Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0244

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
234

L’UJNÎVERS.

rois lydiens qu’Homère appelle Méonès,
et auxquels ceux qui sont venus après
lui donnent le nom de Mæonès ; « les
uns pensent que ces Méonès et les Ly-
diens sont la même nation ; d’autres en
font deux peuples différents : la pre-
mière opinion me paraît la meilleure( I).»
Un autre fils d’Atys, nommé Car, soumit
et gouverna les Léléges et les Cariens :
c’est ainsi qu’on explique ce mot d’Hé-
rodote , « à cause de l’affinité qui existe
entre les Lydiens et les Cariens (2) ».
Comme chaque règne qui finissait don-
nait un dieu nouveau a ces peuples,
nous voyons Car, le fils d’Atys, adoré
sous le nom du dieu Carus et associé au
culte du dieu Men, dans la ville de Ca-
roura,sous le nom de Men Carus (3). La
ville deCaroura était située sur les fron-
tières de la Carie et de la Lydie, et fut
célèbre sous les Romains par son école
de médecine.
Sous le règne d’Atys une grande fa-
mine, qui dura plusieursannées, affligea
la Lydie, et une partie de la nation se
décida à s’expatrier. On tira au sort par
ordre du roi, et ceux qui furent destinés
à quitter le pays partirent sous la con-
duite de Tyrrhénus, troisième fils d’A-
tys (4); ils allèrent aborder sur les côtes
d’Italie, et prirent le nom de Tyrrhé-
niens : c’est l’origine de la nation étrus-
que. Cette parenté entre les Lydiens et
les Italiques fut revendiquée devant le
sénat, lorsque les villes d Asie sollicitè-
rent l’honneur d’élever un temple à Ti-
bère (5). Ce fait est aussi attesté par Ti-
mée. Les Lydiens, dit-il, ayant passé
d’Asie en Europe s’établirent dans l’É-
trurie. On ne doit donc pas être sur-
pris de retrouver dans l’un et l’autre
pays une certaine analogie dans les mo-
numents des arts; les tumulus de Cor-
neto sont des imitations de ceux de la
plaine de Sardes, et les sculptures du
temple d’Assos représentent des sujets
qui se trouvent reproduits dans les pein-
tures des monuments de l’Étrurie.
Le roi Manès eut un fils, nommé Ac-
mon, qui bâtit la ville d’Acmonia, dont
(i) Strabon, XIII, 6a5.
(a) Hérodote, iiv. I, 1^5.
(3) Strabon, XII, 58o.
(4) Hérodote, ibid.
(5) Tacite, Annales, IV, 55.

les ruines se voient encore au
de la Phrygie; Adramys, un des fils " A
lvatte, père de Crésus, fonda la vl. r
d’Adramyttium. Pylémène, le dcrDL
souverain de cette dynastie, régna
l’an 1290 avant notre ère; il est conte'.^
porain de la guerre de Troie et estcl
par Homère dans l’Iliade (1). |3
Hérodote est le seul historien
Lydie qui soit arrivé jusqu’à nous ; A9"
thus et Ménécrate ne nous sont con'1 s
que par des fragments épars daDS
écrivains moins anciens, et nous po° pf
les considérer comme véridiques,
qu’ils ne sont pas en désaccord avec
marche naturelle des événements hist <
riques; mais souvent la fable se mêleaglI
récits du père de l’histoire, et noUs
sommes réduits à enregistrer les
qu’il mentionne sans pouvoir disce1^
la plupart du temps ce qui est ca
sous le voile de la mythologie.
Les relations d’Hercule avec la k'-jl
sont au nombre des événements
nous est impossible de contrôler,
qui certainement se rapportent à deS
lations antérieures entre les Lydie'1 4 5’' „
les peuples de l’Asie centrale, les
riens, et sans doute aussi les P*’6
ciens.
Sous le règne de Jardanus, un $
princes atvades, Hercule fut amené
tif en Lydieet vendu à la reine OmP*’^
par ordre de l’oracle. Ce héros rapP
de son expédition contre les Anaa^f
une hache à deux tranchants qu’il a j
conquise sur Hippolythe , et la le^j)l
ses descendants, qui la conser'pLr
comme un signe de puissance. Ce
bole passa après la mort de Candis
entre les mains des Mermnades,
d’origine, et on le retrouve sculp^ü1
les monuments de la Carie, et slW’
sur le temple de Jupiter, Labran0 ^5'
comme le signe de la fraternité qt*1
sait les Cariens et les Lydiens, jr
Hercule eut d’une esclave de
nus un fils nomme Alcée, dont les de.or
dants régnèrent sous les Lydiens, I1
dre de l’oracle, et furent la souche r P
dynastie des Héraclides, qui régna® jj5-
Lydie pendant vingt deux général
dans l’espace de cinq cent cinfl -|tP’
Agron, fils deNinus, petit-fils de p

(i) Homère, Iliad., XX, 335.
 
Annotationen