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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 6) — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.1318#0144
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[ JACQTE | — ï/lO

cO

JACQUE, s. m. (jaque). Vêtement de guerre garantissant le torse,
les bras, et possédant une jupe courte, adopté par les archers,
les gens des communes; fait habituellement de mailles.

Cependant le nom de jacque est donné aussi à une sorte de bri-
gantine à jupe. Par-dessus on mettait le hoqueton.

Au siège de Rennes, le duc de Lancastre envoie un héraut porter
un message à du Guesclin qui est dans la ville :

« Li héraux est entiez en la cité antie ;

« Le cappitaine vit avec sa compaignie :

« Li héraux regarda à chascune partie,

« Puis a dit hautement : Seigneurs, je ne voi mie

« Cellui pour cui je vins en la cité garnie.

« Et dist li cappitains : Or ne me celez mie,

« Et que demandez-vous, pour Dieu le filz Marie ?

« — Je demande, dist-il, Eertran chiere hardie ;

« C'est celui du Guesclin, qui nostre gent cuvrie,

« Et la nostre viiaille a menée et chargie,

« Et nous a au matin nostre gent esvoillie.

« Et dit li cappitains : Héraux, je vous affie,

« Veéz-là sa venir parmi celle chaussie,

« À celle jaque noire comme une crameillie,

« Avec .VI. escuiers qui sont de sa maisnie,

« Et qui porte à son col celle grande cugnie.

« — Par foi ! dit le héraux, qui vit la compaignie,

« Bien resamble brigans qui les marchans espie.

« Et dit li cappitains : Héraux, je vous em prie,

« Or ne dittes pas fors que grant courtoisie ;

« Car se vous li aviez dit une vilannie,

« Tost vous aroit assiz la hache sur l'oie '. »

Vers la seconde moitié du xvie siècle, le jacque était donc porté
parfois par les hommes d'armes, bien que ce vêtement parût
indigne d'eux. Mais, on sait que du Guesclin n'était nullement
recherché dans ses vêtements de guerre, et qu'il affectait même
une grande simplicité, contrairement aux habitudes de ce temps.

' La vie vaillant Bertran du Guesclin, vers 1567 et suiv.
 
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