Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Cagnat, René [Hrsg.]
Les monuments historiques de la Tunisie: Les temples Païens — 1898

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12750#0119

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
TEMPLES DE DIVINITES INDÉTERMINÉES

103

lit du torrent, le temple aurait été précédé d'un péristyle corinthien, proba-
blement tétrastyle. Les bases sont corinthiennes; les colonnes sont lisses.
Les chapiteaux sont fouillés avec une admirable délicatesse dans une pierre
calcaire blanche d'un grain très fin. L'un d'eux présente une petite tète,
remplaçant sur une de ses faces le fleuron habituel qui orne le milieu de
l'abaque. Plusieurs morceaux de l'architrave subsistent, décorés sur la face
antérieure de riches ornements moulurés; les soffites figurent, dans un
encadrement d'oves et de dards, des vases d'où s'échappent des rinceaux
de vigne chargée de pampres et de grappes, ou des gerbes d'acanthe
s'étalant à droite et à gauche d'un fleuron central. La frise était ornée
d'une inscription, mais l'on ne peut savoir actuellement si c'était, comme
cela nous paraît probable, la dédicace à Vénus que nous avons publiée plus
haut (voir page 95), ou bien un autre texte, relatif à de nombreux travaux
d'art et d'embellissement de la ville; l'inscription était gravée sur trois
grands linteaux dont les deux derniers seuls ont été retrouvés1.

Un fragment de corniche, avec l'angle de droite du fronton, permet de
compléter la restitution du portique de façade. Il est, lui aussi, très riche-
ment décoré, chargé d'ornements, où dominent l'ove, l'acanthe et la pal-
mette, mais traités avec une certaine rudesse qui trahit déjà une époque
de décadence.

Nous ne pouvons préciser les dispositions exactes du portique corin-
thien qui entourait le temple, mais nous avons conservé de nombreux débris
de sa colonnade et de son entablement, notamment cinq fragments de frise
architravée, dont trois se raccordent exactement. Hauts de 0 ,85, ils se dé-
veloppent sur près de 7 mètres de longueur. Cette frise portait une inscrip-
tion gravée en belles lettres de 0™,18, qui se place en l'année 261, sous le
règne de Gallien et pendant la captivité de l'empereur Valérien, prison-
nier de Sapor. Elle peut se restituer ainsi" :

Pro soluté Imp{eratoris) Caes{aris) P. Licini(î) Valeriani pii felicis
Au°[usti),pont[ificis) max(imi), Germ[cuiici)max[imi) [tr{ibunicia]p[otestate)...
co{iî)s[ulis)... p(atris) p[atriae) et lmp[eratoris) Caes[aris) P. Licini'i) Egnatii
Gallieni pii] felicis Aug{usti) pont(ificis) max[imi), Germ{anici) max(imi)
trib[unicia) pot(estatè) IX, co[n)s[ulis) IV, p[atris) p[atriae), proco[n[s)ulis).
L'architrave présente une série de moulures unies, d'un profil peu sail-

1. Gauckler, Bull. arch. du Comité, 1894;
p. 249, et n° 40 a et b.

2. Poinssot, Bull, des Ant. afr. 1883,

p. 305, n°> 163, 164; Gauckler, ibid., p. 275,
n» 3; C. I. L., Sup., 12294.
 
Annotationen