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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0019

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ASIE MINEURE.

9

Si nous voulons rechercher quelles fu-
rent les divisions de la contrée anté-
rieurement à ces migrations, nous en
sommes réduits à rassembler quelques
faits épars dans les anciens écrivains,
qui nous apprennent, il est vrai, que du
nord et de l’est de grandes invasions
eurent lieu à diverses époques antéhcl-
léniques; mais ces expéditions tempo-
raires ne changèrent rien aux divisions
géographiques. L’invasion de Sésos-
tris (1) fut aussi de peu de durée, et
les Égyptiens, vainqueurs des tribus
asiatiques, n’ont laissé dans le pays au-
cune trace de leur séjour, à l’exception
du monument de Nymphi, cité par
Hérodote.
Le cours de l’Halys, qui coupe la
presqu’île en deux parties à peu près
égales paraît avoir été la base des deux
grandes divisions primitives, soit pour
les races, soit pour le territoire. La ré-
gion située à l’est du fleuve et qui dans
la haute antiquité était désignée sous
le nom de Leucos-Syrie faisait partie
de cette dernière contrée. La Cappadoce
était déjà constituée en royaume, sans
doute sous la suzeraineté des rois d’As-
svrie. Tout le territoire situé à l’ouest
du fleuve était pour ainsi dire à la
merci des tribus errantes, comme les
Pélasges, les Lélèges et les habitants des
îles qui venaient tour à tour se dispu-
ter quelques lambeaux de territoire.
Après la guerre de Troie l’invasion des
peuples grecs suit un courant régu-
lier, et les grandes et riches colonies
ioniennes s’établissent sur la côte orien-
tale, tandis que la monarchie des Perses
s’avance au couchant du fleuve fron-
tière , faisant d’abord la guerre aux rois
aborigènes de Lydie avant de se mesu-
rer avec les Grecs. C’est à partir de cette
époque du sixième au cinquième siècle
avant notre ère que nous avons des do-
cuments suffisants pour établir unedivi-
sion géographique de l’Asie Mineure
qui présente un certain caractère de
précision.
Ces provinces sont classées de la ma-
nière suivante, d’après leur ordre de
position du nord au sud, en deux gran-
des divisions : la Pontique, l’Asiatique,
qui forment vingt-quatre provinces.
(i) Hérod., liv. II, ch, 102.

Au nord :

l'La Bithynie.
La Paphlagonie.
Le Pont.
L’Honoriade.
L’Hellénopont.
Le Pont Polémoniaque.

Les trois dernières en furent détachées.

Al’occident :

Au midi :

Au centre:

A l'est :

' Les deux Mysies.
1 La Troade.
1 L’Æolide.
j L’Ionie.
J La Doride.
■ La Carie.
/ La Lycie.
I La Pamphylie.
j La Cilicie Trachée.
' La Cilicie Champêtre.
SLa Galatie.
La Phrygie épictète.
La grande Phrygie.
La Pisidie.
L’Isaurie.
1 La Cappadoce.
’ L’Arménie lre.
< L’Arménie 2e.

Les Romains, faisant abstraction des
régions situées au delà du Taurus, don-
naient le nom d’Asie propre, quæ pro-
prie vocatur Asia, à toute la contrée
située au nord de cette chaîne ; elle com-
mençait au Golfe de Telmissus (1), et
finissait à la presqu’ile des Thyniens à
l’entrée du Bosphore (2). Agrippa divisa
cette Asie propre en deux parties ; il
donnait à la première pour limites à
l’orient la Phrygie et la Lycaonie, au
couchant la mer Égée, au midi l’É-
gypte (3)? au septentrion la Paphlago-
nie ; il lui supposaitquatre cent soixante-
dix mille pas de long sur trois cent
mille pas de large. Il fixait pour limites
à la seconde partie de l’Asie propre à
l’orient l’Arménie Mineure, à l’occident
la Phrygie, la Lycaonie la Pamphylie (4),
au septentrion la province pontique, au
midi la mer de Pamphylie et faisait sa

(1) Pline , V, ch. 27.
(2) Pline, V, ch. 32.
(3) Pline dit quelques lignes plus haut
qu’elle commençait à Telmissu.
(4) Ici les provinces du sud ne font plus
partie de l’Asie propre; on est en droit de
supposer une faute dans le mot Égypte.
 
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