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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0413

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ASIE MINEURE.

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tard des effets de la sagesse de l’empereur ....
J’ai envoyé à Hespérus une copie de cette lettre.
Portez-vous bien.
La seconde inscription latine est la
copie d’une lettre de Quiétus à Hespé-
rus. par laquelle celui-ci est chargé de
rendre compte de l’état des Cléri dans
le territoire sacré :
Copie d’une lettre de Quiétus à Hesperus.
Ayant appris que la mesure des Cléros n’était
pas égale, et notre divin empereur ayant or-
donné , d’après sa constitution, qu’il n’y eut
ni plus grande ni plus petite mesure dans cette
région, qui est dite dédiée a Jupiter Aizanien,
va, mon cher Hespérus, informe-toi quelle est
la plus grande et la plus petite mesure dans
cette même région, et fais-le-moi connaître.
La troisième inscription latine est la
copie de la réponse d’Hespérus à Quié-
tus, par laquelle le premier fait con-
naître les mesures qu’il a prises pour
se rendre compte de l’état du territoire.
Cette inscription est malheureusement
incomplète :
Copie d’une lettre de Quiétus a Hespérus.
Certaines affaires, Seigneur, ne peuveut être
amenées a leur tin que lorsque leur valeur a
été fixée par la pratique. Comme vous m’aviez
enjoint de vous faire connaître la mesure des
Cléros dans le pays d’Aizani, j’ai envoyé à ce
sujet des géomètres...
La plupart des inscriptions décou-
vertes dans les ruines d’Aizani ne font
mention que du dieu Jupiter. 11 n’est
pas probable que la ville n’ait contenu
qu’un seul temple , mats tous les autres
se sont effacés devant la majesté de
cet édifice, et leurs vestiges mêmes ont
disparu.
Il existe près du fleuve Rhyndacus
une stèle sépulcrale qui était probable-
ment dans le peribole du temple et qui
était consacrée à un certain Ménophile,
prêtre de Jupiter.
l.e sénat et le peuple ont honoré Ménophile
lils de Nicostrate, prêtre de Jupiter pour la
dixième fois, lequel s’est rendu utile à sa pa-
trie.
Le mur de la Cella contient en outre
quatre inscriptions grecques, toutes
relatives à un certain Euryclès, natif
d’Athènes, qui avait exercé la dignité
d’archonte, et qui obtint par décret,
non-seulement des remerciements pu-
blics de la Dart de ses concitoyens d’ Ai-
zani et de l’empereur Hadrien, mais

encore le privilège d’avoir sa statue et
son portrait ( ’Avoptdvïoç xaïEîxdvoç) ex-
posés dans Athènes et dans le lieu qu’il
choisirait Ces inscriptions se compo-
sent d’une déclaration de l’archonte
Jason, d’une lettre écrite aux archontes
d’Aizani, par NummiusMenés, au nom
de l’aréopage, d’une autre lettre de
Titus, archonte des Panhelléniens, et
enfin d’une lettre de l’empereur Hadrien
lui-même, qui atteste les vertus d’Eu-
ryclès. Ces inscriptions sont placées à
côté de celles que nous avons citées plus
haut, sur le bandeau du mur de la
Cella. Nous ferons remarquer en pas-
sant que cette disposition architecturale
paraît être faite pour recevoir les actes
de l’autorité publique. La traduction
grecque du testament d’Auguste à An-
cyre est également placée en cet endroit
dans l’Augusteum.
Le temple d’Aizani ne présente aucun
document qui fixe positivement l’époque
de sa construction, quoique les inscrip-
tions de ses murs soient toutes romaines
et du milieu du deuxieme siècle de Jé-
sus-Christ; il y a encore dans son ar-
chitecture trop de reflet de l’art grec
pour croire que ce monument ne date
que de cette époque.
Les vastes constructions du péribole,
les ponts de marbre, l’encaissement du
Rhyndacus, tous ces travaux, dans
lesquels l’art et l’utilité se prêtent un
mutuel concours, exécutés d'un seul
jet et d’après une pensée unique, ne
paraissent pas devoir être attribués aux
Romains, qui n’ont jamais eu de grands
intérêts dans cette partie de la Phrygie.
En effet, lorsque la bataille de Magné-
sie eut fait tomber l’empire de l’Asie
entre les mains des Romains, ie terri-
toire de la Phrygie était déjà fondu dans
les autres petits royaumes. Mais lorsque
les rois Attales s’emparèrent de cette
province, l’adjonction de ce territoire
a la monarchie de Pergame était pour
ces princes d’une immense importance;
aussi durent-ils ne rien négliger pour
s’attacher le peuple phrygien. C’est alors
que se seraient élevees ces grandes
constructions dont le caractère s’accorde
assez bien avec l’époque de transition à
laquelle elles auraient été faites, la fin
des monarchies asiatiques et le com-
mencement de la puissance romaine.
26.
 
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