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NICEE

Nicée, l'ancienne capitale de la Bithynie, célèbre à tant de titres dans les annales des
chrétiens, aujourd'hui doublement déchue du rang qu'elle occupait, comme place de
guerre et comme métropole, n'offre plus dans son enceinte que les débris épars de la
cité byzantine; mais l'importance et la conservation parfaite de son système de défense
en font un des lieux les plus intéressants à étudier, pour l'intelligence de la poliorcétique
ancienne, et des sièges nombreux que celte ville a soutenus contre les Arabes, les Grecs
et les Latins.

Comme point stratégique, Nicée commande la grande vallée dans laquelle est situé le
lac Ascanius, l'un dés plus grands de l'Asie Mineure, et défend le col qui sépare le bassin
du Sangarius du bassin de la Propontide. Aussi les premiers peuples qui, venant de la
Thrace, se sont établis dans la Bithynie, ont dû nécessairement choisir de préférence un
point si important et si facile à défendre. Séparé au nord du golfe de Nicomédie par la
chaîne du mont Arganthonius, et défendu au sud par les contre-forts inférieurs de l'O-
lympe, le bassin du lac a été de tout temps célèbre par sa fertilité; mais les anciens avaient
déjà remarqué que la pureté de l'air ne répondait pas à la beauté du pays, et que les habi-
tants alors, comme aujourd'hui, achetaient par des maladies épidémiques les avantages
du climat(1). Suivant Etienne de Bvzance(2), elle fut dans l'origine colonisée par les Bottœi.
qui lui donnèrent le nom d'Ancora (Â-ptwpr,). Mais on a peu de documents sur cette ville
du temps de la Bithynie indépendante; il n'est pas même bien certain qu'elle ait existé
à cette époque; car, selon Strabon, son origine est moins ancienne. Elle a été fondée
par Antigone, fils de Philippe, qui la nomma Antigonia; ce qui ferait remonter son
origine «à l'an 3i5 avant J. G., époque où Antigone devint maître de toute cette partie
de l'Asie, après la mort d'Eumène. Après la chute d'Antigone, la ville tomba entre les
mains de Lysimaque, qui l'appela Nicée, du nom de sa femme, fille d'Antipater.

Voila à peu près tout ce que nous savons de l'origine de la Nicée grecque, dont l'his-
toire avait été écrite par Ménécratès, cité par Plutarque dans la vie de Thésée. Quoique
Strabon donne à Nicée le titre de métropole, Nicomédie lui contesta toujours ce privi-
lège, et l'antipathie qui existait entre ces deux villes se manifesta dans plusieurs occa-
sions; ainsi, dans la lutte entre Niger et Sévère, Nicomédie s étant déclarée pour ce der-

(,) Strabon, liv. Xlt, p. 565. W Yoce Ni(>3na-

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