Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0642

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
632

L’UNI VERS-

lancé au galop. Les jambes du cavalier
existent encore; elles sont vêtues du
pantalon ou anaxyrides que les sta-
tuaires mettent volontiers aux statues
des Amazones. Nous voyons souventdes
figures de ces femmes guerrières accom-
pagner la décoration d’un tombeau.
Tous ces fragments qui appartiennent
au plus beau temps de l’art grec, ne
démentent pas les témoignages d’admi-
ration que les anciens auteurs ont pro-
digués à cet édifice.
Il résulte des restitutions sommaires
qui sont la conséquence des fouilles
d’Halicarnasse, que le tombeau de Mau-
sole ressemblait au petit monument
funèbre qui existe encore aux portes de
Mylasa, et que ce dernier ouvrage est
une réminiscence du célèbre mausolée.
Divers souterrains ont été fouillés
dans le soubassement de l’édifice. Dans
l’un d’eux ou a découvert une urne
avec une inscription en caractères cu-
néiformes.
Les auteurs des découvertes faites
récemment sur l’emplacement du tom-
beau de Mausole, pensent, d’après la
nature des fragments de sculpture dé-
couverts dans leurs fouilles, que le mo-
numentfut renverséparun tremblement
de terre, et que l’enlèvement des maté-
riaux opéré par les chevaliers de Rhodes
n’eut lieu qu’après la destruction du
monument. Le procès-verbal des décou-
vertes faites en 1522 par le commandeur
de la Tourette, ne dit pas, en effet, que
le tombeau était entier, quand on en
prit les matériaux ; nous avons publié
cette relation d’après Guichard (1); les
chevaliers ne trouvèrent d’abord que
« certaines marches de marbre blanc
qui s’élevaient en forme de perron au
milieu d’un champ près du port. « La
grande masse de matériaux de marbre
fut extraite des fondations; c’est au
milieu de ce massif qu’ils découvrirent
le tombeau du roi, qui fut violé pendant
la nuit avant qu’on n’en eut fait une
reconnaissance régulière. Tous les frag-
ments de sculpture trouvés par M. New-
ton dans ses fouilles ont été abandon-
nés par les chevaliers comme impro-

(i) Guichard, Funérailles des Grecs et des
Romains, in 8°, Lyon, i58i, t. III, p. 378.

près à être employés dans la construction .
du château (1).
CHAPITRE V.
IA.SSUS.
La côte de la Carie s’étend depuis
le cap Posidium jusqu’à la partie la
plus méridionale de l’Asie Mineure.
Elle est caractérisée par deux grands
golfes qui se subdivisent en plusieurs
petits ports, dans chacun desquels les
anciens avaient formé des établisse-
ments. Celui qui est le plus au nord
s’appelait dans l’antiquité golfe de Ias-
sus, au fond duquel était la ville du
même nom. Sur la côte méridionale du
même golfe se trouve caché par un îlot
un autre golfe qui, jusqu’à nos jours,
fut en vain cherché par les explorateurs
de l’Asie : je veux parler du golfe de
Bargylia, que l’on croyait définitive-
ment comblé par quelque accident géo-
logique. Il était important de détermi-
ner, par une expédition nouvelle, le
véritable périmètre du golfe d’Iassus
et ses subdivisions. Apres avoir ex-
ploré la côte d’Ionie , nous partîmes
du cap Arbora ou Posidium le 18 juil-
let 1835, avec la goélette la Mésange.
La première ville qui se présentait à
l’entrée du golfe, l’ancienne Tychiussa,
était une forteresse appartenant aux
Milésiens. On reconnaît encore la petite
crique où le port devait être situé; mais
sur l'emplacement de la ville, nous 11e
trouvâmes aucune trace, de monuments
qui méritât de nous arrêter longtemps.
A la fin du siècle dernier l’ancienne
Iassus contenait encore quelques habi-
tants, et la ville s’appelait Assem kalé
si, le château d’Assem. Chandler n’y
trouva plus que quelques familles grec-
ques placées sous l’administration du
bey de Melasso; aujourd’hui ces ruines
sont tout à fait désertes , et pendant un
séjour de plus d’une semaine nous n’a-
perçumes ni dans la ville ni dans les
environs aucun habitant pour nous don-
ner le moindre renseignement sur les
localités voisines. Nous longions avec
la Mésange la côte nord du golfe, qui
se présentait à nous sous l’aspect le
(1) Voy. pl. 33, Vue du château de Fati-
droum.
 
Annotationen