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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0622

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612

L’UNIVERS.

Le cinquième tableau représente évi-
demment des personnages d’un rang
supérieur à ceux que nous avons dé-
crits. Un homme barbu, coiffé de la cyr-
bazie et couvert de la robe médique,
précède une femme entièrement vêtue
et portant derrière les épaules des ap-
pendices qui sont sans doute des ailes
grossièrement représentées. On ne saurait
dire positivement si les deux figures qui
suivent sont des hommes ou des fem-
mes, mais il est suffisamment indiqué
que ce sont des prêtres et des prêtresses ;
elles portent une faucille et une grande
patère, et sont coiffées d’un casque
sphérique semblable à ceux des Grecs.
Elles sont suivies par un vieillard barbu
et ailé, coiffé du casque conique, au-
quel sont ajoutées deux appendices qui
lui donnent une forme particulière (1).
Telle est la disposition du sujet re-
tracé à la gauche de l’enceinte ; c’est
une procession à la tête de laquelle
s’avance le souverain, puis les Doro-
phores, puis enfin le peuple sans armes,
et dans l’attitude de gens qui se livrent
à l’exercice de la danse.
Du côté droit de l’enceinte, deux ta-
bleaux seulement se rapportent au sujet
que nous décrivons. Le premier com-
posé de dix figures, toutes dans le même
costume, représente évidemment des
femmes ; elles sont coiffées de la tiare
cylindrique, portent des cheveux longs,
et sont vêtues de robes à grandes man-
ches, liées à la ceinture et formant des plis
variés. Il n’est pas facile de dire si l’a-
justement qu’elles ont devant elles fait
partie de leurs vêtements, ou si c’est
un objet qu’elles transportent avec elles.
Dans une petite anfractuosité du ro-
cher sont trois figures dans le même
costume, et qui paraissent conduire les
dix femmes qui les suivent. 11 est à
remarquer que tout le groupe d’hommes
sculpté à l’entrée se compose de treize
individus, nombre égal à celui des
femmes qui sont placées à droite et
qui marchent également vers le fond
de l’enceinte où est figurée la scène
principale, et qui paraît attirer l’atten-
tion de tous les personnages sculptés
alentour.
Voyez Planches a, 3,4. Bas-reliefs taillés
dans le roc à Pterium.

Cette grande scène semble continuer
les deux processions retracées à droite
et à gauche. Un homme plus grand
que nature, coiffé du casque conique,
et portant une longue barbe, fait un
échange de présents avec une femme
coiffée de la tiare cylindrique et vêtue
comme les femmes décrites précédem-
ment.Ils portent l’un et l’autre une croix
ansée au milieu d’une fleur de lotus;
l’homme barbu estarmé d’une massue,
une sagare est passée dans sa ceinture ;
sa tunique est courte et sa chaussure
extrêmement relevée; j’ai surtout re-
marqué une queue recourbéequi est près
de son coude, et qui paraît venir de der-
rière la tête, parce que ce même appen-
dice se retrouve aux figures qui portent
la barque, et au personnage mâle qui est
parmi les femmes. Quoiqu’on n'observe
dansson costumeaucun des attributs de
la royauté, on ne saurait se méprendre
sur le rang élevé de ce personnage; il
est porté debout par deux hommes qui
sont coiffés de la cyrbazie recourbée,
et vêtus de la robe traînante. Auprès
de chacune des deux figures principales
on a sculpté le taureau unicorne, comme
pour indiquer un sujet religieux. A
gauche du tableau se trouvent encore
deux figures portant le costume décrit
précédemment; l’une est sans armes,
l’autre porte une massue et une épée;
elles s’avancent en marchant sur des
montagnes.
La droite du bas-relief est occupée
par un groupe du plus grand intérêt :
reine ou déesse, la grande figure de
femme que nous avons décrite , tient
de sa main droite un sceptre, et est
montée sur un lion qui descend fière-
ment du sommet des montagnes ; ses
cheveux pendants sont retenus dans sa
ceinture, et derrière elle est sculptée
une figure indéfinissable, dont la partie
supérieure, semblable à l’ornement
qu’elle tient dans la main, est terminée
par deux jambes d’homme. Le person-
nage qui la suit immédiatement porte
le même costume que les autres figu-
res d’hommes. Il tient dans sa main
une bipenne, ou plutôt la sagare des
Saces (1), de l’autre un bâton noueux;
il s’avance avec le groupe de femmes ,
(i) Hérod., 1. VII, 63. Strabon.XI, 5i3.
 
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