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https://doi.org/10.11588/diglit.6269#0273
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noître Varron, et Faustus le fils de Sylla, dans les tè-
tes empreintes sur des me'dailles frappe'es par des ma-
gistrats de leurs familles ou par eux-mêmes ( voyez Ima-
gines virorum illustrium ex bibliolheca FuU'ii Ursini, par
Lafrérie, Romœ, 1570, p. 81; Joli. F; bri, Imagines
illustrium ; etc., n. 61): ces tètes, mieux examinées ,.re -
prèsentcnl , sans contredit, des divinite's ou des person-
nages mythologiques.'La prétendue tète du vieux Catou-
lc-Censeur, gravée sur une pierre fine, ne doit cette
déno:ninalion qu'au caprice de quelques antiquaires du
XVI siècle (Gronovius, Tkesaur. antiq. graec., t. III >
tab. x ).
C'est a la même époque qu'on a fabriqué les médailles
de Tiberius Gracchus et de Tillius Cinibcr, qu'aucun
antiquaire ne recevroit aujourd'hui dans ses collections
comme des antiques. On peut voir celle de Tiberius
Gracchus à la bibliothèque du roi. Le faussaire, qui
avoit quelque habileté, mais qui connoissoit peu les
usages de l'antiquité, s'est trompé jusqu'au point d'écrire
T • GRACCHI ( qu'on devroit lire Titi Gracchi ), au
lieu de TI i GRACCHI, ou Tiberii Gracchi. L'imposture
de la médaille de Cimier est encore plus grossière (Gro-
novius, loco citalo, tab. ddd). D'autres, sur lesquelles
on voit empreintes les tètes d'Àsinius Pollio, de Livius
Dnisus, de Norbanus Flaccus, et. de Valcrius Messala,
ne méritent pas plus de foi , quoique la première ait
été publiée parmi les portraits tirés de la collection de
Fulvius Ursinus: le reste n'a de garant que Goltzius.
Le Curtius qui semble se précipiter dans le gouffre
ouvert au milieu àu forum n'est qu'un fragment de sculp-
ture antique, arrangé par la restauration de manière
à pouvoir représenter ce sujet (Sculture délia villa. Bor-
ghese, tom. I., st. 1 , fig. 18). Un autre bas-relief, sur
lequel Gronovius a cru que ce même personnage étoit
représenté, est authentique; mais le sujet est incertain
{Tkesaur aniiq. graec., t. II, pl. lxxxix): il est plus
probable qu'il appartient à un Curtius plus ancien, dont
le cheval s'enfonça dans les marécages du Velahrum ,
noître Varron, et Faustus le fils de Sylla, dans les tè-
tes empreintes sur des me'dailles frappe'es par des ma-
gistrats de leurs familles ou par eux-mêmes ( voyez Ima-
gines virorum illustrium ex bibliolheca FuU'ii Ursini, par
Lafrérie, Romœ, 1570, p. 81; Joli. F; bri, Imagines
illustrium ; etc., n. 61): ces tètes, mieux examinées ,.re -
prèsentcnl , sans contredit, des divinite's ou des person-
nages mythologiques.'La prétendue tète du vieux Catou-
lc-Censeur, gravée sur une pierre fine, ne doit cette
déno:ninalion qu'au caprice de quelques antiquaires du
XVI siècle (Gronovius, Tkesaur. antiq. graec., t. III >
tab. x ).
C'est a la même époque qu'on a fabriqué les médailles
de Tiberius Gracchus et de Tillius Cinibcr, qu'aucun
antiquaire ne recevroit aujourd'hui dans ses collections
comme des antiques. On peut voir celle de Tiberius
Gracchus à la bibliothèque du roi. Le faussaire, qui
avoit quelque habileté, mais qui connoissoit peu les
usages de l'antiquité, s'est trompé jusqu'au point d'écrire
T • GRACCHI ( qu'on devroit lire Titi Gracchi ), au
lieu de TI i GRACCHI, ou Tiberii Gracchi. L'imposture
de la médaille de Cimier est encore plus grossière (Gro-
novius, loco citalo, tab. ddd). D'autres, sur lesquelles
on voit empreintes les tètes d'Àsinius Pollio, de Livius
Dnisus, de Norbanus Flaccus, et. de Valcrius Messala,
ne méritent pas plus de foi , quoique la première ait
été publiée parmi les portraits tirés de la collection de
Fulvius Ursinus: le reste n'a de garant que Goltzius.
Le Curtius qui semble se précipiter dans le gouffre
ouvert au milieu àu forum n'est qu'un fragment de sculp-
ture antique, arrangé par la restauration de manière
à pouvoir représenter ce sujet (Sculture délia villa. Bor-
ghese, tom. I., st. 1 , fig. 18). Un autre bas-relief, sur
lequel Gronovius a cru que ce même personnage étoit
représenté, est authentique; mais le sujet est incertain
{Tkesaur aniiq. graec., t. II, pl. lxxxix): il est plus
probable qu'il appartient à un Curtius plus ancien, dont
le cheval s'enfonça dans les marécages du Velahrum ,