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https://doi.org/10.11588/diglit.25593#0027
des Francs-Maçons 23
mis de vous traiter d’imposteur , & de décla-
mer contre vous, comme on a fait contre Maho-
met & ses semblables, vous sçavez, que la ven-
geance est après la coquetterie,la paillon domi-
nante des femmes.
Je ne vous dissimulerai pourtant pas que votre
lettre m’a donné des vrais francs-maçons, une
idée très avantageuse, & je suis obligée de con-
venir que s’ils sont tels que vous les peignez, on
doit les regarder comme les plus honnêtes gens
du monde.
Je serois pourtant bien aise de sçavoir enco-
re: 1. si votre Société esi: ausil ancienne que vos
Frères veulent nous le persuader, & comment,
elle s’est formée.
2. Si vous vous occupez réellement dans vos
Assemblées, à des ouvrages matériels & particu-
liers aux Mâçons ordinaires.
3. Pourquoyvous ne permettez jamais l’entrée
de vos Loges aux Personnes de notre sexe.
4. Enfin à quoi vous conduisent les loix de
la Franche-Mâçonnerie, & par quels chemins vous
arrivez au but que se sont proposé vos Infiitu-
teurs.
C’est en satisfaisant à ces quatre quefiions que
vous pouvez nous faire oublier le tour que votre
lettre nous a joué. Jespère que vous ne balan-
cerez pas à contenter ma curiosité: Vous sça-
vez de quelle nature efi: celle d’une femme, el-
le se change en fureur quand elle n’est point sa-
tisfaite. je compte donc sur votre complaisan-
ce :mais songez,en m’obligeant, à soûtenir ce ca-
ractère de vérité qui vous a valu la considératioa
& l’amitié de la Marquise de Gra****.
P. S. Dites-moi je vous prie, si Mr. deRaous-
B 4 set
mis de vous traiter d’imposteur , & de décla-
mer contre vous, comme on a fait contre Maho-
met & ses semblables, vous sçavez, que la ven-
geance est après la coquetterie,la paillon domi-
nante des femmes.
Je ne vous dissimulerai pourtant pas que votre
lettre m’a donné des vrais francs-maçons, une
idée très avantageuse, & je suis obligée de con-
venir que s’ils sont tels que vous les peignez, on
doit les regarder comme les plus honnêtes gens
du monde.
Je serois pourtant bien aise de sçavoir enco-
re: 1. si votre Société esi: ausil ancienne que vos
Frères veulent nous le persuader, & comment,
elle s’est formée.
2. Si vous vous occupez réellement dans vos
Assemblées, à des ouvrages matériels & particu-
liers aux Mâçons ordinaires.
3. Pourquoyvous ne permettez jamais l’entrée
de vos Loges aux Personnes de notre sexe.
4. Enfin à quoi vous conduisent les loix de
la Franche-Mâçonnerie, & par quels chemins vous
arrivez au but que se sont proposé vos Infiitu-
teurs.
C’est en satisfaisant à ces quatre quefiions que
vous pouvez nous faire oublier le tour que votre
lettre nous a joué. Jespère que vous ne balan-
cerez pas à contenter ma curiosité: Vous sça-
vez de quelle nature efi: celle d’une femme, el-
le se change en fureur quand elle n’est point sa-
tisfaite. je compte donc sur votre complaisan-
ce :mais songez,en m’obligeant, à soûtenir ce ca-
ractère de vérité qui vous a valu la considératioa
& l’amitié de la Marquise de Gra****.
P. S. Dites-moi je vous prie, si Mr. deRaous-
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