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ner à Pompée de nouveaux honneurs, et des
pouvoirs extraordinaires. Cicéron s'occupoit ce-
pendant des affaires des particuliers et des sien-
nes propres. Il se fit dédommager par le public
des pertes qu'il avoit essuyées pendant son ban-
nissement. 11 prit avec chaleur la défense de deux
tribuns du peuple qui avaient contribué à son
rappel: il fut heureux dans celle de Sextius; mais
il n'eut pas le même succès en plaidant pour
permettoient quelquefois d'après l'exemple d'Homère
B, v. 6o5, 604 ) et des vieux poètes lalius. Tels sont le
Seniïnaque ùmumèrà numéro de Lucrèce, 1. II, v. ïo55,
adeam ad cam de Tèrence etc., qui sont indiques dans
le Cicero a calumniïs vindicatus de Schott, cliap. X,
opuscule insère dans le premier volume du Cicèron de
"V'crburg. Il faut encore remarquer que natam, ici, ne
signifie pas née , comme l'a traduit l'auteur de ces
vers françois où l'on a voulu imiter la consonance du
vers latin :
« O Rome fortunée,
» Sous mon consulat née ! »
Cicéron n'a pas voulu dire que, sous son consulat, Rome
etoit née à une nouvelle et heureuse vie. Ce participe
natam tient la place de celui du verbe esse , qui n'en
a pas, et signifie seulement que Borne èloh heureuse
d'avoir eu Cicéron pour consul. Les Latins ont employé
le participe de nascor dans le même sens que les Grecs
leur yiyroytSVOÇ, qui signifie également né cl étant. On
pourra expliquer par ce moyen la phrase de Cornélius
Nepos : HJinor quinque et viginti annis nalus ( Hannibal,
e- III ); celle de Plaute: Argenium reddunt nato nemini
(Pseudulus, III, 65 ); et Lieu d'autres semblables.
ner à Pompée de nouveaux honneurs, et des
pouvoirs extraordinaires. Cicéron s'occupoit ce-
pendant des affaires des particuliers et des sien-
nes propres. Il se fit dédommager par le public
des pertes qu'il avoit essuyées pendant son ban-
nissement. 11 prit avec chaleur la défense de deux
tribuns du peuple qui avaient contribué à son
rappel: il fut heureux dans celle de Sextius; mais
il n'eut pas le même succès en plaidant pour
permettoient quelquefois d'après l'exemple d'Homère
B, v. 6o5, 604 ) et des vieux poètes lalius. Tels sont le
Seniïnaque ùmumèrà numéro de Lucrèce, 1. II, v. ïo55,
adeam ad cam de Tèrence etc., qui sont indiques dans
le Cicero a calumniïs vindicatus de Schott, cliap. X,
opuscule insère dans le premier volume du Cicèron de
"V'crburg. Il faut encore remarquer que natam, ici, ne
signifie pas née , comme l'a traduit l'auteur de ces
vers françois où l'on a voulu imiter la consonance du
vers latin :
« O Rome fortunée,
» Sous mon consulat née ! »
Cicéron n'a pas voulu dire que, sous son consulat, Rome
etoit née à une nouvelle et heureuse vie. Ce participe
natam tient la place de celui du verbe esse , qui n'en
a pas, et signifie seulement que Borne èloh heureuse
d'avoir eu Cicéron pour consul. Les Latins ont employé
le participe de nascor dans le même sens que les Grecs
leur yiyroytSVOÇ, qui signifie également né cl étant. On
pourra expliquer par ce moyen la phrase de Cornélius
Nepos : HJinor quinque et viginti annis nalus ( Hannibal,
e- III ); celle de Plaute: Argenium reddunt nato nemini
(Pseudulus, III, 65 ); et Lieu d'autres semblables.