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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0276

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*266

L’UNIVERS.

nommée parles Perses, qui y envoyèrent
une colonie d’Hyrcaniens, et la plaine
de Cvrus, ainsi nommée par les mêmes.
Étienne de Byzance, d’après Erathos-
tène, place aussi la plaine hyrcanienne
dans la Lydie. La juridiction de Smyrne
réunissait, outre la plus grande partie de
l’Æolide , les Macédoniens Hyrcaniens
et les Magnètes du Sipyle. Les Ma-
cédoniens Hyrcaniens, ouMostènes,
furent compris dans les libéralités de
Tibère, qui leur fit remise de cinq an-
nées d’impôts à la suite du tremblement
de terre ; des envoyés du sénat vinrent
en Asie pour consoler et ranimer les
populations (1). Il résulte de tous ces
documents que la plaine hyrcanienne
est celle qui est comprise entre Magnésie
et Thyatire et qui est arrosée par le fleuve
Lycus. C’est la rivière de Thyatire qui se
jette dans l’Hyllus ; ce fleuve est un des
principaux tributaires de l’Hermus (2);
il prend sa source dans la Phrygie épic-
tète, non loin de celle du Rhyndacus,
et se joint à l’Hermus, dans le voi-
sinage de Magnésie. L’Hyllus est con-
fondu par quelques géographes avec le
fleuve Phrygius, qui séparait la Lydie
de la Phrygie. L’hydrographie de cette
contrée a généralement été assez mal
connue par les anciens.
Le nom de Mosteni^ donné par Tacite
aux Macédoniens Hyrcaniens, s’appli-
que aux habitantsde la ville de Mostène,
située sur leur territoire, et dont l’em-
placement est aujourd’hui inconnu ;son
nom est inscrit sous celui de Mastena ou
Justinianopolis dans les actes du sixième
concile de Constantinople; elle a été
épiscopale, et son évêque Julianus sous-
crivit au concile de 448 peut-être peut-
on l’identifier avec la ville Hyrcania ou
Diahyrcania, qui est citée par Eusèbe
dans sa chronique. Il n’est fait aucune
mention de cette ville dans Strabon ni
dans Pline; mais elle est connue par
ses médailles.
(1) Tacit., Annal., Il, 47.
(2) Hérodote, I, 80.

CHAPITRE XXV.
BOUTE DE SABDES A PEBGAME PAR
THYATIBE ET NACBASA.
L’ancienne voie romaine qui con-
duisait de Sardes à Pergame laissait a
droite Thyatire et à gauche (ouest)
Apollonis : cette dernière ville était à
moitié route entre les deux capitales,
c’est-à-dire à trois cents stades (56
kilom.) de l’une et de l’autre.
11 faudrait donc en chercher l’em-
placement à l’ouest de Thyatire et dans
la vallée de l’Hyllus. Attale roi de Per-
game avait donné à cette ville le nom
de sa femme, Apollonis deCyzique;
Pline se contente de la nommer avec
d’autres villes de peu d’importance (1):
on voit cependant que sous l’empire
byzantin elle était épiscopale.
La grande vallée de l’Hermus est
bordée au nord par une rangée de mon-
tagnes basses, qui séparent son bassin
de celui de l’Hyllus ; on fait halte à Mar-
mora, ville moderne, de trois ou quatre
mille habitants, où se trouve un cara-
vanseraï. On trouve çà et là aux en-
virons assez de fragments antiques
pour qu’on soit assuré qu’elle occupe
remplacement d’une ville romaine; son
nom seul de Marmora ne paraît motivé
que par l’abondance des marbres an-
tiques : aucune inscription n'a encore
fait connaître le nom de la ville dont
Marmora occupe l’emplacement.
THYATIBE.
Thyatire est située à l’extrémité nord
de la Lydie, et si voisine des frontières
de la Mysie qu’à une certaine époque
elle a été comprise dans cette derniere
province (2). Étienne de Byzance at-
tiibue sa fondation à Séleucus Nicanor,
qui pendant la guerre contre Lysimaque
y installa unecoloniedeMacédoniens (3).
Pline nous apprend qu'elle s’appela
d’abord Pelopia, c’est-à-dire ville de
Pélops. On doit voir dans ce nom un
souvenir du temps où les fils de Tan-
tale régnaient sur cette région ; cela
(1) Pline, V, 29.
(2) Strabon, XIII, 625.
(3) Et. Byz. Voy. Thyatira.
 
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