près avoir admiré pour la vingtième fois le chef-d’œuvre de Rubens,
la Descente de croix, qui orne la cathédrale d’Anvers, s’il vous prend
envie d’entrer dans la galerie de droite, soit pour aller voir cette pein-
ture en grisaille qui imite si bien le bas-relief, derrière le maître-autel, soit pour
vous incliner devant le monument, hélas! si moderne de Plantin, il pourra vous
arriver d’être arrêté dans votre marche par la foule pieuse des fidèles, et si vos
regards tombent sur ces vieilles inscriptions tumulaires, usées sans respect et qui
servent tout bonnement de dalles aux passants, vous apercevrez peut-être, entre
deux piliers, vers la gauche, les derniers mots assez bizarres de l’une de ces épi-
taphes si maltraitées : cœlebs cœlibi {célibataire à célibataire) ; une ligne plus
haut, vous découvrez un nom célèbre, mais c’est à une femme qu’il s’applique :
Anna Ortelia, et vous doutez encore. Attendez que cette jeune fille qui prie avec
ORTEL1US.