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ser ce prince (i). La mort subite de Tullus qui
fut, dit-on, frappé d'un coup de foudre, et les
richesses dont la destructiou d'Albe avoit rempli
son trésor (2), facilitèrent à Ancus le chemin
du trône, et lui procurèrent les moyens de ré-
gner avec plus d'éclat que ses prédécesseurs. La
splendeur qu'il déploya dans les monuments pu-
blics , les travaux utiles que la postérité dut à
sa munificence , le port d'Ostie, l'aqueduc de
l'eau Marcienne , acqua Marcia (3), sa valeur
et ses talents guerriers ont rendu sa mémoire
chère et respectable aux Romains peudant une
longue suite de siècles.
Les Sabins, les Latins, les Etrusques, qui a-
voient espéré de voir s'éteindre avec Tullus l'esprit
martial de liome, humiliés par son sucesseur,
furent obligés, de respecter la tranquillité des
Romains, et d'agrandir leur territoire.
Juste et affable envers son peuple , Ancus ne
(1) Cette tache dans la conduite d'Ancns est assez indi-
quée par les vers de Virgile {JF.n. VI, v. 815 ) , que je
rapporterai ci-après, et plus clairement relevée par l'un
des anciens commentateurs du poète. Denis d'Ualicarnassc
(1. III, p. 176) a rapporte' des bruits encore plus inju-
rieux à la me'moirc d'Ancus , mais il ne les estime pas
dignes de foi.
(2) Tullus dives, le riche Tullus; ainsi le nomme Ho-
race (I. IV, od. vu, v. i5).
(5) Cette eau, la plus célébrée des quatorze eaux qui
arrosoient à grands frais la capitale de l'empire, avoit ses
sources dans les collines Tusculancs ; elle se perd mainte-
nant dans la petite rivière de la Mairana.
ser ce prince (i). La mort subite de Tullus qui
fut, dit-on, frappé d'un coup de foudre, et les
richesses dont la destructiou d'Albe avoit rempli
son trésor (2), facilitèrent à Ancus le chemin
du trône, et lui procurèrent les moyens de ré-
gner avec plus d'éclat que ses prédécesseurs. La
splendeur qu'il déploya dans les monuments pu-
blics , les travaux utiles que la postérité dut à
sa munificence , le port d'Ostie, l'aqueduc de
l'eau Marcienne , acqua Marcia (3), sa valeur
et ses talents guerriers ont rendu sa mémoire
chère et respectable aux Romains peudant une
longue suite de siècles.
Les Sabins, les Latins, les Etrusques, qui a-
voient espéré de voir s'éteindre avec Tullus l'esprit
martial de liome, humiliés par son sucesseur,
furent obligés, de respecter la tranquillité des
Romains, et d'agrandir leur territoire.
Juste et affable envers son peuple , Ancus ne
(1) Cette tache dans la conduite d'Ancns est assez indi-
quée par les vers de Virgile {JF.n. VI, v. 815 ) , que je
rapporterai ci-après, et plus clairement relevée par l'un
des anciens commentateurs du poète. Denis d'Ualicarnassc
(1. III, p. 176) a rapporte' des bruits encore plus inju-
rieux à la me'moirc d'Ancus , mais il ne les estime pas
dignes de foi.
(2) Tullus dives, le riche Tullus; ainsi le nomme Ho-
race (I. IV, od. vu, v. i5).
(5) Cette eau, la plus célébrée des quatorze eaux qui
arrosoient à grands frais la capitale de l'empire, avoit ses
sources dans les collines Tusculancs ; elle se perd mainte-
nant dans la petite rivière de la Mairana.