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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0552

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(x) i834.

Ces églises étaient tombées sous^.,
main dévastatrice des Turcomans, fi
sous la conduite de Alp-Arslan,
de Togrul-Beg, s’emparèrent de
saréeen 1024; les richesses que co»
nait l’église de Saint-Basile furent t
persées, et tous les objets d’art fur
détruits. On remarquait parti cm >erg
ment la châsse du saint, chef-d’œ*1 -5
d’orfèvrerie, avec des émaux incrus
de perles; l’historien Mirkhound eD
laissé la description (1). Le tropb^j,
plus recherché des conquérants asV j3
ques, les portes, n’échappèrent paS, tS
rapacité d’Alp-Arslan ; les deux battaLje
furent enlevés et envoyés au suit»"
Perse. On ne peut s’empêcher de .
rappeler l’Éeriture sainte, dont to
les traditions se perpétuent en 4srg-
même chez les musulmans, qul t;
connaissent aussi l’Ancien Testa»160 t
il semble que Samson, en enl<?v^
les portes de Ghaza, ait toujours
le héros modèle de ces conquéra* .
qui l’imitent encore après trente
des (2). u-
Si l’on en juge par l’état des ,n
ments, la ville actuelle a été traq^P0^
au lieu qu’elle occupe aujourd'hui
les premiers temps de l’occupation 1 tt>
sulmane. Le château, est assez j
pour offrir un asile à un assez gr
nombre de familles. Tous les bazars^,
khans et les tekés sont groupés à 1 p
tour : c’est le centre de la ville 0’’^
mane. Le défaut de matériaux légeI? [}e
fait sentir dans les constructions fil’pr
sont pas destinées à une durée pe^pt
tuelle. Les bazars et les boutiques ’
bâtis en moellons de laves réunis part ejj
mortier d’argile ; le tout est couve
. . jab1’
(r) Voyez Wiener Zeitschrift lui’aas
1828, page 52g. d’A0
(2) Huitième siècle: les portes
cyre ont été enlevées par Harou»'a
chyd.
Dixième siècle. : les portes de Soni
par Mahmoud le Ghaznéwide,
Treizième siècle : les portes de la flïütJ?a05
de Cordoue par les Maures, qui les o*s
portées à Méquinez ; gai’*1
Quatorzième siècle : les portes de
Basile par Alp-Arslan ;
Dix-neuvième siècle : les portes
mosquée d’Erzéroum par le généra
Paskewitch.

542 » L’UNIVERS,
par conséquent plus rapprochée de
l’Argée. On observe quelques ruines
appelées par les habitants Eski-Kai-
saria, l’ancienne Césarée. Les murailles,
qui ont tout le caractère de construc-
tions byzantines, sont faites en blocage,
avec une alternance de lits de briques;
le principal édifice a sans doute appar-
tenu à des thermes, si j’en juge par les
nombreux conduits d’eau en terre cuite
qui sont engagés dans la muraille.
Au sud des ruines, on voit, entre
deux éminences, ou pour mieux dire sur
la pente de la colline, une dépression
de terrain longue d’environ deux cents
mètres, couverte de gazon, et préparée
en quelques endroits pour recevoir des
plantations qui en changeront entière-
ment la physionomie (1). Il est hors de
doute que ce sont les vestiges de l’an-
cien cirque de Césarée. Je trouvai aux
environs quelques fragments de marbre,
qui furent pour moi comme un indice
des causes de la destruction totale de
ce monument. Que les temples aient
complètement disparu sous la vindicte
desmouveaux chrétiens, cela se conçoit
d’autant plus qu’ils avaient été plus per-
sécutés pour leur foi nouvelle; mais il
faut attribuer un autre motif à la des-
truction d’un monument qui, au point
de vue du goût des Cappadociens pour
tout ce qui tient à l’équitation, devait
être assez fréquenté. Mais si le marbre
était employé dans cet édifice, sa des-
truction s’explique naturellement par
l’emploi qu’ont fait les modernes d’une
matière rare en ce pays. Le soubasse-
ment d’un ædicule daiis la mosquée de
Houen est en marbreblanc tiré des rui-
nes de la vieille ville. Tout ce qui est
en marbre à Césarée provient des mo-
numents antiques : voilà le véritable
motif de la disparition de tout ce que
les anciens avaient laissé de remar-
quable.
J’ai vainement cherché, dans l’em-
placement de l’ancienne ville, quelques
vestiges de la célèbre église de Saint-Ba-
sile ou de Saint-Mammas; en un mot,
Césarée n’offre à l’observateur aucun
monument antérieur au douzième siè-
cle , si l’on en excepte la masse informe
du château.
 
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