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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0409

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ASIE MINEURE.

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ne s’étendait point de ce côté, si, au
bas du fleuve et le long des quais, qui
étaient évidemment dans l’intérieur de
la ville , on ne trouvait également une
sorte de voie des tombeaux avec de
nombreux monuments.
Au sud de la grande terrasse du
péribole on observe encore une colon-
nade d’ordre dorique qui a peut-être
appartenu au gymnase; la largeur du
temple est de 45 mètres, et sa longueur
de 75; les colonnes sont de marbre
blanc et d’une seule pièce, mais dans
l’enceinte on ne trouve point de traces
de constructions, ni de débris de mu-
railles. Deux ponts de marbre tra-
versent le fleuve ; ils ont cinq arches à
plein cintre. La richesse des parapets qui
longent les quais n’a point d’égale dans
une autre ville antique; chaque pierre
porte des sculptures représentant, soit
des faunes et des mascarons, soit des
chasses d’animaux sauvages. Le théâtre,
qui se trouve dans la partie septentrio-
nale de la ville, quoique, d’une conser-
vation remarquable, est loin cepen-
dant d’être un des plus beaux de l’Asie
Mineure; la partie moyenne de l’hip-
podrome était ornée de deux Pulvinar,
ou pavillons destinés aux personnes de
distinction. Les gradins étaient de
marbre blanc, et les deux extrémités du
stade étaient carrées.
CHAPITRE XV.
LE TEMPLE.
Le grand temple, d’ordre ionique et
de marbre blanc, s’élevait, dans la
partie centrale de la ville, sur une ter-
rasse quadrilatère , taillée dans une col-
line naturelle qui formait le Téménos.
La partie antérieure de cette terrasse
est décorée de vingt-deux arcades sépa-
rées dans leur milieu par un grand es-
calier de 30 mètres de large. Dans leur
état actuel, on ne voit que des arcs en
pierre grossièrement taillés ; mais on re-
trouve, dans les saillies et dans les angles
de la maçonnerie, des arrachements
du revêtement en dalles de marbre blanc
qui la recouvrait. Devant chacun des
pieds-droits, il y avait un pilastre qui
soutenait un entablement. L’ensemble
de cette construction formait un ma-

gnifique soubassement au vaste temple
qui couronnait la terrasse. Les parties
latérales de ce Téménos étaientsoutenues
par un mur épais dont il reste encore
une partie à l’angle nord-ouest. Il ne
reste dans le pourtour aucune trace de
construction , mais il est très-probable
que des fouilles faites en quelques en-
droits mettraient à découvert des por-
tiques et des habitations destinées
pour les prêtres. C’est cette vaste en-
ceinte qui est généralement désignée
par les anciens sous le nom de Téménos,
lieu fermé : elle était décorée de jar-
dins, d’exèdres et de statues, qui se
trouvent mentionnés à chaque instant
dans les descriptions de Pausanias. Le
temple lui-même, Aùzos, était entouré
d’un portique, Sloa, généralement ou-
vert sur le Téménos, et qui séparait ce
dernier emplacement de l’Area propre-
ment dite , où se faisaient les sacrifices.
C’est au milieu de cette place que s’éle-
vait l’édifice sacré, Naos, Sêcos, dont
l’entrée n’était permise qu’aux initiés et
aux prêtres. Le temple était lui-même
entouré de portiques, Peribolos, qui,
suivant le caractère du temple, étaient
plus ou moins larges. Cette disposition
des grands édifices religieux n’est pas
seulement particulière aux Romains et
aux Grecs ; on la retrouve dans les
grandes pagodes de l’Inde, dans les
temples de la Perse, au grand temple
de Salomon.
Le temple d’Aizani est établi sur un
soubassement de 36m912 de longueur
sur 21m962 de largeur. Au-dessous de
la Cella se trouve une grande salle sou-
terraine, formée par une voûte à plein
cintre, dans laquelle on descendait par
un escalier pratiqué dans le Posticum.
Cette voûte est éclairée par des sou-
piraux qui prennent leur jour au pied
de la moulure inférieure de la Cella
sous le portique. La longueur de la
salle est de 16m157 sur une largeur de
9m120; elle servait à renfermer les
richesses du temple, et, dans certaines
circonstances, était offerte comme un
lieu sûr aux citoyens pour y déposer
leurs objets précieux.
Le posticum était composé de deux
murs parallèles, entre lesquels était
placé l’escalier. Cette salle était, à pro-
prement parler, l’opisthodome qui,
 
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