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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0518

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508

L’UNIVERS.

setir de son ioyaume, et eut pour suc-
cesseur un fils qui régna sous le nom
d’Ariarathe Philopator. Mais il ne sut
pas conserver son royaume intact : une
intrigue du roi de Syrie Démétrius lui
suscita comme compétiteur Holopherne,
qui réclama l’assistance des Romains,
obtint le gouvernement d’une partie de
la Cappadoce, et l’opprima d’une ma-
nière cruelle. Les biens des hommes
les plus puissants furent confisqués, le
temple de Jupiter (sans doute celui qui
était près de Tyane) fut impitoyable-
ment pillé; et, pour mettre ses trésors
à l'abri d’un revers, Holopherne les
confia, sous le sceau du serment, aux
habitants de Priène, qui refusèrent de
les remettre à Ariarathe vainqueur,
quoique ce prince eût réclamé le secours
d’Attale pour rentrer dans tous ses
biens. Ce prince était fils de Stratonice,
sœur du roi Ariarathe; une si étroite
parenté l’unissait d’intérêts avec le roi
de Cappadoce; il déclara la guerre à
Holopherne, le chassa de ses États, et
rétablit Ariarathe sur le trône. Quel-
ques années plus tard, il eut occasion
de recevoir de son oncle un semblable
service. Chassé de son royaume par
Aristonicus, Attale, à son tour, implora
le secours des Romains. Ariarathe prit
une part active à cette guerre et y fut tué.
Un de ses fils, ie seul qui échappa à
la cruelle ambition de sa mère Laodice,
régna sous le nom d’Ariarathe VH. La
conduite de son père lui mérita l’amitié
du peuple romain. Grâce à ces puissants
alliés, il n’eut rien à redouter de la ven-
geance de Laodice, qui ne tarda pas à
recevoir le prix de ses forfaits. Les pro-
vinces de Cilicie et de Lycaonie furent
ajoutées à la Cappadoce /et doublèrent
ainsi son étendue et ses richesses. Mais
ce royaume était constamment convoité
par les rois Ce Pergame, de Pont et de
Bithvnie. Toute l’histoire de l’Asie, à
cette époque, n’est qu’un tissu d’intri-
gues ourdies par les alliés de la Cappa-
doce, pour s’introduire dans son gou-
vernement et acquérir des droits à la
couronne.
Mithridate, comme le plus puissant
et le plus voisin, pesa d’une manière
bien plus directe sur les destinées du
pays dont le sort était déjà arrêté ; car,
en peu d’années, ces quatre royaumes

devaient devenir la proie du peuple
main. Sa politique tut invariable p |e
tous les princes asiatiques : secouru
plus faible pour affaiblir le plus P* j,
saut, telle était la marche qui était
vie à l’égard des autres États. R 1
dire que les crimes de tout genre,
agressions injustes dont chacun de .
rois se rendait coupable, donnaient „
Romains le beau rôle, celui de pr°
teur de l’opprimé. . ,ofj
Mithridate Eupator, qui régnait
sur le -royaume de Pont, pensa
mort dAriarathe serait pour lui upe
casion d’ajouter la Cappadoce a
États. Sa sœur Laodice avait en e
épousé Ariarathe, et en avait eu
enfants. La régence arrivant natur ,
ment à la mère, d’après l’usage des u
padociens, Mithridate espérait q11» .
sœur favoriserait ses desseins ultéri^
mais les événements trompèrent soR
tente. Laodice épousa Nicomède, p
de Bithynie, qui envoya sur-le-çUa
des garnisons pour occuper les ehate
de la Cappadoce. C’était le morn?’
plus brillant du royaume de la v11 y.
nie; une partie de la Phrygie était » .
mise à ses lois : les deux compétite%t
Mithridate et Nicomède, se trouver ÿ
donc en mesure de s’opposer des t?’
égales. Mais l’ambition de Mitlu’,ogflii
commençait à se développer, et
génie le poussait à réunir sous un jjj-
sceptre, tous les royaumes de l’As,e
neure, qui, trop faibles'et trop
pour vivre séparément, tendaient
à un esclavage commun, la souniis
à la puissance de Rome. $i(
Il se manifestait alors en Asie u11
qui s’est renouvelé depuis dans t°us Jj.
Etats composés de peuples d’origin^f à
verses: chacun préféra le joug étraOr^jj
la domination d’un de ses rivaux-,
s’il eût été possible à un prince del .]3ji>
Mineure de réunir dans une seule
tant d’éléments disparates, Mid,r) ,o-
était le seul qui pouvait accomplir ce_.\e'
jet héroïque. Les temps n’étaient Pa'ttiJf
nus, et la monarchie d’Orient, æ’j
par Alexandre, ne devait se releve
sur les débris de l’empire romain» jo'
la faveur de dissensions non "S/
lentes que celles qui éclataient a 1 eP
dont nous traçons le tableau. s.il1
11 n’avait pas manqué de prête*
 
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