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HISTOIRE DE L1 H A BIT ATI O N.
mant herse, à la partie intérieure du gros boudin horizon-
tal supérieur (voir en G), Puis les limoneurs continuent leur
ouvrage derrière ces herses, et, en battant leur terre, ils don-
nent une courbure aux extrémités des roseaux vers l’exté-
rieur, de façon à former une corniche quelque peu saillante.
Ces roseaux maintiennent les terres ainsi battues en encor-
bellement et permettent de terminer la courbure par un
listel plat qui donne le niveau de la terrasse. Les ouvriers
patients, soigneux, élèvent ces ouvrages très-proprement
et en montant la terre sur des plans inclinés. Lorsque les
murs intérieurs et extérieurs sont ainsi élevés jusqu’au faîte,
on pose des troncs de palmier, de cyprès ou de sycomore
sur la tête des murs, suivant la largeur des pièces -, puis sur
ces troncs, des roseaux ; puis du limon que l’on bat douce-
ment, de manière à établir la plate-forme supérieure enduite
du même limon, pétri avec de la paille; et le gros œuvre est
achevé. Pour faire les jambages et linteaux des portes et fe-
nêtres, on se sert ou de roseaux pour les habitations pau-
vres, ou de troncs de palmier pour les habitations riches. La
lumière du soleil dans cette contrée ayant un éclat extra-
ordinaire, les fenêtres sont très-petites et sont garnies de
treillis très-adroitement tressés. Si les habitations appar-
tiennent à des gens pouvant faire de la dépense, les murs
sont enduits de limon, comme les terrasses, et recouverts
d’une composition formée de ce même limon et de sable
très-fin ou de poussière de pierre blanche. Alors viennent
les peintres qui revêtent ces roseaux et ces enduits de cou-
leurs brillantes. On opère de même dans les intérieurs sur
les murs et les plafonds. Des nattes de joncs garnissent le
sol et la partie basse des parois.
Parfois aussi un portique, dont les supports sont des
faisceaux de roseaux et dont la couverture est faite de bois
et de byblos avec terrasse de limon, précède la porte et
donne de l’ombre et de la fraîcheur devant l’habitation.
HISTOIRE DE L1 H A BIT ATI O N.
mant herse, à la partie intérieure du gros boudin horizon-
tal supérieur (voir en G), Puis les limoneurs continuent leur
ouvrage derrière ces herses, et, en battant leur terre, ils don-
nent une courbure aux extrémités des roseaux vers l’exté-
rieur, de façon à former une corniche quelque peu saillante.
Ces roseaux maintiennent les terres ainsi battues en encor-
bellement et permettent de terminer la courbure par un
listel plat qui donne le niveau de la terrasse. Les ouvriers
patients, soigneux, élèvent ces ouvrages très-proprement
et en montant la terre sur des plans inclinés. Lorsque les
murs intérieurs et extérieurs sont ainsi élevés jusqu’au faîte,
on pose des troncs de palmier, de cyprès ou de sycomore
sur la tête des murs, suivant la largeur des pièces -, puis sur
ces troncs, des roseaux ; puis du limon que l’on bat douce-
ment, de manière à établir la plate-forme supérieure enduite
du même limon, pétri avec de la paille; et le gros œuvre est
achevé. Pour faire les jambages et linteaux des portes et fe-
nêtres, on se sert ou de roseaux pour les habitations pau-
vres, ou de troncs de palmier pour les habitations riches. La
lumière du soleil dans cette contrée ayant un éclat extra-
ordinaire, les fenêtres sont très-petites et sont garnies de
treillis très-adroitement tressés. Si les habitations appar-
tiennent à des gens pouvant faire de la dépense, les murs
sont enduits de limon, comme les terrasses, et recouverts
d’une composition formée de ce même limon et de sable
très-fin ou de poussière de pierre blanche. Alors viennent
les peintres qui revêtent ces roseaux et ces enduits de cou-
leurs brillantes. On opère de même dans les intérieurs sur
les murs et les plafonds. Des nattes de joncs garnissent le
sol et la partie basse des parois.
Parfois aussi un portique, dont les supports sont des
faisceaux de roseaux et dont la couverture est faite de bois
et de byblos avec terrasse de limon, précède la porte et
donne de l’ombre et de la fraîcheur devant l’habitation.