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https://doi.org/10.11588/diglit.6269#0228
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garda de prendre une part trop active dans ces
démêlés. Il s'étoit , à la vérité , déclaré pour
les Antoine ; mais sa timide circonspection sut
mettre tant de délais aux secours que les chefs
du parti vouloient fournir à Lucius assiégé dans
Pérouse, que ce retard entraîna la reddition de
la ville , et fit terminer la guerre.
Plancus suivit dans leur retraite la femme et
les enfants de Marc-Antoine , et alla au devant
de ce triumvir, qui l'accueillit avec bieuveillanee,
et qui , après s'être réconcilié avec sou collè-
gue, nomma Plancus son lieutenant en Asie,
pour le récompenser d'avoir pris les armes pour
sa querelle. Quelques années après, ce person-
nage cousulaire rejoignit Marc-Antoine à la cour
d'Alexandrie ; et voyant que , par les intrigues
de Cléopâtre , la guerre contre Octave éloit iné-
vitable, il passa dans le parti de ce dernier,
et il eut la bassesse de dénoncer au sénat les
actions et la conduite de son ancien protecteur,
qui, pendant dix ans , l'avoit comblé de bien-
faits (i).
et Horace avoil servi, sous Marcus Brulus, au-delà des
mers. Il est probable qu'Horace et Plancus avoienl fait
connoissance chez Asinius Pollion qui , l'an yl5, se trou-
voit en Italie, et qui e'toit l'ami de l'un et de l'autre.
(i) Velleius, qui ne perd jamais l'occasion de médire
de Plancus, assigne pour cause de sa défection la froi-
deur que lui montra Marc-Antoine quand il eut connois-
sance de ses malversations et de ses rapines. Les autres
historiens racontent que Plancus, quoique savant dans
garda de prendre une part trop active dans ces
démêlés. Il s'étoit , à la vérité , déclaré pour
les Antoine ; mais sa timide circonspection sut
mettre tant de délais aux secours que les chefs
du parti vouloient fournir à Lucius assiégé dans
Pérouse, que ce retard entraîna la reddition de
la ville , et fit terminer la guerre.
Plancus suivit dans leur retraite la femme et
les enfants de Marc-Antoine , et alla au devant
de ce triumvir, qui l'accueillit avec bieuveillanee,
et qui , après s'être réconcilié avec sou collè-
gue, nomma Plancus son lieutenant en Asie,
pour le récompenser d'avoir pris les armes pour
sa querelle. Quelques années après, ce person-
nage cousulaire rejoignit Marc-Antoine à la cour
d'Alexandrie ; et voyant que , par les intrigues
de Cléopâtre , la guerre contre Octave éloit iné-
vitable, il passa dans le parti de ce dernier,
et il eut la bassesse de dénoncer au sénat les
actions et la conduite de son ancien protecteur,
qui, pendant dix ans , l'avoit comblé de bien-
faits (i).
et Horace avoil servi, sous Marcus Brulus, au-delà des
mers. Il est probable qu'Horace et Plancus avoienl fait
connoissance chez Asinius Pollion qui , l'an yl5, se trou-
voit en Italie, et qui e'toit l'ami de l'un et de l'autre.
(i) Velleius, qui ne perd jamais l'occasion de médire
de Plancus, assigne pour cause de sa défection la froi-
deur que lui montra Marc-Antoine quand il eut connois-
sance de ses malversations et de ses rapines. Les autres
historiens racontent que Plancus, quoique savant dans