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https://doi.org/10.11588/diglit.1316#0086
— 79 — [ MANCHE ]
« N'est-ce pas cliose plus honourable
« Que lu voies devant ta table
« Tes chevaliers, tes eseniers,
« Tes clers, tes servans, les mestier*
o Veslis ensamble en ordenance
n A la bonne guise de Fiance,
« Que ce qu'il soient en tel guise
ic Que obascun ainsi se desguise ?
« Ne scay comment on s'y consent :
" Et certes li uns en vaut cent '. »
Ce curieux passage présente comme un desideratum, des habille-
ments uniformes pour les personnes attachées au service d'un sei-
gneur. Il fait connaître que les princes mêmes, placés au sommet
de la société, comme l'était le roi de Navarre, ne prenaient pas tou-
jours soin de la bonne tenue de leurs serviteurs. Charles V fut un
des premiers, en effet, ainsi qu'on vient de le voir plus haut, qui
eut une maison bien ordonnée. Les personnes ayant des charges
à sa cour paraissent en effet avoir été velues d'habillements dont la
coupe et la couleur étaient réglées.
LODIER, s. ni. Sorte de surcot ample, porté par les gens de petit
état. (Voy. SouQuemue.)
-*^LÉ
MANCHE, s. f. {manchette, mance). Les manches, dans les vêle-
ments des deux sexes, pendant le moyen âge, subissent les transfor-
mations les plus étranges et les plus variées. Les exemples d'habil-
lements présentés dans le Dictionnaire font passer sous les yeux du
lecteur une grande diversité de formes données aux manches. Il
parait nécessaire de consacrer cependant un article spécial à cet
appendice.
La lunique earloviogienne, la cotte, est pourvue de manches
justes aux bras et couvrant les poignets. Quant aux chemises des
hommes, de cette époque au xni* siècle, leurs manches, assez am-
ples, ne descendent, qu'au coude (6g. I2). Celles des femmes, au
' Guillaume de Mâchait. Confort iCami.
Mannscr, Biblioth. nation., Psalm., latin (premières années du sili' siMej.
« N'est-ce pas cliose plus honourable
« Que lu voies devant ta table
« Tes chevaliers, tes eseniers,
« Tes clers, tes servans, les mestier*
o Veslis ensamble en ordenance
n A la bonne guise de Fiance,
« Que ce qu'il soient en tel guise
ic Que obascun ainsi se desguise ?
« Ne scay comment on s'y consent :
" Et certes li uns en vaut cent '. »
Ce curieux passage présente comme un desideratum, des habille-
ments uniformes pour les personnes attachées au service d'un sei-
gneur. Il fait connaître que les princes mêmes, placés au sommet
de la société, comme l'était le roi de Navarre, ne prenaient pas tou-
jours soin de la bonne tenue de leurs serviteurs. Charles V fut un
des premiers, en effet, ainsi qu'on vient de le voir plus haut, qui
eut une maison bien ordonnée. Les personnes ayant des charges
à sa cour paraissent en effet avoir été velues d'habillements dont la
coupe et la couleur étaient réglées.
LODIER, s. ni. Sorte de surcot ample, porté par les gens de petit
état. (Voy. SouQuemue.)
-*^LÉ
MANCHE, s. f. {manchette, mance). Les manches, dans les vêle-
ments des deux sexes, pendant le moyen âge, subissent les transfor-
mations les plus étranges et les plus variées. Les exemples d'habil-
lements présentés dans le Dictionnaire font passer sous les yeux du
lecteur une grande diversité de formes données aux manches. Il
parait nécessaire de consacrer cependant un article spécial à cet
appendice.
La lunique earloviogienne, la cotte, est pourvue de manches
justes aux bras et couvrant les poignets. Quant aux chemises des
hommes, de cette époque au xni* siècle, leurs manches, assez am-
ples, ne descendent, qu'au coude (6g. I2). Celles des femmes, au
' Guillaume de Mâchait. Confort iCami.
Mannscr, Biblioth. nation., Psalm., latin (premières années du sili' siMej.