a3o
dessin d'une médaille extrêmement rare, sur la-
quelle la tête de Plancus est empreinte (i). Elle
est de moyen bronze , et je ne crois pas qu'elle
ait jamais été une véritable momioie.
Ou sait qu'à l'occasion des fêtes et des jeux
funéraires , on faisoit frapper des médailles qui
servoient de tessera, ou de billets d'entrée aux
spectacles, et que l'on distribuoit au peuple.
Celle-ci présente d'un côté la tête de Plancus
dans un âge trés-avancé. La légende indique
son nom et sa dignité, PLANCVS COS-, Plan-
cus , consul. Le revers a pour type la couronne
civique que Plancus lui-même avoit fait offrir
par le sénat à Octave, avec le titre d'Auguste,
(]) I.c dessin a été faild'apiès l'empicinle (l'une médaille
appartenant autrefois au cibinet de M. d'Ennery. Je ne
doute pas de son authenticité'! le caractère du travail ne
permet point d'y mécormoître le style antique. Un motif
semblable m'empêche d'adopter l'opinion de M. l'abbé
de Tersan, qui suppose que cette médaille a é:é frappée
à Lyon ( Catalogue du cabinet de M. d'Ennery , p. 58 ),
quoique cette opinion ait mérité l'approbation du savant
Eckhel (D. iV., t. V, p. ^58). La fabrique de la mé-
daille est évidemment romaine. Cependant je ne me range
pas non plus à l'avis de Vaillant qui place ce monument
numismatique dans la classe des monnoies romaines frap-
pées sous Auguste j et qu'on distingue par la dénomina-
tion de monétaires. Je la regarde comme une de ces mé-
dailles fort rares, qui, n'ayant point été frappées directe-
ment pour le commerce , ont été classées par Eckhel
dans la Pseudomoneta. Je fonde mon opinion sur l'ab-
sence de tout nom d'empereur, de magistrat, ou de
corps qui en autorise la fabrication et le cours.
dessin d'une médaille extrêmement rare, sur la-
quelle la tête de Plancus est empreinte (i). Elle
est de moyen bronze , et je ne crois pas qu'elle
ait jamais été une véritable momioie.
Ou sait qu'à l'occasion des fêtes et des jeux
funéraires , on faisoit frapper des médailles qui
servoient de tessera, ou de billets d'entrée aux
spectacles, et que l'on distribuoit au peuple.
Celle-ci présente d'un côté la tête de Plancus
dans un âge trés-avancé. La légende indique
son nom et sa dignité, PLANCVS COS-, Plan-
cus , consul. Le revers a pour type la couronne
civique que Plancus lui-même avoit fait offrir
par le sénat à Octave, avec le titre d'Auguste,
(]) I.c dessin a été faild'apiès l'empicinle (l'une médaille
appartenant autrefois au cibinet de M. d'Ennery. Je ne
doute pas de son authenticité'! le caractère du travail ne
permet point d'y mécormoître le style antique. Un motif
semblable m'empêche d'adopter l'opinion de M. l'abbé
de Tersan, qui suppose que cette médaille a é:é frappée
à Lyon ( Catalogue du cabinet de M. d'Ennery , p. 58 ),
quoique cette opinion ait mérité l'approbation du savant
Eckhel (D. iV., t. V, p. ^58). La fabrique de la mé-
daille est évidemment romaine. Cependant je ne me range
pas non plus à l'avis de Vaillant qui place ce monument
numismatique dans la classe des monnoies romaines frap-
pées sous Auguste j et qu'on distingue par la dénomina-
tion de monétaires. Je la regarde comme une de ces mé-
dailles fort rares, qui, n'ayant point été frappées directe-
ment pour le commerce , ont été classées par Eckhel
dans la Pseudomoneta. Je fonde mon opinion sur l'ab-
sence de tout nom d'empereur, de magistrat, ou de
corps qui en autorise la fabrication et le cours.