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https://doi.org/10.11588/diglit.6269#0433
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thage (i), il se transporta, bien jeune encore,
dans la Grèce, d'où il droit son origine par sa
mère, et alla puiser l'alticisme du langage à
Athènes même (2). Passant de-là en Italie , il y
du roman, mais de lui-même; et c'est à lui seul qu'on
doit rapporter ce qu'il dit de sa mère Salvia, et de sa
parenté avec Plutarque et avec Sextus de Chéronée. Lu-
cius, dans le roman, est le prénom même d'Apulée; et
cette opinion est confirmée par les manuscrits qui don-
nent à Apulée le prénom de Lucius dans le titre non-
seulement des onze livres des Métamorphoses, mais aussi
de quelques-uns de ses écrits philosophiques ( voyez
Oudcndorp, loco cilato ). Ceux qui seroieut étonnés de
cette homonymie entre l'auteur grec de l'Ane et l'écri-
vain latin de la même fable, doivent considérer que les
prénoms latins dont on faisoit usage au second siècle
de l'ère vulgaire, se réduisent à quatorze ou quinze
tout au plus, et qu'ainsi le nombre des personnes qui
porloient le même prénom étoit infini. Quant à Lucius
de Patres, Suidas reconnoît qu'il a existé, quoiqu'il ignore
à quelle époque ; mais Wieland le croit de l'invention
de Lucien, et il pense que le roman grec qui portoit
son nom n'étoil qu'une imitation postérieure et anonyme
de Y Ane de Lucien ( Harles, dans la nouvelle édition
de la Bibliotheca graeca de Fabricius, tom. V, p. ô^o )•
Je m'abstiendrai de discuter cette question étrangère à
mes recherches ; et je la laisserai intacte au savant et
ingénieux écrivain qui nous a donné la traduction du
fragment de Longus et de deux traités de Xénophon f
et qui nous fait espérer celle de l'opuscule de Lucien ,
dont nous venons de parler.
(1) Apulée, Floiïda, pag. 142 et i45 de l'édition de
Deux-Ponts.
(2) Apulée, Métainorph., 1. I ; p. 5 et 4-
thage (i), il se transporta, bien jeune encore,
dans la Grèce, d'où il droit son origine par sa
mère, et alla puiser l'alticisme du langage à
Athènes même (2). Passant de-là en Italie , il y
du roman, mais de lui-même; et c'est à lui seul qu'on
doit rapporter ce qu'il dit de sa mère Salvia, et de sa
parenté avec Plutarque et avec Sextus de Chéronée. Lu-
cius, dans le roman, est le prénom même d'Apulée; et
cette opinion est confirmée par les manuscrits qui don-
nent à Apulée le prénom de Lucius dans le titre non-
seulement des onze livres des Métamorphoses, mais aussi
de quelques-uns de ses écrits philosophiques ( voyez
Oudcndorp, loco cilato ). Ceux qui seroieut étonnés de
cette homonymie entre l'auteur grec de l'Ane et l'écri-
vain latin de la même fable, doivent considérer que les
prénoms latins dont on faisoit usage au second siècle
de l'ère vulgaire, se réduisent à quatorze ou quinze
tout au plus, et qu'ainsi le nombre des personnes qui
porloient le même prénom étoit infini. Quant à Lucius
de Patres, Suidas reconnoît qu'il a existé, quoiqu'il ignore
à quelle époque ; mais Wieland le croit de l'invention
de Lucien, et il pense que le roman grec qui portoit
son nom n'étoil qu'une imitation postérieure et anonyme
de Y Ane de Lucien ( Harles, dans la nouvelle édition
de la Bibliotheca graeca de Fabricius, tom. V, p. ô^o )•
Je m'abstiendrai de discuter cette question étrangère à
mes recherches ; et je la laisserai intacte au savant et
ingénieux écrivain qui nous a donné la traduction du
fragment de Longus et de deux traités de Xénophon f
et qui nous fait espérer celle de l'opuscule de Lucien ,
dont nous venons de parler.
(1) Apulée, Floiïda, pag. 142 et i45 de l'édition de
Deux-Ponts.
(2) Apulée, Métainorph., 1. I ; p. 5 et 4-