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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0553

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CHAPITRE XXVI.

CHAPITRE XXVII.

MOSQUÉE ET TOMBEAU DE HOUEN.

La grande mosquée de Césarée, qui
remonte au milieu du quatorzième siè-
cle, a été élevée à la mémoire d’un

qe^asse d’argile battue. Cette manière
bâtir donne à la ville un aspect de
(|Jere qui constraste avec l’élégance
cis Quartiers où demeurent les négo-
Uq1118- Le palais du pacha n’offre pas
qr,' Plus grande régularité : c’est une
RR cour entourée de portiques don-
1R accès aux différents bureaux et à
de réception (1).

ASIE MINEURE. 543
condes. Depuis le marabout, composé
d’un dôme supporté par quatre co-
lonnes, qui abritent les restes d’un
scheik du désert, jusqu’à la chapelle
de marbre, enrichie de grilles dorées et
d'ornements peints à l’italienne, dans
laquelle le sultan Mahmoud a reçu la
sépulture, on voit successivement s’in-
troduire l’influence persane, armé-
nienne et byzantine, qui se plie, il est
vrai, aux exigences de l’ornementation
arabe, mais n’en conserve pas moins
son type primitif. Une grande vallée,
qui s’étend de la ville jusqu’à la- mon-
tagne appelée Ali dagh, offre encore un
certain nombre de ces chapelles sépul-
crales ; il en existe aussi dans la ville :
elles ont toutes la forme octogone, et
sont couronnées par une pyramide d’un
même nombre de côtés. Ce style n’a
rien en lui-même d’arabe ni de turc;
aussi les habitants de Césarée, dans l’i-
gnorance où ils sont de l’origine de ces
édifices, les attribuent aux monarques
persans. C’est tout ce que Pococke
lui-même a pu savoir touchant ces
tombeaux. Les Turcs avaient sans
doute dans l’idée d’en faire remonter la
fondation aux Sekijoukides persans, car
il y a bien longtemps que la mémoire
des Sassanides est tout à fait effacée.
Mais cette hypothèse n’est pas satis-
faisante, et rien dans l’art des Seldjou-
kides persans n’a pu les conduire à
cette construction, sinon leurs rap-
ports avec les peuples arméniens ; cir-
constance qui, à cette époque, m’était
complètement étrangère, comme elle
l’était à Pococke. Mais dans mon voyage
d’Arménie, observant l'architecture
des monuments de Kars, d’Ani et d’Er-
zéroum, je fus singulièrement surpris
de retrouver dans l’architecture des
princes Pagratides le type de ces tom-
beaux cappadociens qui sont restés cir-
conscrits au pays soumis pour un temps
à la puissance arménienne.

MONUMENTS BELIGIEUX
3°û loin de ce palais, se présente un
Iq, emplacement occupé par les mo-
(e^ents religieux et parles cimetières.
R musulmans ont conservé une cou-
($jinvariable due à leur loi reli-
R8e, celle de confier les morts à la
et de disposer la sépulture per-
la p'culairement à l’axe delà mosquée,
itiqj e à l’Orient. Aussi ne voit-on ja-
V8 les Turcs emprunter d’anciens
daleaux ou imiter les sépulcres taillés
R8 le roc. La sépulture le plus en
5q^e est une simple dalle de pierre,
léçs extrémités de laquelle sont plan-
Qes colonnes, portant généralement
^pJbscriptions en langue arabe. Les
R‘tures de Césarée offrent cette par-
R arité, que le tombeau est ordinai-
Rt couvert par un soubassement
trJOrmede sarcophage, et que les ex-
Rbtés sont circulaires. On rencontre
i°UP de monuments de ce genre
R ,*a haute Arménie et dans les val-
R. basses de l’Araxe; ils sont sans
*1R empruntés aux Arméniens, mais
5ricie b°rs de doute que c’est la plus
tiaRne forme de tombeaux musul-
bR que l’on rencontre dans ces con-
Princes, les oulémas et les per-
aBes célèbres par leur sainteté ou
iravÇure , obtiennent ordinaire-
privilège d’une chapelle sépul-
Ntits "e caractère de ces petits monu-
p. varie singulièrement dans tous
SeUtRa*s soumis à l’islamisme : ils pré-
lMç.ra.lent a eux seuls une série d’é-
ôes plus nouvelles et des plus fé-
R} la planche représentant la ville
si<rée et le mont Argée. (l’I. 54,)
 
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