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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0496

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48'j

L’UNIVERS.

l/i plupart des grandes villes de l’ein*
?>ire romain, celles surtout qui avaient
un simulacre de gouvernement indépen-
dant, n’avaient, rien tant à cœur que de
modeler leur administration sur celle
de Rome meme; elles les divisaient en
régions comme la capitale, et les habi-
tants se partageaient en tribus. Quoique
cet usage se trouve généralement ré-
pandu chez les diverses populations du
monde ancien, il y a beaucoup de villes
qui n’en ont conservé aucune trace.
J'ai cité comme provenant de Pessi-
nunte une inscription mentionnant les
Gaulois Tolistoboïens, qui habitaient
cette partie de la Galatie. Je n’ai trouvé
aucun monument lapidaire relatif aux
Trocmiens. IJinscription suivante men-
tionne les Tectosages comme habitant
la province d’Ancvre.
Le sénat et le peuple des Tectosages augus-
taux ont honoré M. Coccéius Alexandre, leur
concitoyen, homme juste et très-remarquable
par la pureté de ses mœurs.
Le titre de métropole, qui était donné
à Ancyre dans les actes officiels, se
trouve reproduit dans ces deux inscrip-
tions :
À. L Fulvios Rusticus Æmilianus, légat im-
périal, trois fois consul. Le sénat et le peuple
de la métropole d’Ancyre honorent leur bien-
faiteur par les soins de Trébius Alexandre.
Le sénat et le peuple [honorent] Caracylée,
grande prêtresse issue du sang des rois, fille
adoptive de la métropole, femme de Julius Se-
verus, le premier des Grecs.
Dans la plupart des grandes villes de
l’antiquité, la division des citoyens en
tribus paraît avoir été tout à tait ar-
bitraire. Le nombre des tribus se mo-
difia sur l'accroissement de la popula-
tion de chaque peuple; il n’y a que les
tribus juives qui soient toujours restées
au nombre de douze , parce qu’elles ti-
raient leur origine de chacun des fils de
Jacob. Les citoyens d’Athènes furent
d’abord divisés en quatre tribus ; mais,
dans la suite, on fit des adjonctions
nombreuses qui portèrent les tribus au
nombre de dix. La population de Rome
était, divisée en trente-cinq tribus créées
à différentes époques, a mesure que le
nombre de citoyens prenait de l’accrois-
sement. Les monuments qui subsistent
encore à Ancyre, nous apprennent que
chacune des tribus portait un titre

comme celles de Rome; mais nous ns I
saurions, d’après les inscriptions, en 1
établir le nombre exact; il paraît, cer- I
tain, néanmoins, qu’il n’était pas moin-
dre que douze. Les inscriptions qui
nous restent sont au nombre de quatre : 1
une relative à la huitième tribu , deux
à la neuvième, et une à la onzième. |
Ces inscriptions ont toutes appartenu a
des stèles qui supportaient des statues
honorifiques. Quand on pense que dans I
toute cette ville il n’existe pas le plus
petit fragment de statue antique, quels I
regrets n’éprouve-t-on pas de voir ces
contrées livrées à un peuple ignorant
qui mutile avec rage toutes les repré-
sentations de figure humaine que sa
main peut atteindre !
La plupart des statues élevées par
décret, étaient placées dans l’aréa des
temples, ou entre les colonnes des por-
tiques. C’est toujours aux environs de
ces édifices que l’on retrouve le plus
grand nombre d’inscriptions.
A la bonne fortune.
Philotas (?), fils de Diodore, ayant rempli les
fonctions d’astynome et de phylarque, avec
magnificence et sans orgueil, et ayant été jugé
dans les assemblées publiques, par le sénat et
le peuple, digne d’une statue et d’autres hon-
neurs, la huitième tribu claudienne lui a, pour
son honneur et à cause de sa bienveillance en- ®
vers elle, élevé cette statue de ses propres fonds, 1
par les soins de Claudius Anthimus, le sénat .
ayant donné la place.
Le protocole de dédicace des statues |
honorifiques étant généralement le I
même dans tous les monuments , il est 3
facile de restituer le premier tiers de |
l’inscription qui manque dans toutes les
lignes. Les titres des magistratures
d’astynome et. de phylarque sont si sou-
vent répétés dans les inscriptions d’An-
cyre, que cette restitution présente toute
espèce de certitude.
Ces deux inscriptions, relatives à la
neuvième tribu, se complètent l’une par
l’autre; mais aucune n’a conservé le
nom du citoyen auquel la statue était
dédiée.
La neuvième tribu, la sacrée sénatorienne,
a honoré (.), revêtu des dignités
d’archonte et d’astynome, qui a été deux fois
pontife de la déesse Cérès, honoré plusieurs
fois dans les assemblées publiques, son bien-
faiteur .
La neuvième tribu sénatorienne a élevé a ses
frais, et par reconnaissance ce (monument à...
 
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