Visconti, Ennio Quirino: Iconographie grecque ou recueil des portraits authentiques des empereurs, rois, et hommes illustres de l'antiquité (Band 1) (Mailand, 1824)

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société des hommes les plus estimés par leur sa-
gesse el par leur esprit, il puisa dans le commerce
des prêtres égyptiens» chez lesquels ii se trans-
porta, les éléments de cette doctrine qu'il vint eu-
seigner en Italie. Il se fixa dans ce pays au re-
tour de ses voyages, à l'âge de quarante ans, par
la défiance que lui inspirait Polycraie , qui exer-
eoit alors -à Samos le pouvoir souverain. Crotone
iut la première ville où il eut des disciples : le
dogme de la métempsycose, ou de la transmigra-
tion des âmes humaines, après la mort, d'un corn»
dans un autre, fut celui qui les frappa le plus.
Pythagore joignoit des leçons de pratique aux théo-
ries qu'il enseiguoit, et aux préceptes qu'il ineul-
quoit: il ne se contenta pas d'avoir une école,
îl établit une secte. Les Pythagoriciens menèrent
«ne vie exemplaire '; leurs mœurs furent non-seu-
lement vertueuses et pures, mais singulières et ascé-
tiques. Leur silence, leur secret, leur abstinence,
leurs symboles devinrent bientôt des objets d'ad-
miratiou pour le vulgaire, et sont encore aujour-
d'hui la matière de beaucoup de disputes. Us cul-
tivèrent les sciences, et particulièrement la géo-
métrie, l'arithmétique, la musique, l'astronomie
ei la médecine, lis s'essayèrent à la politique et
a la science du gouvernement, et s'élevèrent par
ce moyen à une grande puissance; mais leur am-
bition éveilla la jalousie qui excita contre eux des
persécutions auxquelles leur maître lui-même ne
Put échapper, et dont il périt victime (i), suivant

>) ïl paroît certain que Pythagore périt h la suite des -