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§ ig. Cneus et Sextus , fils iie Pompée.
Ces deux frères, issus de Pompée et de Mu-
consacre au Génie du théâtre de Pompée, fut trouvé
au temps de Flavio Biondo, au commencement du XV
siècle, dans ces mêmes endroits (voyez Gruler, p. exi,
n. 8; Bianchiui, àd Anaslasium, t. III, p. 3/{ ). En gé-
néral les marbres et les statues colossales découverts aux
environs de la basilique de Saint-Laurent ont été cons-
tamment regardés comme des restes de ces édifices de
Pompée, par la raison que cette basilique fut élevée
auprès de son théâtre par le pape Damasc, comme Anas-
tase, déjà cité, le témoigne, et comme il est confirmé
par un ancien itinéraire de Rome, rédigé dans le YÏIl
siècle, et publié par le même Bianchiui dans son édition
à'Anastase (Prolegom., t. III, p. cxxvi ) : on y lit: Da-
silica S. Laurenlii et theatrtim Pompeii.
Or, si le lien où la statue fut découverte appartenoit
aux édifices de Pompée, et si fa tète de cette statue co-
lossale est un véritable portrait de ce grand homme, il
me semble démontré que cette statue est la même que
celle dont les historiens ont fait mention ; car il ne se-
roit pas vraisemblable de supposer qu'on ait élevé des
statues colossales a Pompée dans des temps postérieurs,
et qu'on les ait placées dans les mêmes édifices où se
trouvoit déjà son ancienne statue.
Quant aux objections qui sont tirées de la prétendue
différence de caractère entre la tête et le corps de la
figure, et de la manière dont la tête a été replacée sur
le buste, ces objections ont plus d'apparence que de
réalité. Plutarque a déjà répondu à la première, lorsqu'il
a observé que les artistes habiles , soigneux d'imiter
exactement dans les portraits en pied le caractère de la
tête, sont très-peu scrupuleux dans l'imitation du reste
du corps (Alexandre, §. i ). Ils y mettent toujours de
§ ig. Cneus et Sextus , fils iie Pompée.
Ces deux frères, issus de Pompée et de Mu-
consacre au Génie du théâtre de Pompée, fut trouvé
au temps de Flavio Biondo, au commencement du XV
siècle, dans ces mêmes endroits (voyez Gruler, p. exi,
n. 8; Bianchiui, àd Anaslasium, t. III, p. 3/{ ). En gé-
néral les marbres et les statues colossales découverts aux
environs de la basilique de Saint-Laurent ont été cons-
tamment regardés comme des restes de ces édifices de
Pompée, par la raison que cette basilique fut élevée
auprès de son théâtre par le pape Damasc, comme Anas-
tase, déjà cité, le témoigne, et comme il est confirmé
par un ancien itinéraire de Rome, rédigé dans le YÏIl
siècle, et publié par le même Bianchiui dans son édition
à'Anastase (Prolegom., t. III, p. cxxvi ) : on y lit: Da-
silica S. Laurenlii et theatrtim Pompeii.
Or, si le lien où la statue fut découverte appartenoit
aux édifices de Pompée, et si fa tète de cette statue co-
lossale est un véritable portrait de ce grand homme, il
me semble démontré que cette statue est la même que
celle dont les historiens ont fait mention ; car il ne se-
roit pas vraisemblable de supposer qu'on ait élevé des
statues colossales a Pompée dans des temps postérieurs,
et qu'on les ait placées dans les mêmes édifices où se
trouvoit déjà son ancienne statue.
Quant aux objections qui sont tirées de la prétendue
différence de caractère entre la tête et le corps de la
figure, et de la manière dont la tête a été replacée sur
le buste, ces objections ont plus d'apparence que de
réalité. Plutarque a déjà répondu à la première, lorsqu'il
a observé que les artistes habiles , soigneux d'imiter
exactement dans les portraits en pied le caractère de la
tête, sont très-peu scrupuleux dans l'imitation du reste
du corps (Alexandre, §. i ). Ils y mettent toujours de