Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0503

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ASIE MINEURE.

493

H )
Lsappelle Kérémis sou; plus bas, vers
t' Petite ville d’Istanos, elle change de
pour prendre celui de la ville :
? conçoit quelles difficultés devaient
J’.^puver les premiers explorateurs au
‘“'eu de ce dédale géographique.
f Ija ville d’Ayasch est éloignée dequa*
jCle-deux kilomètres de Bey bazar : on
i4!Sse deux fois la Sakkaria,une fois sur
^Pont de bois, une autre fois à gué.
i^r'Sch est très-heureusement située à
J'Côte d’une montagne assez élevée
$!Partenant au système calcaire juras-
i^Ue. c’est dans cette ville que com-
J"!'ce le commerce du poil de chèvres,
hij1 s,le fil d’Ayasch est moins fin quece-
D’Angora. Les troupeaux de chèvres
Ve moutons à grosse queue sont très-
J^breux dans les campagnes en vi-
ciantes ; le baromètre marque sept
vingt mètres au-dessus du niveau
^arner; les hivers sont froids et il
tçs.rare que chaque année la neige ne
.a Pas quelques semaines sur la terre.
après les renseignements donnés
le Voïvode on compte à Ayasch
bJi mille maisons, ce qui donnerait une
Libation moyenne de vingt-cinq mille
^ants.
(j^Vasch est distant d’Angora de cin-
c|)j?le"quatrekilomètres: la route fran-
V un col assez élevé et désert, on re-
f|Ceild ensuite dans la grande plaine
p endant du Haïmanah dans laquelle
la rivière d’Angora.
surtout parmi les bergers de
gionsque l’on remarque des traits
^gues à ceux de nos paysans de
ee, les barbes blondes ne sont pas
V?.et la forme de la tête est plus ar-
Ua’eque celle des races turcomanes.
liç^Uvenir des anciens Gaulois, en-
^bplent effacé parmi le peuple est
«t I nJant resté chez les lettrés du pays,
’lfîjj mmille de HadjiBaïram se vante
fois‘endre des princes qui ontautre-
^.gouverné le pays. On fait halte à
\Ae route, dans un petit café près d’un
^nr°Ut bâti au bord de la rivière, et
aPrès on volt s£ dessiner à l’ho-
]liâd11,1 rocher long et cambré : c’est le
'tes D’Angora, qui domine la ville.
fWeiïlble à la montagne qui domine
Wj otine et que les arabes appellent
s» e Aoud, la selle du cheval, à cause
Cambrure.

CHAPITRE LIX.
ISTANOS. — LES OPPIDA DES GALA-
TES. — LES GROTTES HABITABLES.
Pendant notre séjour en Galatie, nous
avons cherché vainement deux souve-
nirs de nos ancêtres : les traces de la
langue celtique dans les nombreux mo-
numents épigraphiques dont le pays
abonde et les vestiges des monuments
du culte druidique, les dolmen et les
menhir de l’ancienne Gaule, répandus
non-seulement dans les provinces du
nord, mais encore dans les régions mé-
ridionales. Nous en avons signalé un
dans un jardin de Draguignan, dépar-
tement du Var ; et sur la côte d’Afrique,
aux environs de La Galle, au village de
Tarf, sur la rive droite de l’Oued el Ké-
bir, il a été observé de véritables dol-
men et un Cromlek dont la disposition
ressemble au Stone Hcnge de l’Angle-
terre (1). 11 est donc certain que par-
tout où les peuples gaulois ont sé-
journé, ils ont élevé des monuments du
même genre, mais nous n’en avons pas
trouvé un seul en Galatie, malgré
bien des courses faites sur de vagues
indications des indigènes. Nous en con-
cluons que les monuments de ce genre
ont été détruits, soit pendant la pé-
riode romaine, quand les Galates se
sont soumis aux lois et à la religion de
Rome, soit sous les empereurs chrétiens
qui faisaient plus que les Romains la
guerre à toutes les religions étrangères.
Il n’en est pas ainsi des refuges na-
turels ou fortifiés où les Gaulois en Asie
comme en Europe avaient l’habitude
de se retirer avec leurs biens et leurs
familles dans les cas d’une alerte sou-
daine; ces lieux choisis dans des con-
trées d’une défense facile, ordinaire-
ment sur les plateaux élevés des mon-
tagnes les plus inaccessibles, se retrou-
vent encore dans plusieurs régions de
la G alatie, et les premiers observateurs
qui les ont retrouvés n’ont pas hésité à
reconnaître des camps retranchés des
Gaulois, des Oppida comme César les
nommait. Les grottes naturelles qui se
rencontrent dans le flanc des monta-
(i) Voy. Berbères el Kabyles, Revue orien-
tale et américaine, t. IV, p. 244, 1860
 
Annotationen