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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0185

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ASIE MINEURE.

Çl eaux étaient couverts de vignobles ,
üo«ette cu*ture s’est perpétuée jusqu’à
atti J0111,8- Le soulèvement des Ioniens
de ra sur Lampsaque la vengeance
Par • rses ’ conquise par Crésus , elle
V)Qt à conserver sous ses descen-
nUDe sorte d’autonomie. Après la
lair1 e, Mycale, elle devint tribu-
tijp D’Athènes, et malgré les tenta-
lei/? ses hâtants pour recouvrer
état ?ndépendance, elle resta en cet
Vint ■lUS(Iu’au moment où Alexandre
/’ttaquer l’empire des Perses. Son
Setv Use situation lui permit de con-
d’^Un rang distingué parmi les villes
3e jusqu’au déclin de l’empire.
L;i|(e terr’loire situé entre Parium et
Petit Sa(^ue était possédé par plusieurs
viües dont le sort fut toujours
wis aux événements qui mar-
les dernières années de l’indë-
J’ance de la Grèce ancienne; elles
gouvernaient par leurs propres lois ;
tr0's, cet état prospère était souvent
pjj blé par les attaques du dehors ou
taje des séditions intestines qui met-
%e’?t le pouvoir entre les mains de
tojr 9Ue tyran improvisé. C’est l’his-
de toutes les villes de ces parages,
'h Lampsaque comme d’Abydos ou
P os.
hurresque toujours ces maîtres d’un
(lUe .pissaient par tomber dans quel-
«t ( Piège tendu par les partis ennemis,
ville retrouvait son indépendance.
<îvJainsi qu’Herméias, tyran d’Assos,
W°n’ tyran de Lampsaque, termi-
'eur carrære,
’fiort d’Alexandre, protecteur de
Ks Sa3ue’ üvra cette viüe aux atta*
d’Antiochus ; elle huit par ob-
eSo ‘ alliance des Romains et suivit
%srt des villes de l’Hellespont quand
lurent réunies à l’empire ro-
keddant toute la période du moyen
»vèùpette contrée resta dans l’oubli ; les
fés ^ents militaires étaient concen-
°ur de Constantinople. Mais à
*^ste(iue la marine des États chré-
Sîtl<Prenait de l’extension, les Turcs,
^cCs«-S de l’Hellespont, comprirent la
f de fortifier le détroit.
châteaux d’Europe et d’Asie
armés d’une artillerie formi-
" îui arrêtait au passage les. cara¬

velles et les navires des Vénitiens ou
des Génois. Mais sous le règne d’Ach-
metll, en 1656, le détroit des Darda-
nelles fut témoin de la plus grande
défaite qu’ait soufferte ia flotte otto-
mane depuis la bataille de Lépante.
Le grand amiral Kénaan-Pacha, à la
tête d’une flotte de soixante-dix-neuf
voiles, voulut s’opposer à l’entrée de
la flotte vénitienne ; le commencement
du combat fut en faveur des Turcs;
les vaisseaux ottomans brûlèrent deux
des plus fortes galères vénitiennes;
l’amiral Moncénigo ne tarda pas à ré-
tablir l’avantage du côté des chrétiens ;
toute la flotte turque fut détruite;
plus de cinquante bâtiments furent
brûlés ou pris, et Moncénigo amena
triomphalement à Venise un nombre
considérable de prisonniers turcs. La
flotte vénitienne, quittant les Darda-
nelles, s’empara des îles de Ténédos,
de Lemnos et de Samothrace. La nou-
velle de cette défaite apportée à Cons-
tantinople par quelques navires qui
avaient échappé au désastre y répandit
la consternation.
Cependant le gouvernement turc ne
songea pas à faire augmenter les for-
tifications des Dardanelles; ce grand
ouvrage ne fut entrepris qu’en 1659,
sous le grand visir Kœupruli. Il est
vrai que la sultane Validé, mère de
Mahomet IV, avait déjà songé à ces nou-
veaux moyens de défense ; mais elle
n’avait pu réussir à se procurer les
fonds nécessaires. Les réclamations des
villages environnants, qui redoutaient
le voisinage des garnisons furent le
prétexte que l’on mit en avant pour ne
rien changer à l’ancien état de choses.
Mais les derniers événements avaient
tardivement ouvert les yeux du grand
visir, qui donna l’ordre à la flotte
d’hiverner aux Dardanelles. Des ou-
vriers furent mis en réquisition et tra-
vaillèrent sous les ordres de l’architecte
Mustafa-Aga et sous l'inspection de
Frenk Ahmed Pacha commandant des
Dardanelles. Les deux châteaux furent
élevés sur le plan d’un quadrila-
tère régulier de trois cents archines
(460 mètres) carrés, et reçurent les
noms de Kilidol Bahr (laclef delà mer)
et de Seddol Bahr (la digue de la mer).
Koum Kalé, le château du Sable, est
 
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