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rhachium par Une indisposition , lorsque la gran-
de querelle fut décidée à Pbarsale j il renonça
aussitôt aux foibles espérances du parti vaincu ;
e*t, résolu de faire sa paix avec César, il fit
roule pour Brindes, où. il débarqua vers la fin
d'octobre de l'an ^8.
C'est dans ce lieu qu'il rencontra César au mois
de septembre de l'année suivante. Le vainqueur,
conformément au système de bonté et de clé-
mence qu'il avoit adopté, accueillit honorable-
ment Cicéron , et le traita par la suite plutôt
comme un grand orateur et un grand écrivain,
que comme un homme d'état. L'amour-propre de
Cicéron ne dut point eu être flatté. Cependant,
lorsqu'il prononça en faveur de Marcus Marcel-
lus, de Quintus Ligarius, et du roi Dejoiarus ,
ces plaidoyers admirables où l'éloquence fut si
bien inspirée par l'amitié , on put s'apercevoir
que les intérêts de l'état et les considérations
politiques ne fournissoient pas à son éloquence
les traits les moins touchants ou les moins su-
blimes. Son succès fut complet dans ces affaires
délicates et difficiles. Il employoit le reste de
*ion , assaisonnée de reparties spirituelles et de mots
piquants qu'il ne ménageoit pas même dans les assem-
blées les plus respectables. ïrebalius en avoit recueilli
un volume entier , qu'il lui adressa ( Cicéron , Epist. ad
famil., 1. XV, ai ); et, après sa mort, Tyron en avoit
publié une collection où l'on auroil désiré plus de choix
( Quintilien, /. O., liv. "VI, c. III ). Voyez aussi Plutar-
q«e , Ckero, § 25 à 27 5 et Macrobe, Saturnal, Yiv. II,
c. III.
rhachium par Une indisposition , lorsque la gran-
de querelle fut décidée à Pbarsale j il renonça
aussitôt aux foibles espérances du parti vaincu ;
e*t, résolu de faire sa paix avec César, il fit
roule pour Brindes, où. il débarqua vers la fin
d'octobre de l'an ^8.
C'est dans ce lieu qu'il rencontra César au mois
de septembre de l'année suivante. Le vainqueur,
conformément au système de bonté et de clé-
mence qu'il avoit adopté, accueillit honorable-
ment Cicéron , et le traita par la suite plutôt
comme un grand orateur et un grand écrivain,
que comme un homme d'état. L'amour-propre de
Cicéron ne dut point eu être flatté. Cependant,
lorsqu'il prononça en faveur de Marcus Marcel-
lus, de Quintus Ligarius, et du roi Dejoiarus ,
ces plaidoyers admirables où l'éloquence fut si
bien inspirée par l'amitié , on put s'apercevoir
que les intérêts de l'état et les considérations
politiques ne fournissoient pas à son éloquence
les traits les moins touchants ou les moins su-
blimes. Son succès fut complet dans ces affaires
délicates et difficiles. Il employoit le reste de
*ion , assaisonnée de reparties spirituelles et de mots
piquants qu'il ne ménageoit pas même dans les assem-
blées les plus respectables. ïrebalius en avoit recueilli
un volume entier , qu'il lui adressa ( Cicéron , Epist. ad
famil., 1. XV, ai ); et, après sa mort, Tyron en avoit
publié une collection où l'on auroil désiré plus de choix
( Quintilien, /. O., liv. "VI, c. III ). Voyez aussi Plutar-
q«e , Ckero, § 25 à 27 5 et Macrobe, Saturnal, Yiv. II,
c. III.