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nir de son antique valeur. Mais il n'est plus
temps: les troupes d'Alexandrie le trahissent:
il se croit trahi par la reine qui, épouvantée
de sa fureur, se réfugie dans un tomheau,
et fait répandre le bruit de sa mort. Antoine,
à la nouvelle de cette perte, ne veut pas lui
survivre, et se frappe d'un coup mortel: mais
sa blessure lui laisse encore le temps et la force
de se rendre auprès de Cléopàire, qùi l'aide
elle-même à monter par la fenêtre de l'édifice
dont elle n'ose ouvrir les portes. Le triumvir
expire dans les bras de sa maîtresse , après avoir
jeté un dernier regard sur les grandeurs et la
félicité dont il avoit joui si long-temps. Cléo-
pâtre lui rendit .elle-même les honneurs funè-
bres , et accomplit les tristes cérémonies usitées
dans les funérailles chez les Païens ; et bientôt
elle réunit ses cendres à celles de son amant.

Rome et l'Orient offroient de toutes parts des
monuments et des statues de Marc-Antoine. Les
Grecs avoieut poussé l'adulation jusqu'à inscrire
son nom sur les colosses élevés autrefois eu
l'honneur d'Attale et d'Eumene, priuces dont la
physionomie et l'embonpoint pouvoient donner
quelque idée de la figure de Marc-Antoine

(i) Plutarque , Marais Antonius, §. 60. Si l'on jette
un coup d'œil sur les me'dailles d'Anale II et d'Eu-
mene II, rois de Pergame, graves aux 11° i5 et 14 de
la planche xliii de Y Iconographie grecque, on saisira
facilement un certain rapport de leurs physionomies
avec celle de Marc-Antoine.
 
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