Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
24.7

^'embouchure de ce golfe, que les flottes se
rangent en bataille: les troupes de terre campent
sur les deux rivages opposés. La guerre qu'Oc-
tave avoit faite eu Sicile, avoit fourni a sou ar-
mée navale de bous marins et des soldats ac-
coutumés à combattre sur mer : ses vaisseaux,
moins grands que ceux des Egyptiens, étoient
d'une construction légère et faciles à manœu-
vrer. Il en étoit tout autrement de la flotte des
ennemis5 leurs vaisseaux, énormes et doublés
de cuivre, étoient lourds et difficiles à mouvoir,
d'autaut plus que les équipages étoient insuffi-
sants, et qu'il n'y avoit qu'un très-petit nombre
de marins expérimentés. Mais Cléopâlre s'obstine
à combattre sur mer, aspirant, sans doute, à la
gloire d'une nouvelle Artémise. Ce caprice l'em-
porte, dans l'esprit d'Antoine, sur toutes les re-
montrances des chefs qui lui restoicut attachés.

Le 2 septembre de l'an de Rome 725, 3: aus
avant l'ère vulgaire , le combat s'engage. Par les
bonnes dispositions et le sang-froid d'Octave et
d'Agrippa son premier amiral, joints aux avan-
tages que nous avons déjà indiqués , l'aile droite
de la flotte d'Antoine est bientôt ébranlée. Cléo-
pâlre , qui, avec une escadre particulière, étoit
en réserve derrière le ceutre , voit à peine un
passage ouvert aux vaisseaux d'Agrippa, que,
saisie de terreur, elle s'enfuit précipitamment,
et se repose sur son amant du soin de résister
à l'ennemi. A cette vue, Antoine, hors de lui-
même et éperdu , ne s'embarrasse pas si cet ius-
 
Annotationen