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Cagnat, René [Hrsg.]
Les monuments historiques de la Tunisie: Les temples Païens — 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.12750#0025

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CAPITOLES

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vante, d'après trois fragments déjà connus1 et un quatrième inédit, décou-
vert, en 1895, au pied du temple par MM. les lieutenants Ordioni et Quoniam.

\Jovi optimo maximo\Jun\oni reginae], Minervae. \Pro salute Imp[era-

toris) Caes(aris) L. Aureli[i) Commodi?] municipium Aelium [.....Aïthi-

buritanum, pec[unia piublica)____CapitJolium a solo extructuni [____] d ecu-

rionum) d{ecreto) p\erfecit et dedicav\it.

Temple corinthien prostyle, tétrastyle, accompagné [d'ailes latérales,
précédé d'une cour dallée et probablement entouré d'un péribole. Construit
en blocs de pierre calcaire bien appareillés et superposés sans mortier.

Le soubassement du pronaos est un stylobate, haut de 3 mètres, dont un
sondage nous a permis de déterminer exactement les dimensions. Il se com-
pose d'une partie verticale, formée de cinq à six assises dont les deux infé-
rieures ont gardé leur bossage; la corniche qui la couronne, haute de 0m,-32,
a pour moulures un listel, un talon, puis deux fdets ; la base, haute de 0,n,60,
sur laquelle elle repose, est ornée de deux filets, d'un talon renversé et d'un
listel.

Le soubassement est creux; ses murs sont garnis à l'intérieur d'une
corniche, ménagée pour recevoir les deux rangées de dalles du pronaos,
qui prennent sur elle un de leurs points d'appui et trouvent l'autre sur des
piliers alignés au milieu.

Le pronaos, large de 8m,50 et profond de 4 mètres, forme une tribune
sans communication avec la cour dallée qui s'étend à sa base. Il n'y a pas
trace'd'escalier précédant le portique et, dans l'état actuel des ruines, il est
impossible de décider comment on accédait à la cella et aux deux ailes.

Le portique est entièrement écroulé, mais tous ses éléments existent
épars devant le temple ou dans les murs de clôture arabes qui l'avoisinent.
Les bases dont la place est nettement indiquée sur le mur du stylobate sont
formées de deux tores, reliés par deux scoties que séparent une baguette et
deux filets. Les chapiteaux accusent un travail très ferme. L'architrave, dont
nous avons retrouvé tous les morceaux, montre au-dessous de la moulure
qui souligne la frise, un chapelet de perles et de pirouettes et une rangée
d'oves et de dards. Les trois soffites de la façade sont d'une exécution très
soignée. Celui de gauche, le plus intéressant, représente un buste de Bacchus
couronné de pampres et entouré de rinceaux et de grappes. Les deux autres,
qui rappellent ceux des temples de Sbeitla, offrent des gerbes d'acanthe et

1. C. L L., 1824, 1836, 1831 = C. I. L., Sup., 16470.

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