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Cagnat, René [Hrsg.]
Les monuments historiques de la Tunisie: Les temples Païens — 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.12750#0100

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84

LES TEMPLES PAÏENS

de hauteur : il en reste d'importants tronçons. Les chapiteaux, dont on n'a
retrouvé que quelques débris, avaient 0m,87 de hauteur. Rien ne subsiste de
l'entablement ni du fronton, sauf quelques pierres qui semblent appartenir
à la frise. Au milieu du côté ouest, s'ouvre la porte qui met le vestibule en
communication avec la cour, et dont le seuil semble avoir été relevé du côté
de l'extérieur par quelques degrés, si l'on tient compte d'un massif de ma-
çonnerie en soubassement. Elle se prolonge à l'intérieur par un petit portique
en saillie, formé de deux colonnes dont les bases sont encore en place. Le
chambranle était orné de moulures plates et simples.

Sur les trois autres côtés de la cour, régnait un portique dont le niveau
est relevé d'une marche, et qui devait être pavé de mosaïque. Fermé du
côté de l'extérieur par un mur continu, il s'ouvrait au dedans par une
colonnade corinthienne, de onze colonnes au nord et au sud, de huit co-
lonnes à l'ouest. Nous avons tous les éléments de l'ordre, sauf la corniche :
les bases, dont quatre sont encore en place, hautes de 0n,,22 et présentant un
profil analogue à celles du portique; les fûts, lisses, mesurant 3m,40 de hau-
teur; les chapiteaux du même style que ceux du portique, mais un peu moins
riches. Le soffite n'est orné que d'un trait dessinant un caisson. L'architrave
et la frise sont d'un seul tenant : l'architrave, décorée de moulures plates,
assez molles; la frise portant l'inscription en beaux caractères hauts de
0m,16, dont vingt et un morceaux ont été retrouvés. L'entablement était
relie'1 au mur extérieur par une voûte en berceau très surbaissé : c'est ce
qu'indique la présence, sur la face postérieure de la frise architravée,
d'une profonde rainure horizontale, à angles droits, taillée obliquement par
rapport à l'aplomb du mur et formant sommier.

La cour a conservé en partie son dallage. Elle recouvre au nord-est une
citerne à double compartiment, conservant encore son puisard avec mar-
gelle à l'orifice, et la canalisation d'amenée qui rassemblait les eaux de pluie,
recueillies dans la cour par des rigoles, et sur les toits par des gouttières.

Deux autres citernes, fort ruinées, s'étendent sous la galerie nord. Elles
paraissent antérieures en date à l'édifice, car on ne s'expliquerait pas sans
cela leur présence à un endroit où elles menaçaient la stabilité du portique.

Sous la galerie ouest s'ouvrent les trois chambres de la cella, assez
bien conservées, surtout en amont. Celle du centre, exhaussée de quelques
marches et un peu plus large que les deux autres, est la plus importante.
Elle est séparée de la galerie par une porte qui est placée dans l'axe de
l'édifice, juste en face de l'entrée, et qu'annonce, sous le portique, un élar-
gissement de l'entre-colonnement, correspondant à deux vestigia tournés
 
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