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nom avec la liberté. Le nouvel affranchi, Pu-
blius Terentius dfer, ou Térence l'Africain,
ne tarda pas à se distinguer par ses talents, et
il fut les délices de la jeune noblesse qui ai-,
moit les lettres. Scipion Einilien et Lelius-le-
Sage, plus jeunes que lui, furent du nombre
de ses protecteurs , et l'on peut dire de ses
amis.
Téreuce n'étoit âgé que d'euviron trente ans,
lorsqu'il osa se livrer à la scène comique (i).
Très-versé dans la littérature grecque , et formé
dans la langue latine par la fréquentation habi-
tuelle de la meilleure compagnie de Rome, il
Venoit de composer son Andrienne à l'imitation
d'une comédie de Méuaudre: mais cette imita-
tion n'étoit point une traduction ; le poëte ro-
maiu s'étoit permis d'enricbir sa pièce de plu-
sieurs détails agréables tirés d'autres pièces du
poëte grec (2). Le cœur plein d'espérance, il
se présenta un jour chez Acilius (3) , l'un des
(1) Le titre de son Andrienne marque le consulat de
M. Marcellus et de C. Sulpicius comme l'époque de la
première représentation de cette come'die. Leur consu-
lat répond ù l'an de Rome 588 , iGG avant l'e'rc vulgaire.
(a) Voyez Tcrence, Andiia, nrolog., v. i4, cl 'c
commentaire de Donat à cet endroit.
(5) C'est ainsi que Pighius {Annal., t. II, pag. 58g)
a corrigé ce nom, qui, dans Suelone , est Camus et
Caecilius dans la chronique d'Eusebe. Le fondement de
cette correction est le titre même de Y Andrienne, ou
Manius Glaùiïo, personnage de la famille Acilia est
nom avec la liberté. Le nouvel affranchi, Pu-
blius Terentius dfer, ou Térence l'Africain,
ne tarda pas à se distinguer par ses talents, et
il fut les délices de la jeune noblesse qui ai-,
moit les lettres. Scipion Einilien et Lelius-le-
Sage, plus jeunes que lui, furent du nombre
de ses protecteurs , et l'on peut dire de ses
amis.
Téreuce n'étoit âgé que d'euviron trente ans,
lorsqu'il osa se livrer à la scène comique (i).
Très-versé dans la littérature grecque , et formé
dans la langue latine par la fréquentation habi-
tuelle de la meilleure compagnie de Rome, il
Venoit de composer son Andrienne à l'imitation
d'une comédie de Méuaudre: mais cette imita-
tion n'étoit point une traduction ; le poëte ro-
maiu s'étoit permis d'enricbir sa pièce de plu-
sieurs détails agréables tirés d'autres pièces du
poëte grec (2). Le cœur plein d'espérance, il
se présenta un jour chez Acilius (3) , l'un des
(1) Le titre de son Andrienne marque le consulat de
M. Marcellus et de C. Sulpicius comme l'époque de la
première représentation de cette come'die. Leur consu-
lat répond ù l'an de Rome 588 , iGG avant l'e'rc vulgaire.
(a) Voyez Tcrence, Andiia, nrolog., v. i4, cl 'c
commentaire de Donat à cet endroit.
(5) C'est ainsi que Pighius {Annal., t. II, pag. 58g)
a corrigé ce nom, qui, dans Suelone , est Camus et
Caecilius dans la chronique d'Eusebe. Le fondement de
cette correction est le titre même de Y Andrienne, ou
Manius Glaùiïo, personnage de la famille Acilia est