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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0502

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492

L’UNIVERS.

blir une manufacture ; les chutes d’eau
sont magnifiques aux alentours de la
ville; on pourrait y fabriquer des étoffes
de toute sorte, le coton, la laine et le
lin abondent dans le pays, tout cela est
travaillé à la main ou exporté brut. Il
y avait dans le siècle dernier plusieurs
maisons européennes établies dans le
pays, aujourd’hui il n’y a pas un seul
agent; on exportait alors plus de vingt-
cinq mille balles de chalys, de bas et
d’autres étoffes de laine, aujourd’hui
l’exportation ne s’élève pas à cinq mille
balles.
Le Rhamnus Tinctorius, arbrisseau
plus connu sous le nom de Paliure,
a été cultivé avec avantage dans les en-
virons d’Angora, c’est cette plante qui
donne la graine pour la teinture; elle se
vend huit piastres Toque(2 fr. 70,1 kil.
25 h.) : la récolte totale dépassait en 1835
quatre cent cinquante mille piastres.
Le pacha d’Angora a dans son Épar-
chie cent quatre-vingts villages, qui réu-
nissent quatre-vingt-cinq mille habi-
tants , c’est donc une population très-
clair-semée, les nomades ne comptent
pas. La force armée est très-peu nom-
breuse, cependant le pacha disait qu’au
moyen de ses communications avec les
Voïvodes on pouvait réunir dans le cen-
tre de la Phrygie une armée de trente
mille hommes. Ces chiffres qui nous ont
été donnés par les autorités, montrent
combien est faible la population du
centre de l’Asie Mineure.
Nous quittons avec regret cette ville
d’Ancyre dont l’histoire pourrait four-
nir la matière d’un volume. Mais le
temps nous presse, nous avons encore
de vastes provinces à visiter, nous re-
trouverons encore plus d’une fois le
nom des Gaulois, cité avec honneur
dans les guerres que les Romains et les
Byzantins ont eu à soutenir sur les
frontières orientales de T Empire.
CHAPITRE LVIII.
VILLES DE GALATIE DANS LE BASSIN
SUPÉRIEUR DU SANGARIUS.
La grande route de caravane entre
Angora et Broussa passe par les villes
de Ak sou, Nally khan, et vient gagner
la vallée du Sangarius au village de Ca-

ragamous, à l’est de Muhalitch.
ques débris d’antiquités épars dans ,,
cimetière et autour de la mosquée >
diquentque ce dernier village occup0^
site d’une ville antique dont le 0%
n’est pas encore déterminé; la route s
tracée dans une plaine bornée Par.,
collines couvertes de pins et de cheU>
verts. Mais toute cette végétation j,
de chétive apparence ; preuve de la
lité du sol.
La vallée de la Sakkaria est
ment formée par l’érosion des
tendent toujours à l’élargir, e. ,
nent ce limon d’argile qui va forint
son embouchure ces bancs for111*^)
blés qui forcent la rivière à changers
cours. , jjj
Les petits ruisseaux qui affluent o
son cours sont chargés de sels fL’fy
seux et alumineux. La route slllLji
même direction jusqu’à Bey bazar ; 1 p
le terrain est d’argile subordonnée
craie. De temps à autre on voit s pt
vrir quelque large vallée où P°
les belles chèvres d’Angora et de n°
breux troupeaux de moutons don1
toisonestd’une blancheur remarqua
indice certain des soins dont ces R
peaux sont l’objet de la part de L
bergers. tre
Il y a douze heures de route etjt«
Muhalitch et Bey bazar : cette P^j-
ville est bâtie sur la pente de trois
lines dans la vallée de la Sakkari3?
y remarque plusieurs maisons à a p
étages construites tout en bois pi
pente de la colline : les couverture®
faites en bardeau. Bey bazar e®/?,^
tourée de jardins: cette ville est
par ses fruits et surtout par ses P^yS
qui sont vendues à Constantinople
le nom de poires d’Angora. On y c
le riz avec succès dans des l3^^-
préparées exprès pour cette ,s p
Comme point de halte de caravaj1^ 3
ville offre un tableau très-anime voil
un aspect presque européen; on y^:
des charrons et des maréchaux fer*
les bœufs de travail sont ferrés c°
les chevaux. .
La branche du Sangarius qui
Bey bazar porte dans son cours din, C|K
noms pris des divers villages
passe, elle prend sa source dansj3
tagne de Gœuk dagh au nord d A »
 
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