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Vitruvius; Perrault, Claude [Übers.]
Les Dix Livres D'Architecture De Vitruve: Corrigez Et Tradvits nouvellement en François, avec des Notes & des Figures — Paris, 1673 [Cicognara, 727]

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https://doi.org/10.11588/diglit.1719#0118
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sS VIT R U V E
Chap. III. d*01* des Colonnes seront percées dans la goutiere où l'eau qui découle du toit est reçue. Les A
autres d'entre-deux ne seront point percées afin que l'eau qui coule en abondance sur le toit,
ne trouve point là d'ouverture quila jette entre les Colonnes sur ceux qui y passent ; c'eft
asses que celles qui sont au droit des Colonnes vomisTent toute l'eau de leur gueule avec
impetuosité,
J'ay traité danjice livre le plus exactement qu'il m'a esté poiîible de l'ordonnance des
Temples Ioniques, je vais dans celuy qui suit, expliquer quelles sont les proportions des
Doriques & des Corinthiens.
nous apellons tuyie en françois signifie seulement les carreaux que des tuyles ordinaires ne font point, parcequ'elles composènt
ou canaux de terre cuite dont on couvre les maisons, & non pas une couverture uniforme, qui fait couler l'eau également par tout.
g*-.'- . généralement, ainsi que Tegula, tout ce qui peut estre employé Palladio n'apasobsèrvé ce précepte de Vitruvc dans ses Temples
à cela, comme Ardoise, pierres plattes, lames de plomb ou de anciens qu'il couvre de grandes pierres plattes : car leurs milieux
■cuivre, ôcc. Or le sens demande icy que Tegula lignifie autre répondent entre les colonnes, & non au droit des testes de lion, B
chose que tuyie-, parcequ'il s'agit de faire que les parties du toit, parlesquelles l'eau doit s'écouler : car bien qu'il n'y ait que les te-
lelorg desquelles l'eau coule en plus grande quantité, soient au stes de lion que l'on met au droit du milieu des colonnes, qui
droit des testes de lion •, ce que les grandes pierres ou les lames de soient percées pour jetter l'eau, la Symmetrie demande que tou-
plomb dont on couvre les grands Edifices^ont fort bien,estant des tes les pierres qui font la couverture, se rapportent par tout d'une
TegulA disposées par rangs de haut en bas, lesquelles font des re- mesme saçon au x testes de lion.
bords à droit & à gauche qui amauent l'eau dans leur milieu-, ce ,
'-. - - . ~ L*h
LE QJUATRIE'ME LIVRE
D E V I T R U V E
P R*E FACE- C
* >
A pluspartde ceux qui ont écrit de l'Architecture, n'ont fait que des amas confus &
j sans ordre de quelques préceptes dont ils ont composé leurs ouvrages. Pour moy j'ay
crû que l'on pouvoir faire quelque chose de meilleur &de plus utile, en reduisant comme
en un corps parfait &accomply toute cette science, & rangeant dans chaque livre chaque
genre des choses qui luy appartiennent. C'estpourquoy j'ay expliqué dans le premier quel
est le devoir de l'Architecte, & quelles sont les choses qu'il doit sçavoir. Dans le sécond
j'ay examiné les matériaux dont on construit les Edifices. Au trpiiîéme j'ay enseigné
quelle doit estre la disposîtion des Temples, la diveriîté 1 des Ordres d'Architecture, leur
nombre & leurs especes, quelles doivent estre les distributions des parties dans chaque Or- ^
dre,& principalement dans ceux qui sont plus délicats, à cause de la proportion de leurs £>
modules. Mais je me suis particulièrement étendu sur les proprietez de l'ordre Ionique.
Tresentementjevais expliquer en ce livre les règles de l'ordre Dorique & du Corinthien
avec toutes leurs particularitez & disférences.
i. Des ordres d'Architecture. Vitruve parle dans conviennent Clivant leur proportion, prend ses disférences de
le troisiéme livre des genres des Temples en deux manières. Dans la (implicite ou de la richelîc des ornemens de leurs chapiteaux >
le premier chap. il a traité des genres qui appartiennent paiticu- de leurs basès, de leurs cannelures & de leurs modillons, ou mu-
licrement aux Temples dont il a fait sept especes, qui sont celuy tules : Ainsi dans les trois ordres le Dorique qui est le plus massïf a
à Antes, le Prosty le , l'Amphiprostyle, le Periptere, le Pseudo- dans toutes sès parties une grossiereté & une (implicite qui le di-
diptere, le Diptère & l'Hypaethre -, établillànt leurs disférences stirgue des autres : Car son chapiteau n'a ny volutes, ny fùeilla-
sur les diversès dispositions de leurs parties, qui sont le dedans ges, ny caulicolès : sa basè, quand on luy en donne une, est
du Temple , le Pronaos, le Pcstia<m>& les colonnes, sans avoir composee de tores fort gros, sans astragales & avec une seule
égard aux proportions des colonnes, ny à leurs ornemens. Dans sootie : ses cannelures sont plates, & en moindre nombre qu'aux
le sécond & dans le troisiéme chapitre il a parlé des genres qui autres ordres, & ses mutules ne sont que comme un simple tail- C -
sont communs aux Temples & aux autres Edifices, qu'il a encore loir sans consble & sans fueillage. Au contraire le Corinthien a
divisèz en deux especes, dont les différences sont prisès de la dis- dans son chapiteau plusieurs ornemens delicats,que la sculpture luy
position, ou delà proportion des colonnes. Suivant les disferen- donne en y taillant deux rangs de belles fueilles au nombre de
tes dispositions des colont es, il a fait cinq especes d'Edifices éta- sèize, d'où sortent autant de petites branches ou caulicolès re-
blies sur les difsérences des ertrecolonnemens qui sont le Pycno- couvertes par autant de volutes. Sa base, du moins celle que les
style,le SystyIe,leDiastyle,l'Ara:ostyle,&rEustyle: Dcsdisse- Modernes ont inventée depuis Vitruve, est enrichie de deux
rences de la proportion des parties des colonnes Se de leurs orne- Astragales & d'une double seotie, qui sont des parties qui man-
mens, il .1 sait trois autres especes que les Architectes ont apel- quent à la base Attique, & qu'on donne ordinairement à l'ordre
lées Ordres,qui sont le Dorique, l'Ionique & le Corinthien. Dorique -, & sès modillons sont délicatement taille z en consbles
L'ordre d'Architecture suivant cette division de genre d'Ar- qui sont ornées de fueillages pareils à ceux du chapiteau. Les or-
chiteéhire, peut estre défi ny, une règle pour la proportion des nemens de l'ordre Ionique sont moyens entre les extrémité z des
colonnes, & pour la figure de certaines parties qui leur convien- deux autres ordres, sà base estant par le bas sans tore , son cha-
nent sélon les proportions différentes qu'elles ont. La propor- piteau n'ayant point de sùeilles,&sà corniche n'ayant que des
tion des colonnes prend sès difsérences de leur grossiereté , ou de denticules au lieu des modillons.
leur delicateile -, & la figure des membres particuliers qui leur
Chap.
 
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