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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 5) — Paris, 1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.1317#0166
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[ BACTNET ]

BACINET, s. m. {bassinet). Habillement de tète, dont l'origine
remonte au commencement du xiv* siècle. L'habillement de (été
consistait, avant cette époque, en un casque que l'on posait pàr-
dessns la maille et !e capuchon de peau, ou en une cervelière de
fer tenant à la maille elle-même (voyez Armure, fig. 3, à, 6, 7, 8,
13, 35, 2S et 31). Par-dessus cette calotte de fer, dès la fin du
xii* siècle, les chevaliers posaient le heaume pour combattre. Mais
le heaume, extrêmement lourd et gênant, ne.pouvait être maintenu
sur la tête longtemps. Il fallait te faire porter par l'écuyer ou le
suspendre à l'arçon. Dans une action prolongée, on risquait donc,
ou d'être étouffé, ou de charger à visage découvert.

On eut donc l'idée, vers l'année J300, d'ajouter, à la calotte de
fer à laquelle le camail de mailles était attaché, un viaire, c'est-à-
dire une pièce de fer mobile couvrant le visage, pouvant s'enlever
facilement ou se relever. Les premiers essais de ce supplément
d'armure de tête sont assez étranges, mais indiquent clairement la
nature des coups auxquels il s'agissait de parer ; car il est à obser-
ver, dans le système d'armes défensives appliqué pendant le moyen
Age, que le combattant se préoccupe avant tout de se garantir contre
les effets des armes nouvelles.

La nécessité de combattre de très-prés, à l'arme blanche, obli-
geait chacun à chercher les moyens propres à se couvrir de la façon
la plus sûre et la plus pratique.

A. la fin du xm* siècle, les gens d'armes, outre la lance, se ser-
vaient de l'épée large et lourde, et de la masse. Des coups portés
par ces deux dernières armes, les plus dangereux étaient les
coups obliques ou horizontaux. Les coups de pointe n'étaient
à craindre qu'à pied, non qu'ils pussent percer les hauberts, mais
parce que, dirigés par un bras vigoureux, ils renversaient l'adver-
saire. A cheval, les coups de taille, à la hauteur du cou ou du
visage par-dessus le chef de l'écu, soit qu'ils fussent portés par
l'épée ou par la masse d'armes, étaient violemment sentis à travers
le camail on brisaient le nez ou la mâchoire, malgré le heaume,
qui alors était libre à sa partie inférieure et dont la paroi s'ap-
puyait sur le visage par l'effet du choc.
 
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