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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0321

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ASIE MINEURE.

construction indique un temps de bar-
bare, est flanqué de tours carrées; on-
y monte en fia cliissant des monceaux
de pierres mêlees à des fragments de
ni libre; un ouvrage extérieur qui defnd
Ls approches consiste en une porte flan-
quée de deux murs latéraux au corps
ne la p ace, et soutenue de chaque côte
par deux lourds arcs boutants construits
prineip i e lient avec les sièges du stade
et du théâtre et marqués presque tous
a>ec des lettres grecques ; on y remar-
que un certain nombre de fragments
d’inscriptions. Au-dessus de I entrée
s ni incrustés differents bas-relief- an-
tiques, d’une bonne facture; la porte du
ciiàte.iu fait face à la mer. Dans i’inte-
rieur du château il n’y a que de misé-
rables cabanes, une vieille mosquée et
des monceaux de décembre-.
La grande mosquée est située en face
du château, du côté de l'ouest; le coté
qui tait face au château est bâti de
pierre, mais la façade est en marbre
blanc. Les deux dômes étaient couverts
en plomb doré et portaient à leur som-
met le crois.-aut de l’Islam. Devant l'en-
tree se trouve une cour avec une fon-
taine et une vasque pour lésai lu ions;
autour des murs se remarquent plusieurs
fut- de colonnes brisées, qui sont les res-
tes d’un portique. Les troi> portes qui
conduisent dans la cour et les fenêtres
de la façade sont ornées de moulur-s
dans le style arabe, avec des inscriptions
tirees du Kor.m eu caractères arabes ri-
chement sculptés. Les fenêtres ont des
châssis de bois, et sont closes par un treil-
lis de fil d’aichal-
T-mte cette mosquée a été construite
avec d’amiens matériaux; les colonnes
de granit égyptien et tous les marbres
qui décorent l’intérieur ont été enlevés
aux moiiume ts antiques.
Le plan général de la mosquée est un
grand rectangle coupé en deux parties
égales, dont l’une forme la cour ( hurmi),
et l’autre la nef (djaùd j. La façade, qui
est encore inta te, est bâtie tout en mar-
bre blanc; la porte, a laquelle on arrive
par un perron de dix marches, est ornée,
d’arabesques et d’inscriptions et cou-
ronnée de créneaux découpés dans le
genre de ceux des mosquées du Caire;
les fenêtres qui éclairent la net sont car-
rées et surmontées d’arabesques îndes-

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criptibles. L’exécution de tons ces orne-
ments est d’une correction de ciseau
dont on a lieu d’être étonné; mais,
comme dans beaucoup d’édifices du
moyen â_e , on a sacrifie a la décoration
la sol.di é. : les fondations manque, t
en quelques endroits , et une des cou-
poles s'est é. roufee.
Au-dessus de la porte s’élève un mi-
naret de briques, qui parait un ouvrage
moins ancien que la mosquée. On ne
trouve point dans les îfi -cri pi ions le nom
du pris ce qui I a bâti : mais on peut
être certain que cet édifice n’est pas
1 ouvrage d’un sultan, car toute mosquée
impériale, est ornée de deux u inatets :
les pri> ces . cl é ks ou émirs, n’ont le
droit d’en dresser qu’un seul.
En montant le | erron , on arrive dans
une cour au milieu de laquelle il v a une
fontaine pour les ablutions. Du cô.é du
nord il y a une autre port , s.on mou s
ornée, qui conduisait au château, et la
porte d’entrée du temple e-t placée dans
i axe perpendiculaire à celui des deux
autres; mais elle est sans ornements.
C’est une triple arcade mauresque, avec
des colonnettes; il ne parait pas qu elle
ait jamais été close par un vantail en
bois.
Dans une plinthe de marbre, tout
près du pave, on lit le nom d un des ar-
tistes qui ont travaillé a l’éd lice, mais
il n’y a pas de date :
« Ce miimber a été fait par le fakir
« ' pauvre) serviteur de Dieu Ali, fils de
« Daoud, natif du pays de Chain (Da-
« mas). »
To te la cour de la mosquée était en-
tourée de colonnes de granit Les quatre
grosses colonnes de l'intérieur n’ont pas
d’égales dans les ruines d Ephèse. On
voit seulement que ques tronçons du
même diamètre autour du mqmiment
qui passe pour être J'ég ise de Saint-
Jean. Les deux colonnes qui séparent
les pendentifs du centre sont de granit
gris; les deux autres, sont de granit
rouge; mais, par malheur, ejelle de,gau
che n’est pas d une seule pince. On a
employé par exception un chapiteau an
tique, d'ordre composite : tous les autres
sont de style arabe.
Le voyage d’ibn-Batuta (1) contient
(t) Traduction de M. Reinatid, page 3o8„
 
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