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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0115

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ASIE MINEURE.

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porte à deux ventaux, en madriers de
chêne et garnie de fer ; ce système de
clôture était fort usité dans les fortifica-
tions romaines. On en voit des traces
nombreuses en France et en Italie.
PORTE DE CONSTANTINOPLE.
A la porte du Nord, indépendam-
ment de la double clôture qui existe à
l’est, on voit encore les traces d’une en-
ceinte de dix-neuf mètres de long sur
vingt mètres de large, et qui commu-
nique avec la ville par trois portes qui
sont à moitié ruinées. Les pilastres sont
en marbre.
L’empereur César Marc-Aurèle Claude,
pieux, heureux, auguste,
Grand pontife, la seconde année -de sa
puissance tribunitienne, consul, père de la
patrie,
Proconsul (a fait élever) les murs de la
très-illustre Nicée, sous la direction de Vel-
lius Macrinus, très-illustre légat consulaire
et propréteur de l’empereur, et de Sallius
Antonius, le très-illustre logiste.
Marcus-Aurelius Claudius, qui est
plus généralement connu sous le nom
de Claude II, fut appelé à l’empire l’an
268 de J.-C. Il devint consul l’année
suivante, et mourut l’an 270. Cette ins-
cription a donc été placée l’année de sa
mort.
PORTE DE YENI CHEHEK.
Au sud de la ville , il existe une troi-
sième porte souvent réparée par les Ot-
tomans, car c’est celle qui a souffert
les plus nombreux assauts. C’est parla
que les musulmans introduisirent les
troupes d’Alexis, plutôt que de rendre
la ville aux croisés, et par là encore
quele sultan Orkhan entra en triompha-
teur dans Nicée. Il paraît que quelques
indices avaient fait comprendre aux in-
génieurs qui ont construit les remparts
que ce point devait être principalement
en butte aux attaques des ennemis, car
il est fortifié d’une manière toute parti-
culière. Deux énormes tours, se ratta-
chant à un avant-corps quadrangulaire,
sont construites obliquement en avant
du rempart. Ces tours ont 10m,03 de
diamètre et sont séparées par un espace

de 1 lm65. Les murailles de l’agger for-
ment en ce lieu des angles rentrants et
saillants qui défendent d’abord l’entrée
du chemin couvert, car il faut passer entre
deux tours très-rapprochées de l’agger
pour arriver à la première porte, la-
quelle ne se trouve pas dans l’axe de la
grande porte de la ville, mais s’ouvre
perpendiculairement sous les traits de
la tour de l’Ouest. Ce passage franchi,
on devait encore traverser une porte
fermée par une forte herse, et on se
trouvait dans une espèce de cour carrée,
semblable à celle de la porte de Stam-
boul ; cette cour communiquait par trois
portes avec la ville.
Les murailles de l’agger avaient dans
l’intérieur de grandes casemates, mais
qui sont trop ruinées pour qu’on puisse
en lever le plan. Ces ouvrages étaient
de briques comme les grandes tours du
rempart, et l’intérieur était en béton.
Les fondations des grandes tours sont
faites avec des blocs de marbre enlevés
aux anciens monuments, et avec des
colonnes couchées horizontalement
comme des morceaux de bois dans un
chantier. L’architecture de la porte ne
présente rien de remarquable ; mais du
côté delà ville, des deux pilastres qui
fermaient la cour carrée, il y en a en-
core un qui existe dans toute sa hau-
teur, et qui porte dans sa partie supé-
rieure un morceau d’architrave sur le-
quel on lit un fragment d’inscription.
Plusieurs pierres éparses sur le sol por-
tent également des fragments d’inscrip-
tions que des voyageurs ont copiées à
différentes époques, et qu’on a recon-
nues au bout d’un siècle seulement ap-
partenir à l’inscription du pilastre.
La très-illustre, très-grande, et très-noble
ville de Nicée a élevé les murailles et les a
consacrées à l’empereur César Marc-Aurèle,
Claude, pieux, heureux, auguste, la seconde
année de sa puissance tribunitienne, procon-
sul, père de la patrie, et au sacré sénat et
peuple romain, sous la direction de l’illustre
Vellius Macrinus, légat consulaire et propré-
teur de l’empereur, et de Sallius Antoninus,
le très-illustre logiste.
Quoique cette inscription soit de la
même année que celle de la porte du
Lac, elle semble devoir être postérieure
de quelques mois, puisque l’empereur
 
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