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HISTOIRE DE l’h ABIT AT I ON.
une lampe. Ces chambres n’étaient éclairées le jour que par
les portes qu’on laissait ouvertes sur le couloir. Mais la lu-
mière du soleil est si vive dans ces contrées, que ces pièces
recevaient un jour de resset très-doux et agréable, en même
temps qu’elles conservaient une température fraîche. Leurs
parois étaient décorées de peintures représentant des per-
sonnages entremêlés d’inscriptions explicatives.
Les chambres du premier étage, donnant sur les terrasses
recouvrant les couloirs1, étaient décorées de la même ma-
nière et, devant les portes, étaient tendus des voiles
qui empêchaient les rayons du soleil de pénétrer à l’inté-
rieur.
De ces petites terrasses, on avait vue sur les deux jardins
longitudinaux dans lesquels étaient plantés des sycomores,
des palmiers, des mimosas, des orangers et quelques arbres
rares ; deux petits canaux les arrosaient. De chaque côté, en
face des chambres, on voyait un petit portique de bois bor-
dant des cellules dans lesquelles étaient rangées, avec un or-
dre parfait, les denrées de toutes natures, fruits, grains,
miel, légumes, boissons, vin et bière.
Mais ces parties de l’habitation n’étaient pas accessibles
aux personnes étrangères au palais, et les serviteurs qui
avaient la garde de ces magasins étaient responsables de
leur contenu ; ils logeaient dans les deux bâtiments d’extré-
mité de la grande cour de l’ouest. Autour de cette belle ha-
bitation étaient plantés de vastes jardins, régulièrement
tracés, avec canaux, viviers, magasins et tout ce qui était
nécessaire à la culture.
Ce qui plaisait dans cette résidence, c’était surtout l’or-
dre, la régularité, la propreté.
Des esclaves, continuellement occupés à maintenir les
choses en bon état, étaient surveillés par des préposés à
i. Voir la coupe, sigure 39.
HISTOIRE DE l’h ABIT AT I ON.
une lampe. Ces chambres n’étaient éclairées le jour que par
les portes qu’on laissait ouvertes sur le couloir. Mais la lu-
mière du soleil est si vive dans ces contrées, que ces pièces
recevaient un jour de resset très-doux et agréable, en même
temps qu’elles conservaient une température fraîche. Leurs
parois étaient décorées de peintures représentant des per-
sonnages entremêlés d’inscriptions explicatives.
Les chambres du premier étage, donnant sur les terrasses
recouvrant les couloirs1, étaient décorées de la même ma-
nière et, devant les portes, étaient tendus des voiles
qui empêchaient les rayons du soleil de pénétrer à l’inté-
rieur.
De ces petites terrasses, on avait vue sur les deux jardins
longitudinaux dans lesquels étaient plantés des sycomores,
des palmiers, des mimosas, des orangers et quelques arbres
rares ; deux petits canaux les arrosaient. De chaque côté, en
face des chambres, on voyait un petit portique de bois bor-
dant des cellules dans lesquelles étaient rangées, avec un or-
dre parfait, les denrées de toutes natures, fruits, grains,
miel, légumes, boissons, vin et bière.
Mais ces parties de l’habitation n’étaient pas accessibles
aux personnes étrangères au palais, et les serviteurs qui
avaient la garde de ces magasins étaient responsables de
leur contenu ; ils logeaient dans les deux bâtiments d’extré-
mité de la grande cour de l’ouest. Autour de cette belle ha-
bitation étaient plantés de vastes jardins, régulièrement
tracés, avec canaux, viviers, magasins et tout ce qui était
nécessaire à la culture.
Ce qui plaisait dans cette résidence, c’était surtout l’or-
dre, la régularité, la propreté.
Des esclaves, continuellement occupés à maintenir les
choses en bon état, étaient surveillés par des préposés à
i. Voir la coupe, sigure 39.