CXCVJ
LA CDNST1 t'UTlDN DU !RÉSOR DES CHARTES
du volume de tables. Ce fait joint à d'autres indices, tels que le classement plus que sommaire de
la grande armoire où T on voit souvent un même guichet contenir les matières les plus diverses,
autorise à supposer que la série des Sacs aurait dû n'avoir qu'un caractère provisoire et que les
matières qui la composaient devaient être peu à peu rapprochées des matières semblables conte-
nues dans des Layettes. Mais, dans l'histoire des archives royales, 1 inconséquence parait avoir été
de règle; par un singulier contraste, tandis que la série des Layettes se trouvait brusquement
close, celle des Sacs subsistait et, s'accroissant, non seulement des nouveaux versements, mais
même des réintégrations des pièces provenant des Layettes, demeurait la seule série vivante du
Trésor des Chartes.
CHAPITRE X
EFFORTS DE MOLE
POUR L'ENRICHISSEMENT ET LA RÉPARATION DU TRÉSOR DES CHARTES.
LES CRÉATIONS DE FOUCQUET.
et /es ve/sements. — Molé n'avait pas moins à cœur d'assurer les réinté-
grations et les versements au Trésor des Chartes que de constater la présence des documents qui
s'y trouvaient déjà. Dès le temps même où il chargeait Dupuy et Godesroy de procéder à 1 inven-
taire qui porte leur nom, il s'était préoccupé d'aviser aux moyens de faire saisir tous les papiers
intéressant les biens ou les droits de la couronne chez ceux qui se trouveraient en détenir (1). Pour-
tant ce n'est guère que, lorsque surent rédigés les sept premiers volumes de T Inventaire des
Layettes, qu'on le vit poursuivre l exécution de cette partie de son programme.
Déjà cependant, en mars 1620, François Pithou qui avait fait partie d'une commission de
délimitation des frontières de Picardie, avait du restituer certains documents qui lui avaient été
confiés. Au lieu d'être versées aux Layettes, les pièces ainsi rendues prirent place dans la série des
Sacs, sormèrent le 5" article du guichet V de la grande armoire et se trouvent aujourd'hui dans le
carton J SÛT du Supplément (2). Mais, de plus, François Pithou était demeuré dépositaire des
(1) Voir une note de Molé sur ie Trésor des Chartes insérée dans les A/gmo/rgx r/g A/af/ngM Aso/g, t. I, p. 58.
D'après cette note, on pourrait croire que le Procureur Général obtint, dès cette année 1615, des lettres patentes en
ce sens. Mais le texte des lettres qu'il cite sans leur donner de date est absolument identique à celui des lettres
patentes ayant le même objet données le 10 décembre 1628 dont on trouve le texte dans le ms. français 16526,
loi. 490-500, et dont M. Ravaisson publie un extrait tiré d'un arrêt de juin 1626. Y aurait-il eu trois décisions
royales ayant le même objet et conçues dans les mêmes termes?
(2) Sur la chemise des pièces conservées dans ce carton, on lit ces mots : L/rrxxg r/g prt/u'grx coacgrurrul /gx Ù?nàgx
r/g /rr P/crrrrè'g g/r '/éngrrr/ rgurè/gx rr?/ Ro//?rrr A/. Errrnco/x PààoM rr?r, ?/;oè r/g mrrrx
LA CDNST1 t'UTlDN DU !RÉSOR DES CHARTES
du volume de tables. Ce fait joint à d'autres indices, tels que le classement plus que sommaire de
la grande armoire où T on voit souvent un même guichet contenir les matières les plus diverses,
autorise à supposer que la série des Sacs aurait dû n'avoir qu'un caractère provisoire et que les
matières qui la composaient devaient être peu à peu rapprochées des matières semblables conte-
nues dans des Layettes. Mais, dans l'histoire des archives royales, 1 inconséquence parait avoir été
de règle; par un singulier contraste, tandis que la série des Layettes se trouvait brusquement
close, celle des Sacs subsistait et, s'accroissant, non seulement des nouveaux versements, mais
même des réintégrations des pièces provenant des Layettes, demeurait la seule série vivante du
Trésor des Chartes.
CHAPITRE X
EFFORTS DE MOLE
POUR L'ENRICHISSEMENT ET LA RÉPARATION DU TRÉSOR DES CHARTES.
LES CRÉATIONS DE FOUCQUET.
et /es ve/sements. — Molé n'avait pas moins à cœur d'assurer les réinté-
grations et les versements au Trésor des Chartes que de constater la présence des documents qui
s'y trouvaient déjà. Dès le temps même où il chargeait Dupuy et Godesroy de procéder à 1 inven-
taire qui porte leur nom, il s'était préoccupé d'aviser aux moyens de faire saisir tous les papiers
intéressant les biens ou les droits de la couronne chez ceux qui se trouveraient en détenir (1). Pour-
tant ce n'est guère que, lorsque surent rédigés les sept premiers volumes de T Inventaire des
Layettes, qu'on le vit poursuivre l exécution de cette partie de son programme.
Déjà cependant, en mars 1620, François Pithou qui avait fait partie d'une commission de
délimitation des frontières de Picardie, avait du restituer certains documents qui lui avaient été
confiés. Au lieu d'être versées aux Layettes, les pièces ainsi rendues prirent place dans la série des
Sacs, sormèrent le 5" article du guichet V de la grande armoire et se trouvent aujourd'hui dans le
carton J SÛT du Supplément (2). Mais, de plus, François Pithou était demeuré dépositaire des
(1) Voir une note de Molé sur ie Trésor des Chartes insérée dans les A/gmo/rgx r/g A/af/ngM Aso/g, t. I, p. 58.
D'après cette note, on pourrait croire que le Procureur Général obtint, dès cette année 1615, des lettres patentes en
ce sens. Mais le texte des lettres qu'il cite sans leur donner de date est absolument identique à celui des lettres
patentes ayant le même objet données le 10 décembre 1628 dont on trouve le texte dans le ms. français 16526,
loi. 490-500, et dont M. Ravaisson publie un extrait tiré d'un arrêt de juin 1626. Y aurait-il eu trois décisions
royales ayant le même objet et conçues dans les mêmes termes?
(2) Sur la chemise des pièces conservées dans ce carton, on lit ces mots : L/rrxxg r/g prt/u'grx coacgrurrul /gx Ù?nàgx
r/g /rr P/crrrrè'g g/r '/éngrrr/ rgurè/gx rr?/ Ro//?rrr A/. Errrnco/x PààoM rr?r, ?/;oè r/g mrrrx