volontaires de la province , qui, dans le boule-
versement de l'état, aimoieut à partager le sort
du fils de leur proconsul. Bientôt plusieurs chefs
qui combattoient pour le parti de Marius et de
Cinna furent vaincus par Pompée , qui alla à la
rencontre de Sylla, et lui offrit trois légions avec
lesquelles il venoit de battre ses ennemis. Le
rival de Marius , par un de ses sentiments confus
qui font que les grands hommes reconnoissent
souvent leurs égaux au premier coup-d'œil, parut
prévoir toute la grandeur future de son nouveau
partisan: il lui fit un accueil honorable, et, en
le saluant, il le nomma Imperatov.
Sylla n'est pas plutôt maître de Home , qu'il
charge Pompée de la guerre de Sicile et de
celle d'Afrique, dans lesquelles celui-ci détruit
les chefs du parti contraire, et soumet les princes
barbares qui favorisoient les ennemis du dicta-
teur. Son armée lui défère le titre de Grand ,
Magnus, et ce titre devient son surnom.
Le dictateur prend quelque ombrage d'une
gloire si promptement acquise. Mais bientôt ses
soupçons sont détruits, et il ne s'oppose plus au
triomphe du jeune vainqueur; honneur accordé,
alors pour la première fois à un général qui
n'avoit point encore pris place dans le sénat.
La grandeur et la puissance de Sylla sont
les seuls objets que dorénavant Pompée trouvera
dignes de son ambition : mais les sentiments
honnêtes qui lui sont naturels ne lui permettent
pas d'y parvenir par le chemin horrible que le
versement de l'état, aimoieut à partager le sort
du fils de leur proconsul. Bientôt plusieurs chefs
qui combattoient pour le parti de Marius et de
Cinna furent vaincus par Pompée , qui alla à la
rencontre de Sylla, et lui offrit trois légions avec
lesquelles il venoit de battre ses ennemis. Le
rival de Marius , par un de ses sentiments confus
qui font que les grands hommes reconnoissent
souvent leurs égaux au premier coup-d'œil, parut
prévoir toute la grandeur future de son nouveau
partisan: il lui fit un accueil honorable, et, en
le saluant, il le nomma Imperatov.
Sylla n'est pas plutôt maître de Home , qu'il
charge Pompée de la guerre de Sicile et de
celle d'Afrique, dans lesquelles celui-ci détruit
les chefs du parti contraire, et soumet les princes
barbares qui favorisoient les ennemis du dicta-
teur. Son armée lui défère le titre de Grand ,
Magnus, et ce titre devient son surnom.
Le dictateur prend quelque ombrage d'une
gloire si promptement acquise. Mais bientôt ses
soupçons sont détruits, et il ne s'oppose plus au
triomphe du jeune vainqueur; honneur accordé,
alors pour la première fois à un général qui
n'avoit point encore pris place dans le sénat.
La grandeur et la puissance de Sylla sont
les seuls objets que dorénavant Pompée trouvera
dignes de son ambition : mais les sentiments
honnêtes qui lui sont naturels ne lui permettent
pas d'y parvenir par le chemin horrible que le