répond celui-ci, je n’avais pas l’em-
barras du Ghoix ; — j’ai dû prendre la moins avancée !

Le Président. —Prévenu, vous êtes récidiviste?

Le Prévenu. — C’est pas vrai.

Le Président. — Vous avez volé autrefois un baril d’eau-
de-vie, à ma connaissance.

jj Le Prévenu. — A votre connaissance, mon président ! Je
! ne sais même pas de quelle couleur elle a les cheveux.

| Une vieille fille, qui s’était toujours plus occupée de ce
] qui se passait chez les voisins que Je ce qui se passait chez
| elle, était à l’agonie. Elle entend un coup de sonnette.

] — On sonne chez les X..., dit-elle à sa garde-malade. Je

| reconnais le timbre. Allez donc voir qui les demande.

I — C’est un garçon pâtissier, dit la garde-malade en réve-
il nant ; il leur apporte un vol-au-vent.

I — Un vol-au-vent ! mais ils en ont déjà mangé un hier !!!

I En disant ces mots, elle rendit le dernier soupir.

jj Un des directeurs de l’administration des Pompes funè-
| bres reçoit la visite d’un ami. Notre directeur lui fait visi-
| ter ses bureaux, puis la salle aux cercueils, et il dit :

— A présent, mon cher, je vais vous montrer la salle où
l’on polit les mors.

— Où l’on polit les morts ? fait l’autre d’un air hagard et
en frissonnant de tous ses membres.

I— Sans douté, reprend froidement le directeur.

Et il conduisit son visiteur à la sellerie de l’établisse-
ment.

Avez-vous remarqué que la plupart des lettres anonymes
sont écrites en ronde?

C’est que ce genre d’écriture échappe bien plus facilement
aux investigations des experts, et les virtuoses de ia calli-
graphie l’appellent la ronde de sûreté !

\

1 On parlait d’une troupe de brigands qui infestaient la
I forêt de Bondy.

| Un brave gendarme dit à l’assistance :

| _ Vous pouvez me remercier, c’est moi qui ai pris les

i brigands.

) Le Directeur des Variétés, qui se trouvait là, répliqua :
| _ Vous pouvez me remercier encore davantage, c’est moi

Un fait inouï, incroyable, invraisemblable ! il n’est pas
arrivé d’accident depuis vingt-quatre heures, sur la ligne
P. L. M. mais, il y a eu comme toujours, des retards dans
les départs et dans les arrivées des trains...

Bébé avait entendu dire par sa maman, en parlant d’un
Monsieur qu’elle détestait, que s’il n’y avait qu’elle et lui
sur la terre, le monde finirait bientôt. Un jour qu’on lui
présentait un hareng, la petite fille qui ne l’aimait pas, le
repoussa en disant:

— Ah ! s’il n’y avait que lui et moi sur la terre, le monde
finirait bien vite.

Je suis allé la semaine dernière visitér la forêt de Fontai-
nebleau.

Le guide qui me conduisait dans les gorges de Fran-
chard me montra un sentier entre deux rochers en me
disant :

| qui les ai repris.

I “

Deux ivrognes arpentent en titubant les rues qui avoi-
f sinent Notre-Dame-de-Lorette.

| L’un dit à l’autre en lui montrant le nom d’une première
\ rue :

i __ Hein, comme nous Massülon sur nos jambes.

| _ Tais-toi, riposta l’autre, tu me Fléchier,



| À la Cour d’assises.

I Les débats sont clos. Le président ordonne de faire entrer
l 1‘accusé, — un vieillard sexagénaire, — et dit d’un ton
jj solennel :

— Accusé, la Cour vous condamne à la peine de mort :
\ mais, usant d’indulgence à raison de votre grand âge, elle
' ordonne que vous ne serez pas décapité... sur la place de
! Falaise, qui est votre pays natal. L’exécution aura lieu sur
jj la place publique de Caen. !

(1) Dentu. éditeur. Palais-Royal, Phénomène* n&rveUà), Solution
du problème spirite.

t Un de nos confrères demandait à la jolie Élisa de la bras-
i sérié Pompadour :

Aimez-vous la bière, Mademoiselle ?

— Beaucoup, Monsieur.

— Eli bien, alors, voulez-vous que je vous en brasse ?

Si je me bats un jour en duel, sais-tu l’arme que je choi-
sirai, (iisait l’autre jour Lafitte à un de ses amis.

Le pistolet, le sabre, l’épée, fit ce dernier.

Non, reprit notre collaborateur, je choisirais le piquet,
et nous nous battrons au premier cent.

LE PÈRE SIFFLEUR.

