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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0460

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450

L’UNIVERS.

ajouter encore quelques noms à la liste
des villes connues. Bien des routes sont
encore à suivre, qui mèneront certaine-
ment à la découverte de monuments
ignorés.
CHAPITRE XLV.
MARCHE DU JEUNE CYRUS DE SARDES
A TARSE.
Le jeune Cyrus, nommé gouverneur
de la Lydie, apprenant que son frère
Artaxerxe a été désigné par leur père
Darius pour lui succéder au trône,
forma le projet de le renverser et de se
substituer à sa place. Cet événement,
commun dans les annales de l’Orient,
eut un immense retentissement dans
l’histoire, parce qu’au nombre des Grecs
enrôlés sous les enseignes de Cyrus,
se trouvait Xénophon, qui, après la dé-
faite du jeune prétendant commanda
la retraite des Dix Mille. Nous nous bor-
nerons dans ce chapitre à suivre les
étapes de Cyrus depuis son départ de
Sardes, et nous ferons en sorte d’iden-
tifier les points remarquables de ses hal-
tes avec les localités modernes, confor-
mément au récit de Xénophon.
Cyrus, sous prétexte de s’opposer aux
empiétements du satrape Tissapherne,
enrôle des troupes grecques, et quitte
sa résidence de Sardes, en l’année 404
avant notre ère. Xénophon a eu le soin
de noter presque toutes les distances en
parasanges entre les principales villes,
traversées par l’armée d'invasion.
La longueur de la parasange ancienne
est estimée en milles géographiques
à 2 milles 455 ou à 2 milles G08. Sans
entrer dans la discussion entre ces deux
mesures nous en prendrons la moyenne,
soit 2 milles 531, et comme le mille
géographique vaut 1852 mètres, il s’en-
suit que la moyenne de la parasange
est de 4 kilomètres 687 mètres.
Cyrus partant de Sardes se dirige
vers la Pisidie, pendant que Tissapherne,
avec une escorte de cinq cents chevaux,
se rend à Suze (1). Cyrus suit une route
parallèle au fleuve Cogamus, que nous
savons être le Couzou tchaï (la rivière
de l’agneau) qui passe devant Philadel-

phie (1). Cette ville n’existait pas encor
du reste il n’avait pas à traverser s<
territoire, puisque sa marche *nC'1Pcef
au sud. Il met trois jours pour travers^
la Lydie, et fait 22 parasanges. ^rrlÿt.
au bord du Méandre, il passe le fleU-s
sur un pont de sept bateaux, et apr
une marche de 8 parasanges, il va D1
halte à Colossæ, ville de Phrygie. IlaV
parcouru 30 parasanges ou 140 kil.61
Colossæ, dont la position est connue
est représentée par la ville moderne
Khonos; cette ville était une des P*|g
florissantes de là Phrygie Parorée ; e g
était généralement un point d’étape a
armées perses.
Cyrus fit une halte de sept jours de
cette ville, où il fut rejoint par un
de quinze cents vétérans et scutair^
sous les ordres de Menon. Partant
Colossæ, il fait une marche de 20 P.|
rasanges jusqu’à Celænæ ; soit 93 K p
740 m. Cyrus possédait à Celænæ ,|
palais et un parc rempli de giùi®’’.’^
séjourna trente jours dans cette vl
pour s’y livrer au plaisir de la chas ’
f>eut-être aussi dans le but de dérou -
e roi Artaxerxe sur ses projets,.11*
rieurs, et laisser son armée dans J’jr
rance de ses desseins. Celænæ était »
tuée à la jonction de la rivière PrLr
et du Méandre; elle e&t remplacée P^(1
la petite ville moderne de Dinaire-
bout de trente jours, Cyrus se renn1 (
marche ; il fit 10 parasanges, 46 kil• %|C
jusqu’à Peltæ. La position de cette
n’est pas parfaitement déterminée, ’’’ jtl
elle doit se trouver dans ie voisinage .3,
village de lschekli, l’ancienne Eunæ’je
Peltæ était à un jour de marche
Celænæ et dans le bassin supérieur .
Méandre; la table de Peutinget
Peltæ à vingt-six milles d’Apamée013 r
Celænæ. Le Campus Peltenus (luL|)rv"
ronnait la ville faisait partie de la 1
gie. . -etle
Les ruines de Peltæ ont disparu, af
ville a sans doute été remplacée r
Euménia, comme Celænæ par Apæ
L’armée séjourna trois jours à 1 ^3,
où l’on célébra la fête des Lupert,^5.
au milieu des jeux et des sacri1;)-igt’
En quittant Peltæ, Cyrus se ( fl.
vers Ceramorum Agora, et fait U* r‘

(1) Aaab., lib, I, ch. n.

(1) Voy. p. 272,
 
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