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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0430

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420

L’UNIVERS.

de longueur dans l’architrave du milieu,
qui a deux métopes et deux triglyphes
de plus que les architraves latérales ;
mais il ne faut pas oublier que ce mo-
nument est monolithe, et les artistes
qui l’ont exécuté ont pu se livrer à cette
innovation, sans craindre d’affaiblir la
portée de l’architrave. Ceci concourt à
prouver que ce que nous appelons
beauté dans l’architecture n’est que
l’heureux rapport de la solidité des ma-
tériaux avec la forme donnée à chaque
partie.
Ce monument est excavé dans un ro-
cher isolé de toutes parts et qui ren-
ferme différents sépulcres de moindre
dimension. Il n’existe aucune inscrip-
tion qui puisse guider sur la détermina-
tion de l’époque ; mais le caractère de
l’architecture se rapporte à un temps
postérieur aux sculptures décrites pré-
cédemment. Le nom de Gherdek kaïa
si, donné par les habitants, vient sans
doute de ce qu’on remarque deux
chambres sépulcrales antiques , dans
lesquelles, selon leurs idées, auraient
été enterrés le mari et la femme. Le
tuf dans lequel ce monument est sculpté
renferme une quantité notable de pierre
ponce, et est d’une couleur beaucoup
plus blanche que dans la partie sud
de la vallée. La face de ce tombeau est
orientée à l’est. La colonne qui est à
droite se trouve aujourd’hui en partie
rompue; mais le chapiteau et toute la
partie supérieure tiennent encore à
l’architrave, ce qui produit un effet
bizarre. L’ordonnance, générale est d’ac-
cord avec les règles de l’architecture
grecque, et décèle un temps assez pri-
mitif, peu éloigné sans doute de l’épo-
que de l’invasion des Perses.
CHAPITRE XXVI.
PISMICH KALÉ SI.
En suivant la pente de la vallée dont
la direction est au nord on arrive au
lieu nommé Doghanlou, on n’y voit
pas de monument important; mais,
dans toute la vallée , les rochers sont
perforés par des milliers de chambres.
Il y en a dont l’intérieur est orné de
quelques caissons. J’avais remarqué

au-dessous du sol une suite de sa.
rondes et de construction presque sp'1^
rique, dans lesquelles on pénètre par
sommet, et, dans le premier rnorne’J
j’avais pris ces excavations pour a*
catacombes dont la forme me paraiss
néanmoins singulière, n’y trouvant p01 s
de sarcophages. Mais en parcourant
villes de Lycie, et notamment AsPe*
dus et Antiphellus, j’ai observé n3
les Agora un grand nombre de ces
cavations, quelques-unes même a'.eZe,
pierre circulaire qui couvrait l’oriR ’
et je me suis assuré qu’elles ïie sont a
tre chose que des silos destinés à sert •
le grain. Cet usage , si commun par
les Arabes, était usité dès la plus ha
antiquité chez les peuples asiatifiu
Quoiqu’on ne trouve pas de traces
ville dans ces lieux, on a donc 13
titude que la vallée de Doghanlou ..
nourri à une certaine époque, une 0°'j
breuse population, et peut-être p9*^.
les excavations pratiquées dans les l(j
chers s’en trouve-t-il quelques-unes ‘1
ont servi d’habitation à ce peuple P
mitif. oc
La vallée est commandée par un ' e
isolé sur lequel s’élève une 3°t jj
construction appelée Pismich kale oli
On y arrive avec quelque difticult^
par un chemin à peine tracé au ’?* jp
des rochers qui semblent avoir été b {
lés de main d'homme pour auginpI'üg
la difficulté de l’accès. Les intervalles
présentait la conformation de la
tagne ont été remplis par des cons''^
tions en maçonnerie faite avec des n' jt,
irréguliers, ’ün escalier taillé d9 i^'
roc conduisait de la plate-forine J
que dans la vallée et pouvait servir P e,
apporter des provisions dans la P
Aucune trace de citerne n’est appar^l) 9
mais on doit croire que ce châtr3^
été habité à l’époque musulmane P* pS
qu’on peut observer des restaura'*,
faites à la hâte et en petits inater**^,
Pismich kalé si est sans
de ces bourgs des Phrygiens qui e ' e(i-
déjà presque abandonnés au cO,î,0l]ta'
cernent de notre ère. Toutes les n? -f
gnes environnantes sont couronnée
des forêts de pins et leurs fla^^prr5
perforés par d’innombrables cha' ^pt
sépulcrales ; la vallée est arrosée P?1^ I?
l’hiver par un ruisseau dirige
 
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