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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0168

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158

L’UNIVERS.

catalogue des villes donné par Pline (1)
citent la ville de Pœmaninus. Sous les
premiers sultans, ce territoire faisait
partie des domaines du prince de Karasi,
et Manyas paraît avoir sous son gou-
vernement joui d’une certaine impor-
tance. Une mosquée et un ancien cou-
vent de derviches existent encore dans
un état d’abandon; ces deux édifices ont
été construits avec les matériaux de mo-
numents plus anciens. Les débris de mu-
railles et quelques fragments d’inscrip-
tions sont les seuls vestiges de l’ancienne
cité.
LES SOURCES CHAUDES.
La petite ville de Singherli est voi-
sine de sources thermales remarquables
et par leur volume et par leur chaleur
exceptionnelle; elles se trouvent à la la-
titude du lac Manyas et sur la route
d’Edrenos à Cyzique. On ne saurait dou-
ter que ce ne soient les mêmes sources
mentionnées par l’orateur Aristide (2).
Lorsque le pays est couvert de neige,
la vapeur d’eau s’élève en colonne blan-
che, et le sol d’alentour tranche par sa
couleur noire avec les terrains environ-
nants.
Les Turcs appellent ces sources Illidja ;
c’est un nom qu’ils donnent assez com-
munément aux eaux thermales. Un petit
bain creusé dans le sol et une salle de
construction rustique composent tout
l’établissement. Les eaux sont, amenées
d’une distance de près d’un kilomètre
par un canal de dérivation qui circule
le long des flancs de la vallée et qui est
assez considérable pour faire tourner
plusieurs moulins.
Les sources sortent de terre en plu-
sieurs points et forment une atmos-
phère de vapeurs qui aide facilement à
les trouver. Les eaux, douces au toucher
et légèrement salées et piquantes, ren -
ferment des principes de magnésie et
surtout un excès d’acide carbonique
qui s’évapore au contact de l’air et
laisse à nu' les parties calcaires qu’il
tenait en dissolution. Aussi les sources
d’Illidja, comme celles de Broussa, de
Hierapolis et de Hammam Meskoutim
(1) Liv. V, ch. 3a.
(2) Aristid., Sacr. Orat., IV, p. 569.

en Afrique, forment-elles des dép°l
considérables de concrétions calcaireS',
Les indigènes n’en font point usage p0^
boisson ; ils se contentent de se treinpf*
dans ce bain rustique qu’on a bâti l°'v
de la source, car la chaleur de ces eaü'
est très-voisine de l’eau bouillante ete*je
sortent de terre avec une extrême ab°^
dance et en formant plusieurs jets a’1'
dessus du sol. Les dépôts calcai,e
augmentent en hauteur et en étendu6’
à mesure que les eaux s’élèvent; le pol’{
naturel comme celui de Sâint-Allyrf 1
celui de Hierapolis n’a pas manqué **
se former par-dessus le cours d’oa
produit d’une autre source encore PllJ.
abondante. La formation de ces phén°,
mènes naturels est facile à comprend^
à mesure que les concrétions calcai1’6,
s’avancent au bord de l’eau, le coûta1
emporte toutes celles qu’il peut atte'^
dre, tandis que les concrétions sup6
rieures s’avancent insensiblement p°u
atteindre l’autre rive.
Les montagnes d’où sortent ces
ces bouillantes sont de formation \
canique, mais d’une époque voisine1*^
trachytes , c’est-à-dire de première P-5
riode. Cette petite rivière minérale, ap1 $
avoir circulé autour de ses nombre!^
collines, prend son cours vers l’ouest
va se jeter dans le fictive Æsepus-
CHAPITRE IV.
l’île de proconnèse.
Les observations des géologues
dernes ont suffisamment prouvé
cette tradition qui attribue l’ouven z
du Bosphore et des Dardanelles à
tion des eaux de la mer Noire est eP
rement dénuée de fondement;
avons parcouru dans toute leur éte^s
ces deux célèbres détroits, et nous a*. gj
reconnu que l’apparition des r°C[})eï
volcaniques à l’embouchure de }apéji'
Noire a plutôt contribué à rétrécir*^
trée du Bosphore. La constitution
îles de la Propontide que nous je
d’observer, et celle de la presqu 1 . gt,
Cyzique, dont nous parlerons bieVC0ir
démontrent que ces terrains sont 6 jt)
temporains des premières révolution
globe; enfin, dans les roches teH^Js
et crayeuses qui constituent los p
 
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