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Cagnat, René [Hrsg.]
Les monuments historiques de la Tunisie: Les temples Païens — 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.12750#0087

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temples de mercure

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sud, autant qu'on peut en juger, dans l'état actuel des ruines. Consacré à
Mercure et construit en 211, sous le règne de Caracalla, aux frais de la
colonie romaine de Thuburbo majus, ainsi que nous l'apprend la dédicace
gravée sur la frise du portique central, et dont plusieurs parties ont été
retrouvées1 :

P ro sainte Imp(eratoris) [Caes[aris) M. Aureli(i) Ant on lui PU Felicis
Augusti, etJuliae Augustae matris Aug(ustorum) e t castrorum coloniaJuli a

Aurélia Coninwda Tliuburl/o majus......a.edem Mercuri(i) fecit.

Temple dont les restes se composent d'un emmarchement, encadré de
deux avant-murs qui se terminent par des piédestaux et d'une plate-forme
sur laquelle se dressait un portique circulaire entourant un espace pavé
de mosaïque, qui formait peut-être une sorte d'atrium ouvert par le baut.
Les murs et les colonnes sont rasés au niveau du sol actuel. Il faudrait
une fouille méthodique pour en relever exactement le plan et reconnaître
la place de tous les morceaux d'architecture qui gisent au milieu des dé-
combres.

Nos sondages n'ont porté que sur le portique central. 11 se compose de
huit colonnes inégalement espacées. Six entre-colonnements, mesurés de
centre à centre, ont une largeur de 2m,7.o. Celui de l'est n'a que lra,So,
tandis que celui de l'ouest mesure 2m,95. Le cercle que circonscrit la colon-
nade a 7 mètres de diamètre. Le sol est pavé d'une mosaïque dont nous
n'avons pu dégager que la bordure. Les bases sont toutes en place, suppor-
tant encore des tronçons de colonnes corinthiennes, en marbre rouge,
lisses et légèrement galbées, mesurant 0m,51 à la base. Les chapiteaux corin-
thiens, d'un joli travail, ont 0"',45 de diamètre à la base et 0"',-j7 de hauteur.
Nous avons retrouvé presque toutes les parties de l'architrave, qui est revêtue
sur ses deux faces de moulures multiples, tandis que les soffîtes sont très
simples. Ses éléments, coupés en biseau aux deux bouts, et rectilignes au
lieu d'être courbes, correspondent aux entre-colonnements et se rejoi-
gnaient exactement au-dessus des chapiteaux, pour former un couron-
nement octogonal. Il en est de même pour la frise dont l'inscription dédica-
toire occupe la face interne de Pédicule. Aucun fragment de la corniche n'a
encore été retrouvé; par suite nous manquons des indications nécessaires
pour la restitution du toit de cet édicule, jusqu'ici unique en son genre dans
l'Afrique romaine. M. Saladin admsttrait volontiers, d'après la forma seule
des architraves, que ce toit était en charpente.

1. C. 1. L„ Sup., L2366. Voir les planches XXII et XXIII, 1, 2, 3.
 
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