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https://doi.org/10.11588/diglit.25593#0028
24 LeSecret
set dont vous me parlez dans votre lettre du
3. Avril efi: Franc-Mâçon.
REPONSE.
Madame.
Otre Lettre m’embarasise ; Je suis seur de
vous déplaire, si je refulè de conten-
ter votre curiosité, & je m’expose
aux reproches de mes Frères, si je
satisfais à vos questions clairement,
lîccèrement , & sans réserve. Prêtez - vous un
peu Madame, à ma situation, je ne me refuse-
rai point entièrement à vos dèsirs & les Maçons
pous approuveront l’un & l’autre.
Je vais donc vous faire acheter par des grands
'mots, par des Phrases à perte d’haleine, enfin
par ce qu’on appelle un pompeux galimathias,
tout ce qu’il esi: possible que vous içachiez de notre
société vénérable. Les plaisirs qui ne coûtent
rien cesfent pour ainsi dire de l’être; Je préviens
votre gosit, & je ménage mon amour propre.
En ne me considérantque comme un individu
de la Franche-Mâçonnerie, je puis,sans blesier
cette modestie qui sied si bien aux hommes mé-
diocres, alseurer que dans votre lettre, vous rem
dez justice h ma façon depenser, & que cen’est
point une faveur que vous faites aux vrais Mâ-
çons, en les croyant les plus honnêtes gens du
monde, je ne veux point par-là me dispenser de
vous remercier pour eux & pour mol; il esttoû
jours ssateur d’avoir les suffsages des personnes
qui ne sont pas nées pour être injustes, c’efi la
pre-
set dont vous me parlez dans votre lettre du
3. Avril efi: Franc-Mâçon.
REPONSE.
Madame.
Otre Lettre m’embarasise ; Je suis seur de
vous déplaire, si je refulè de conten-
ter votre curiosité, & je m’expose
aux reproches de mes Frères, si je
satisfais à vos questions clairement,
lîccèrement , & sans réserve. Prêtez - vous un
peu Madame, à ma situation, je ne me refuse-
rai point entièrement à vos dèsirs & les Maçons
pous approuveront l’un & l’autre.
Je vais donc vous faire acheter par des grands
'mots, par des Phrases à perte d’haleine, enfin
par ce qu’on appelle un pompeux galimathias,
tout ce qu’il esi: possible que vous içachiez de notre
société vénérable. Les plaisirs qui ne coûtent
rien cesfent pour ainsi dire de l’être; Je préviens
votre gosit, & je ménage mon amour propre.
En ne me considérantque comme un individu
de la Franche-Mâçonnerie, je puis,sans blesier
cette modestie qui sied si bien aux hommes mé-
diocres, alseurer que dans votre lettre, vous rem
dez justice h ma façon depenser, & que cen’est
point une faveur que vous faites aux vrais Mâ-
çons, en les croyant les plus honnêtes gens du
monde, je ne veux point par-là me dispenser de
vous remercier pour eux & pour mol; il esttoû
jours ssateur d’avoir les suffsages des personnes
qui ne sont pas nées pour être injustes, c’efi la
pre-