MAISON DR PONT-NEUF — PARIS

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Envoi gratuit du Catalogue illustré

C’est égal, sapristi qu’il fait chaud!!! et n’hésitons
pas à avouer que Inexistence s’écoulerait plus agréable-
ment dans les glaciers de la Suisse, ou dans les ravins
des Pyrénées, que par la nécessité où nous sommes de
parcourir et traverser ces boulevards qui semblent être
de vraies fournaises.

Oh ! comme je plains de tout mon cœur, ces malheu-
reux qui sont condamnes au mouvement quand même,
au travail, à la peine, aux dures exigences de leur pro-
fession ou de leur métier, oui, ils doivent, en effet, bien
souffrir, et jusque dans une certaine mesure, je m’expli-
que, ce que quelquefois j’entends dire par ces déshérités,
en passant sur le boulevard, alors surtout que la cha-
leur est terrible, en regardant ces flâneurs abrités et
bien à l’ombre :

— TAS DE VEINARDS! Si je vous tenais à mon
établi, ou à mon enclume, ah ! c’est moi qui vous en
donnerais des sirops de toute espèce, alors que moi, qui
travaille tout le jour, j’ai là Wallace pour me désal-
térer.

Certainement que vous avez raison, mais qu’y fai; e,
malheureux, chacun vient au monde avec son plus ou
moins de chance, yous, avec le crochet, et ce consom-
mateur tranquille qui vous agace , avec la photographie
sur métal de notre souverain.

Eh ! voilà tout le problème.

Aussi, croyez-moi, mettez-vous à l’aise, continuez ce
Wallace et en attendant que vous alliez respirer, vêtu
d’un peignoir, muni d’un caleçon de bain, sur une des
plages charmantes de la Normandie,je vais vous raconter
une petite histoire que vous devrez a l’excellente mémoire
de M. X... qui dit en avoir été témoin.

Il habitait alors, sur les bords de la Gascogne, dans
une résidence princière, propriété d’un de ses parents ;
et pendant son séjour de graves préparatifs de fêtes se
faisaient pour l’anniversaire de la naissance de la plus
charmante des châtelaines, Parmi les différents jeux,
feux d’artifices et autres objets de plaisir qui étaient ap-
portés chaque jour pour rendre splendide cette fête, une
boîte y fut remise, soigneusement cachetée, avec cette
inscription qu’elle ne devait être ouverte que par M. X...

Conformément au désir de l’expéditeur, la boîte ne fut
ouverte qu’en présence de M. X... qui se fit assister tou-
tefois, par mesure de précaution, par le maître d’hôtel du
château.

Que contenait cette boîte! Mystère! mystère . Elle fut
cependant ouverte, et l'enveloppe brisée, il reconnut un
jeune et fort séduisant jeune homme, à la mise fort dis-
tinguée, accompagné d’un gigantesque éléphant ; sa
fayeur passée, il fit ce que vous eussiez fait, il prit le
jeune homme par une jambe, et s’appliquant la bouche
sous l’orteil de son pied gauche, il se met en devoir de
le gonfler, car vous l’avez deviné, ces visiteurs étaient
en baudruche, l’opération terminée, il voulut faire une
répétition avant le jour fixé, et ouvrit la-fenêtre pour
. juger de l’effet que produirait le départ du citadin.

Hélas! il lâcha la corde et mon jeune homme partit
sans lui serrer la main. Jugez de sa surprise, quand
après avoir vainement cherché à le ressaisir, il lé vit
s’éloigner rapidement.

Son désespoir fut très grand, mais il n’en mourut pas ;
fort bien lui en prit, car quelques jours après, passant à
Agen, ville voisine du château qu’il avait habité, il ap-
prit qu’une scène navrante venait de bouleverser tous les
habitants de la ville, parce qu’un jeune homme étran-
ger à la localité n’avait pas craint de pénétrer à dix
heures du matin, dans i’appartement privé d’une demoi-
selle, jusque-là très estimée et d’une honnête famille,
qu’enfm l’émotion passée d’une semblable audace et
malgré ses prières réitérées, le séducteur avait eu l’im-
pudence de se cacher sous son lit, d’où il ne voulait plus
sortir.

Que faire ? Elle prévint son père, qui après s’être as-
suré, qu’en effet, sa fille n’était pas coupable, et que le
misérable ne répondait pas, d’abord à ses prières, puis
à ses menaces, n’hésita pas à aller requérir l’autorité;
et c’est grâce à ce transport de justice que la ville, capi-
tale de Lot-et-Garonne a sans rien écouter, fait sur cette
jeune fille, avant que les magistrats eussent parlé
toutes ces conjectures blessantes et pour elle et pour sa
famille.

Le commissaire requis pénétra dans la chambre, et
comme le coupable continuait à ne pas répondre, le pré-
vint qu’après les trois sommations d’usage, s’il résistait,
il ferait feu.

I Hélas ! il ne tint aucun compte de ces sages avis, et
I l’autorité n’écoutant que son devoir, le frappa d’une
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