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Jes recueils de J. Faher et de Bellori, dans le Trèsof
de Gronovius et ailleurs.
Les portraits d'Archîmede qu'on a publics jusqu'à pré-
sent ont été tirés de me'daîlles apocryphes, ou copiés sur
quelques marbres antiques où le nom de cet illustre ma-
thématicien a été récemment ajoute' ( Museo Capitolino,
t. I, pi. 89). M. d'Hancarville assure avoir vu bPortici
«ne tète d'Archimede en marbre, dont le nom ètoit
écrit avec un pinceau (Recherches, t. II, p. i5). Je
11'aî pn me procurer aucun renseignement sur ce mor-
ceau unique} et je suis bien étonné que depuis tant
d'années aucun autre antiquaire, aucun autre voyageur
n'ait fait mention d'un portrait aussi intéressant.
Le portrait d'Archytas avoît été tiré d'une médaille
sur laquelle on prétendoit retrouver dans un monogramme
les premières lettres du nom de ce pythagoricien (Haym,
Tesoro Britan., t. I, p. 137 ) ; mais, en supposant même
cette médaille authentique, on peut observer que ce
n'est pas dans les monogrammes frappés sur les médailles
qu'on doit chercher l'indication des types : ces signes ne
marquent ordinairement que des noms de magistrats ou
de villes. En outre, les lettres de ce monogramme, dé-
veloppées , donneroient AK.0 on APKO, et jamais
APX on APXï, comme il seroit nécessaire pour com-
mencer le nom d'Archytas. Un liermès de ce philosophe,
marqué de son nom, existoit dans la maison de campa-
gne de Cassius, à Tivoli j mais la gaine, sur laquelle ce
nom est gravé, est demeurée sans tête (Museo Pio-€le-
mentino, tom. I, pi. YIII ).
Le portrait d'Arisiippe, publie' par Faber, n'étoit ap-
puyé que sur la comparaison d'un autre monument vu
par Pyrrhus Ligorius , antiquaire dont la bonne foi na
qu'un petit nombre de partisans. Ce même portrait na
pas obtenu plus d'autorité d'une répétition que le célè-
bre graveur romain. J. Pîchler en a exécutée, il y a
vingt-cinq ans, sur une belle calcédoine, quoiqu'une pâte
en verre, moulée sur cette calcédoine, ait pu faire il-
lusion à un antiquaire italien d'un véritable mérite.
Jes recueils de J. Faher et de Bellori, dans le Trèsof
de Gronovius et ailleurs.
Les portraits d'Archîmede qu'on a publics jusqu'à pré-
sent ont été tirés de me'daîlles apocryphes, ou copiés sur
quelques marbres antiques où le nom de cet illustre ma-
thématicien a été récemment ajoute' ( Museo Capitolino,
t. I, pi. 89). M. d'Hancarville assure avoir vu bPortici
«ne tète d'Archimede en marbre, dont le nom ètoit
écrit avec un pinceau (Recherches, t. II, p. i5). Je
11'aî pn me procurer aucun renseignement sur ce mor-
ceau unique} et je suis bien étonné que depuis tant
d'années aucun autre antiquaire, aucun autre voyageur
n'ait fait mention d'un portrait aussi intéressant.
Le portrait d'Archytas avoît été tiré d'une médaille
sur laquelle on prétendoit retrouver dans un monogramme
les premières lettres du nom de ce pythagoricien (Haym,
Tesoro Britan., t. I, p. 137 ) ; mais, en supposant même
cette médaille authentique, on peut observer que ce
n'est pas dans les monogrammes frappés sur les médailles
qu'on doit chercher l'indication des types : ces signes ne
marquent ordinairement que des noms de magistrats ou
de villes. En outre, les lettres de ce monogramme, dé-
veloppées , donneroient AK.0 on APKO, et jamais
APX on APXï, comme il seroit nécessaire pour com-
mencer le nom d'Archytas. Un liermès de ce philosophe,
marqué de son nom, existoit dans la maison de campa-
gne de Cassius, à Tivoli j mais la gaine, sur laquelle ce
nom est gravé, est demeurée sans tête (Museo Pio-€le-
mentino, tom. I, pi. YIII ).
Le portrait d'Arisiippe, publie' par Faber, n'étoit ap-
puyé que sur la comparaison d'un autre monument vu
par Pyrrhus Ligorius , antiquaire dont la bonne foi na
qu'un petit nombre de partisans. Ce même portrait na
pas obtenu plus d'autorité d'une répétition que le célè-
bre graveur romain. J. Pîchler en a exécutée, il y a
vingt-cinq ans, sur une belle calcédoine, quoiqu'une pâte
en verre, moulée sur cette calcédoine, ait pu faire il-
lusion à un antiquaire italien d'un véritable mérite.